Parmi les Grands Crus que j’ai goûté ces derniers mois, parmi tous ces thés venus des quatre coins d’Asie, je dois dire que ceux qui m’ont le plus bluffé sont ceux du Népal. Certes, j’ai reçu d’admirables Ichibancha, des Darjeeling de Printemps uniques, des Oolong de Taiwan exceptionnels, des Long Jing d’une grande richesse aromatique. Néanmoins, ce qui se passe au Népal est unique. Depuis une dizaine d’année ce pays s’est mis à produire des thés d’un très haut niveau. Et, contrairement à ce que je vois dans d’autres pays enclins à perpétuer une tradition tout ce qu’il y a de plus respectable, ici on cherche à mettre au point de nouveaux thés, à travailler différents cultivars, à modifier les paramètres du flétrissage, du roulage… Et souvent avec succès.
Bonjour,
D’un point de vue de simple consommateur, je partage votre avis. Je crois comprendre à vous lire et à vous écouter qu’il y a une forte demande sur le marché mondial des grands crus. Est-ce que vos observations sur le Népal sont partagées par les importateurs chinois ou japonais par exemple? Aujourd’hui les prix des thés népalais restent raisonnables. Votre découverte du Mist Valley le prouve.
Bonjour et merci pour votre message. Il existe une forte demande sur les Grands Crus Chinois de la part des Chinois eux-mêmes dont le pouvoir d’achat a explosé et qui peuvent aujourd’hui s’offrir leurs plus beaux thés. Les Indiens aussi se mettent à découvrir le Darjeeling alors qu’il était jusqu’alors essentiellement exporté. Ce n’est donc pas à mon avis une forte demande mondiale sur les Grands Crus qui fait monter les prix de certains d’entre eux, nous sommes sur une marché très petit, les raisons sont à trouver dans chacun des pays eux-mêmes. En ce qui concerne les thés du Népal, ils sont tout simplement inconnus de la plupart des connaisseurs. Peu de gens savent que le Népal peut produire de grands thés, voire que le Népal produit du thé. Ils sont donc très abordables, comme vous le souligner, on peut y faire de très belles découvertes. Théophilement vôtre !