ARCHIVE DE mars 2010

Les thés « high grown » et « low grown »

30 mars 2010
Les thés « high grown » et « low grown »

Dans le sud du Sri Lanka, l’altitude est peu élevée, la végétation très dense. Les plantations de thé, qui sont dans cette région de petite superficie, sont entourées d’une végétation luxuriante. Les thés produits ici s’appellent des « low grown », par opposition aux thés qui poussent dans le centre très montagneux de l’île : les « high grown ». Mais attention ! Un « low grown » ne signifie pas un thé de qualité inférieure, bien au contraire : en raison d’un traitement des feuilles plus respectueux, les « low grown » obtiennent souvent les meilleurs prix aux enchères de Colombo.

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Protéger les théiers de la chaleur

26 mars 2010
Protéger les théiers de la chaleur

Comme je l’évoquais dans un billet précédent, le thé a besoin de soins délicats. Le théier apprécie de pouvoir bénéficier d’un peu d’ombre, surtout si le soleil tape fort. Dans les régions les plus chaudes, pour lui être agréable, on va donc planter des arbres afin de lui assurer un léger couvert, comme ici dans les Nilgiri (Inde).
Dans le sud de la péninsule indienne, les Nilgiri sont la deuxième région de production de thé du pays.
Contrairement à Darjeeling et à l’Assam, les récoltes se font toute l’année et on y produit presque exclusivement du thé noir CTC, de l’anglais crushing-tearing-curling. Ce procédé sans équivoque est destiné à fabriquer, avec des feuilles de thé de basse qualité, des thés de moindre intérêt qui se retrouvent souvent en sachets…
Peu de très bons thés dans la région, donc, mais des paysages splendides, de petites bourgades (Coonoor, Munnar) charmantes, des jardins d’épices, des collines couvertes de plantations de cardamome, bref, une région attachante.

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Le cultivar est au thé ce que le cépage est à la vigne

23 mars 2010
Le cultivar est au thé ce que le cépage est à la vigne

Si tous les théiers font partie de la famille du Camellia Sinensis, il existe en revanche un grand nombre de cultivars qui ont chacun leurs caractéristiques et leurs qualités propres. Par exemple, certains sont plus résistants au froid, alors que d’autres le sont à certains parasites. D’autres permettent une récolte de thé plus abondante.
Ici, à Feng Qing, près de Lincang (Chine), les planteurs de thé conservent avec soin un grand nombre de cultivars afin de pouvoir tenter de nouvelles expériences, les greffer, par exemple, en vue de donner naissance à de nouveaux théiers hybrides.
J’ai visité ce jardin de thé l’an dernier entre deux dégustations de Pu Er, principal thé de cette région et manufacturé à partir du cultivar nommé « Da Ye » (grande feuille).
Par ailleurs, c’est ici, près de Lincang, que passe la fameuse route du thé et des chevaux (en savoir plus sur la route du thé et des chevaux).

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Le thé, une boisson toute simple

19 mars 2010
Le thé, une boisson toute simple

Le thé, c’est très sérieux. C’est beaucoup de travail et de science pour le faire pousser, récolter ses feuilles, les flêtrir, les chauffer, les rouler, les oxyder, les sécher, les trier, entre autres. Mais le thé n’est pas que cela: c’est aussi une boisson toute simple, un geste de la vie quotidienne, un plaisir accessible. Ici, à Kolkata, ce vendeur ambulant savoure son thé chai juste en face de New Market. Il le boit dans une petite tasse en terre jetable.

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Une culture du thé sous influence anglaise

16 mars 2010
Une culture du thé sous influence anglaise

Ce sont les Anglais qui ont introduit et organisé la culture du thé en Inde. Ils ont constitué de grandes plantations de thé appelées Tea Estate. Soucieux de se sentir chez eux et de ne pas se départir de leurs habitudes de vie, ils ont construit de charmants cottages typiquement British.
Lorsque je me rends à Thiashola Tea Estate (Inde), j’ai la chance de pouvoir jouir de cette maison de planteur de thé mise à ma disposition. Elle date du XIXème siècle. Nichée en bordure de jungle, elle surplombe le thé, les nuages et la plaine du Deccan. Quel bonheur d’arriver là, au milieu des fleurs, de contempler ce paysage unique, de jouir d’un silence rare. Sensation de bout du monde. Isolement total. Le moment que je préfère : à l’aube, enfiler un pull, sortir et m’asseoir sur les marches de la maison, un bol de thé fumant entre les mains, admirer le rougeoiement du ciel et la naissance du soleil.

