ARCHIVE DE mai 2017

À chacun son nirvâna

26 mai 2017
À chacun son nirvâna

Je vous écris du Nirvana Garden Hotel de Katmandou. Dans la culture bouddhiste le nirvâna exprime un état de béatitude et cette béatitude je la trouve dans les montagnes du pays lorsque je déguste des thés sublimes devant un paysage préservé souvent fait de jungle et de tiers bien alignés. L’harmonie entre l’expérience de la dégustation et la contemplation de la nature me comble de bonheur. Demain je pars pour la vallée d’Ilam, à l’est du pays, rencontrer des fermiers que je connais et en découvrir de nouveaux.

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Au Népal, des mesures particulières les jours d’élection

18 mai 2017
Au Népal, des mesures particulières les jours d’élection

 

On votait ce dimanche à Katmandou. Ici, les jours d’élection, afin d’assurer un processus démocratique paisible, la circulation automobile est bannie, les autorisations de servir de l’alcool sont suspendues. Enfin, à l’approche de votre bureau de vote, on vous rappelle qu’il est strictement interdit de se rapprocher des urnes avec un fusil d’assaut.

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Au nord de la Thaïlande, des thés chargés d’histoire

12 mai 2017
Au nord de la Thaïlande, des thés chargés d’histoire

 

Un Jade Oolong de Thaïlande m’a séduit il y a quelques semaines et c’est l’occasion de vous dire quelques mots du village de Mae Salong, au nord de la Thaïlande, de sa population chinoise, de son histoire singulière et sulfureuse. Dans les années 50, mis en déroute par Mao Zedong, les nationalistes du Kuomintang se replient sur l’île de Taiwan à l’exception de certains régiments basés dans le Yunnan qui optent pour la Birmanie pour y organiser la résistance, aidés par la CIA. Dix ans plus tard, excédée par cette menace à sa frontière, la Chine obtient de la Birmanie que ces régiments soient chassés, certains soldats choisissent alors de s’installer à Taïwan, d’autres au Laos et quelques uns enfin à Mae Salong, juste de l’autre côté de la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande. Dans les années 80, les Chinois de Mae Salong renoncent à retourner un jour en Chine et suite à l’éradication de la culture du pavot, se mettent à celle du thé. Outils et savoir-faire viennent de Taiwan, ainsi que les jeunes plants, voilà pourquoi de nos jours on trouve dans ces montagnes du Triangle d’Or de délicieux oolongs offrant des similitudes avec certains oolongs de Taiwan.

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Un grand nom ne fait pas toujours un grand thé

5 mai 2017
Un grand nom ne fait pas toujours un grand thé

 

À Darjeeling comme au Népal, on ne peut se fier de façon aveugle au nom du jardin. Bien sûr, des plantations comme Turzum, Singbulli, Puttabong, Thurbo, Margaret’s Hope, Castleton,  sont beaucoup plus réputés que d’autres. Idem pour Guranse ou encore Shangri-là, au Népal. Mais il est essentiel de comprendre que même les jardins les plus prestigieux sont incapables de produire uniquement des thés de qualité. Ils n’auront pas d’autre choix que de vendre, à un moment ou un autre de l’année, des thés franchement quelconques. Durant la saison des pluies, par exemple, même un planteur expérimenté ne peut pas produire du bon thé, parce que la feuille pousse trop vite et qu’elle n’a pas le temps de se charger en huiles essentielles. Par ailleurs, chaque plantation possède des parcelles plus ou moins bien orientées, plantées de cultivars très inégaux. On peut le lundi produire un thé sublime à partir de feuilles récoltées sur une excellente parcelle, et le mardi produire un thé sans intérêt provenant d’une autre partie de la plantation. En résumé, oui certains jardins savent faire des thés absolument remarquables, mais attention, ces même jardins produisent des thés médiocres. Il faut donc être très sélectif, déguster énormément de thé pour reconnaître les meilleurs d’entre eux.

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