ARCHIVE DE février 2011

A Darjeeling, mon programme est perturbé

25 février 2011
A Darjeeling, mon programme est perturbé

L’agitation est telle cette année à Darjeeling que j’ai dû modifier mon programme. Le mouvement pour une autonomie de la région décidera aujourd’hui de bloquer à nouveau ou non toutes les routes et faire fermer les commerces. Alors que je devais me rendre à la plantation de Balasun, du côté de Kurseong, j’ai décidé de contourner par l’est. Mon ami Abhishek Dev, planteur de Teesta Valley Tea Estate est venu me chercher tout à l’heure à l’aéroport de Bagdogra et nous avons rejoint son bungalow. Teesta Valley Tea Estate se situe à l’extrême est de Darjeeling et de là je pourrai décider demain, en fonction des évènements, si je peux rejoindre la ville de Darjeeling ou pas. Au moins, grâce à Abhishek j’ai des nouvelles fraîches de Darjeeling et de la récolte qui s’annonce. Et je pourrai également rencontrer ce soir les planteurs de Gielle, Runglee Rungliot et peut-être Namring… Ces quatre plantations, assez éloignées de la ville de Darjeeling mais qui font bien sûr partie de la prestigieuse appellation, sont parmi les plus belles de la région. Sur cette photo vous pouvez admirer la vue que j’ai ici, en fin d’après-midi, lorsque je marche en direction de Gielle Tea Estate.

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Calcutta : une ville très attachante

22 février 2011
Calcutta : une ville très attachante

La Cité de la Joie se trouve être aussi celle du thé. Toutes les cargaisons de thé produit en Assam comme à Darjeeling embarquent depuis le port de Kolkata (Calcutta) et les sociétés qui possèdent les plantations de thé du nord de l’Inde ont chacune leur bureau dans cette ville. Voilà pourquoi je fais souvent escale ici. Je vais de dégustation de thé en dégustation de thé.

Cette ville se trouve dans un état de délabrement absolument inouï, elle est surpeuplée, encombrée, défoncée,  étouffante, humide, d’une saleté crasse… Elle vous laisse exsangue et malgré tout  je la trouve très attachante. Je suis heureux à Kolkata.

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L’équipe du Palais des Thés à Tomsong

18 février 2011
L’équipe du Palais des Thés à Tomsong

Je suis parti ce matin pour Kolkata. Et de là je rejoindrai Darjeeling, sans doute mardi. La cueillette de printemps va bientôt commencer et il est temps de faire le tour de quelques plantations pour en savoir davantage sur la récolte qui s’annonce et prendre la température du coin, au propre comme au figuré. Les théiers sommeillent pendant les mois d’hiver, en raison du froid, et se réveillent lorsque ça se réchauffe. A l’inverse, les esprits s’échauffent pendant les mois d’hiver, à propos des questions d’autonomie, et se calment au printemps lorsque les activités économiques – thé et tourisme – reprennent.

Il y a une étape importante de la fabrication du thé que je regrette beaucoup de ne pouvoir partager avec vous, c’est le flétrissage. Durant cette opération les feuilles qui se fanent tandis qu’on fait souffler sur elles un courant d’air – froid, de préférence -, exhalent un parfum merveilleux. Celui-ci évoque un bouquet de fleurs blanches : de lys et de jasmin. Sur cette photo prise à Tomsong  en octobre dernier, lors d’un voyage en équipe, chacun prend des feuilles au creux de la main et hume avec bonheur.

D’autres bons moments vécus en groupe sont disponibles, si cela vous dit de nous suivre, en cliquant ci-dessous :
http://www.palaisdesthes.com/fr/le-the/palais-des-thes-darjeeling.htm

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Le Matcha se broie dans une meule en pierre

15 février 2011
Le Matcha se broie dans une meule en pierre

Au Japon il existe un thé bien particulier dont l’on se sert lors du Cha No Yu, la fameuse cérémonie de thé, et qui se nomme Matcha.

Le Matcha se distingue des autres thés Japonais par son apparence : il est moulu. Autant dans tous les autres pays producteurs des feuilles de thé brisées ou en poussière sont signe de piètre qualité, autant au Japon ce fameux Matcha fait partie des thés les plus réputés. Il s’agit d’une production particulièrement noble, obtenue à partir de Tencha, un thé d’ombre. Les feuilles de Tencha sont réduites en poudre à l’aide d’une meule en pierre que l’on remplit par le dessus. Cette fine poudre apparaît ensuite, comme sur ma photo, à la limite des deux pierres qui pivotent l’une sur l’autre et repoussent le thé vers l’extérieur.

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Hattori Koji-San, un maître-potier au cœur de Kyoto

11 février 2011
Hattori Koji-San, un maître-potier au cœur de Kyoto

Dans mon dernier billet je vous parlais de Hattori Koji-San, le maître-potier. Je vous montrais ses doigts agiles. Eh bien à présent le voici chez lui, ou plutôt dans son atelier, en plein cœur de Kyoto. Il a choisi de s’asseoir là où il pose normalement son tour, le temps de la photo. C’est à lui que nous avons confié le soin de fabriquer des bols en raku, des bols de différentes teintes que l’on obtient en passant au feu certains minerais. Ce sont les pigments qui font la couleur. Et le savoir-faire également, afin d’obtenir sur la glaçure les craquelures désirées ainsi que ces teintes noires, rouges, blanches, qui peuvent évoquer des astres ou des saisons, la neige ou la nuit.

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Le raku : une technique pour fabriquer des bols à thé

8 février 2011
Le raku : une technique pour fabriquer des bols à thé

Chaque ustensile nécessaire lors du Cha No Yu (cérémonie du thé au Japon) est issu d’un savoir-faire ancestral. Le raku est une technique classique que l’on utilise souvent pour donner vie au bol de la cérémonie de thé, que l’on appelle « chawan ». Cette technique consiste notamment à cuire un objet à basse température.

Ici, dans l’atelier de Hattori Koji-San, à Kyoto, j’observe le maître-potier façonner la terre d’une main habile et faire naître doucement les contours d’un bol à thé.

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Dans chaque pays, on prépare le thé différemment

4 février 2011
Dans chaque pays, on prépare le thé différemment

Au Japon, on pratique le Cha No Yu ou Voie du Thé, en Russie on se réunit autour du samovar, les Anglais ont leur « tea-time » et les Indiens le « chaï ». Quant aux Chinois, lorsqu’il s’agit de préparer de beaux thés, de rares Wu Long, par exemple, des Pu Er également, ils suivent les règles du Gong Fu Cha.

Gong Fu se dit d’une activité que l’on mène avec lenteur et maîtrise de soi.

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Théiers sous un ciel éclatant à Thiashola

1 février 2011
Théiers sous un ciel éclatant à Thiashola

Par ces temps de grisaille et de froid on rêverait d’un peu de chaleur et d’un coin de ciel bleu.

Les théiers ne sont pas comme vous, ils apprécient un temps un peu brumeux, s’épanouissent entourés d’un halo d’humidité. Quand l’air est frais et que l’on n’y voit pas à cinq mètres ils sont aux anges. Un ciel bleu ne se rencontre donc pas facilement au-dessus de leur tête.

Cet azur éclatant, ce ciel d’une limpidité rare, je l’ai surpris à Thiashola, dans les monts Nilgiris (Inde).

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