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Je viens d’acheter le premier Darjeeling de printemps

12 mars 2010
Je viens d’acheter le premier Darjeeling de printemps

La récolte de printemps à Darjeeling est retardée pour la troisième année consécutive. Cette fois, c’est la sécheresse qui fait souffrir les plantations de thé : il n’a pas plu à Darjeeling depuis le 10 octobre 2009 ! Pourtant, le ciel est couvert, on ne voit même pas le Kanchenjunga. Dans les rares plantations qui sont irriguées, c’est le froid qui empêche les feuilles de thé de pousser. Les températures sont encore basses la nuit et au Planters Club, je dors avec une bouillotte !

A ce jour, la plupart des jardins de thé n’ont récolté qu’un seul lot (DJ1). Normalement, ils devraient déjà en avoir récolté une dizaine (DJ10). La première récolte de North Tukvar a un bouquet floral d’une qualité nettement supérieure à celle des autres plantations, même des meilleures comme Puttabong et Singbulli. Je n’ai pas hésité à acheter ce thé qui doit arriver à Paris ce weekend. Il s’agit d’un mélange clonal composé de plusieurs cultivars. D’habitude, je n’achète jamais de thé au tout début de la récolte, mais s’il ne pleut pas dans les 10 jours, il y en aura très peu.

Les quantités disponibles cette année risquent d’être nettement inférieures aux années précédentes. Ca n’a pas l’air de vraiment préoccuper le responsable de Puttabong et North Tukvar, Monsieur Somani (sur la photo), qui m’a dit avec un fatalisme tout indien : « S’il y a un orage, le thé poussera très vite, il n’y a que les Dieux qui savent…».

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Bourgeon de thé et cueillette fine

9 mars 2010
Bourgeon de thé et cueillette fine

 

Revenons-en à la cueillette et au bourgeon du thé. Lorsque le caméllia atteint sa taille adulte, on va récolter ses feuilles les plus tendres. Sur cette photo vous pouvez observer ce que l’on entend par « cueillette fine » : la cueillette du bourgeon et des deux feuilles de thé suivantes. C’est ce qui se fait à peu près de mieux en matière de thé, c’est le symbole de la perfection.
La « cueillette impériale », c’est à dire le bourgeon et la première feuille de thé suivante, se pratique en Chine au mois de mai, de façon tout à fait exceptionnelle et seulement dans les rares villages réputés pour produire les thés les plus fameux. Quant aux bourgeons de thé récoltés seuls, ils sont commercialisés sous le nom d’Aiguilles d’Argent ou Yin Zhen, lesquelles sont réservées aux initiés du fait de leur extrême finesse.

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Le petit train de Darjeeling

5 mars 2010
Le petit train de Darjeeling

Comme de nos jours tout doit aller vite, la modernisation affecte également le petit train de Darjeeling. Ainsi, pour l’une de ses liaisons quotidiennes, la locomotive à vapeur pousse un gros soupir et laisse la voie à une motrice diesel, comme on le voit ici. Progrès à fuir, donc, sauf si le voyage en lui-même ne constitue pas votre but et que seul compte pour vous le fait d’arriver.

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Les cueilleuses de thé de Longview Tea Estate

2 mars 2010
Les cueilleuses de thé de Longview Tea Estate

Ces cueilleuses de thé de Longview Tea Estate (Inde) rigolent parce que je leur ai rapporté des photos que j’avais prises d’elles plusieurs années auparavant dans les plantations de thé. J’aime cet échange. J’aime revenir aux endroits où je suis passé, rechercher les visages, donner à voir les photos prises. Et puis s’asseoir ensemble et s’en amuser.
Sur mon blog aussi, l’échange est possible. A vous de vous exprimer si cela vous chante, de laisser vos commentaires, me dire ce qui vous touche, ou bien ce que vous n’aimez pas. Faites-moi signe de temps à autres, manifestez-vous, histoire que je sente que vous êtes là, que vous faites partie du voyage !

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