Népal

Sérénité

25 avril 2025
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Nul besoin de plantations immenses, de domaines qui s’étendent sur des centaines d’hectares. Le thé c’est aussi cela, une maison entourée de camellia sinensis. Une production à échelle humaine. Dans de nombreux pays, la culture du thé a donné lieu à des pratiques intensives, en général en zone de plaine. Mais dès que l’on grimpe un peu, que l’on accepte de faire de la route, de finir à pied, on trouve des villageois qui cultivent le thé parmi d’autres matières agricoles et ces fermiers-là, de la façon la plus artisanale qui soit, manufacturent des thés remarquables. Il leur arrive aussi de vendre les feuilles fraîches à un voisin mieux équipé ou encore à la coopérative locale. Ce que je ressens ici c’est une atmosphère de sérénité. À huit heures du matin, le soleil était levé depuis longtemps et la maisonnée s’activait. Au chant du coq se mêlait celui d’un mantra, une salutation au soleil et à la vie.

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A la soupe !

21 mars 2025
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Lorsque l’on participe à une dégustation professionnelle, on a devant soi la feuille sèche, la feuille infusée que l’on désigne sous le vocable d’infusion, enfin le liquide contenu dans la tasse et que l’on nomme la liqueur ou encore la soupe. Cette dernière appellation prend tout son sens lorsque l’on se sert, pour la transporter, d’une cuillère qui rappelle précisément celle que l’on utilise, en Asie, pour savourer le bouillon qui inaugure le repas. Ici, point de nid d’hirondelle ou d’ailerons de requin, pour autant la cuillère est bien là qui porte le thé jusqu’à l’orée des lèvres. Reste alors à le slurper puisque aspirer l’air dans un même élan permet de mieux appréhender la liqueur, sa texture, ses saveurs, ses arômes.

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L’expérience de la cueillette

29 novembre 2024
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Pour comprendre le thé, sa transformation, rien ne vaut de faire soi-même l’expérience de son élaboration. Et ce chemin passe en premier lieu par la cueillette, c’est-à-dire la sélection des jeunes feuilles qu’il va falloir manufacturer. Rien de tel que de mettre la main à la pâte pour prendre conscience de la précision nécessaire, de la délicatesse, de la difficulté de chacune des étapes qui conduisent à la naissance d’un thé et si possible d’un grand cru.

Ici, à Kalapani (Népal), Céline dont le métier consiste à diriger toute la chaîne d’approvisionnement de Palais des Thés, est initiée à la cueillette et s’applique à récolter, sur chaque rameau arrivé au stade de développement désiré, le bourgeon et les deux feuilles suivantes.

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De cœur avec eux

4 octobre 2024
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Au Népal, les dégâts subis à la suite de pluies torrentielles sont considérables. Nous pouvons avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui en sont victimes. Ce sont souvent les personnes les plus démunies qui perdent le plus.

Par chance, nos chers producteurs de thé sont rarement victimes des débordements de rivières. Le thé pousse en hauteur et préfère les pentes aux fonds de vallées dont le sol est trop humide au goût du camellia sinensis. Cependant, il arrive qu’à la suite d’une mousson particulièrement violente, des glissements de terrain emportent avec eux des routes, des maisons, et la vie de leurs habitants. Des pans entiers de montagnes finissent parfois en une coulée de boue, faisant là encore des victimes.

Le Népal fait partie des pays les plus pauvres du monde. Il subit non seulement des inondations majeures mais aussi parmi les pires tremblements de terre. Raison de plus pour penser à nos amis de cet ancien royaume himalayen qui compte nombre de remarquables petits producteurs de thé. Ils ont besoin de nous pour vivre, tout simplement. Préparons-nous une tasse de l’un de leurs délicieux thés et soyons, chacun à notre manière, de cœur avec eux.

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Être humain

6 janvier 2023
Être humain

Au Népal, nous ne sommes pas en 2023 mais en 2078 jusqu’en avril prochain. C’est justement à quelques jours du Nouvel An que j’ai eu la chance de pouvoir assister aux danses sacrées au monastère de Shechen. Dans les coulisses, les moines se préparent. Chacun revêt son costume. Ici, l’enfant incarne le rôle du bouffon. Avec plusieurs compères, il interviendra tout au long des cérémonies pour amuser les spectateurs et leur jouer des tours. Les atsaras nous rappellent notre condition humaine. Être humain, voilà tout ce que je nous souhaite à l’aube de cette nouvelle année.

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Être utile

27 mai 2022
Être utile

Lorsque j’achète certains thés, j’ai le sentiment profond de notre utilité à l’égard des communautés. J’ai le sentiment que l’argent versé en échange de ce travail remarquable que constitue la manufacture d’un grand cru va être réparti de façon équitable, et non pas profiter à un individu seulement. En visite dans une plantation, voici une question que je me pose souvent : mettons que je paye ici le thé le double de sa valeur, à qui va aller cet argent ? Dans certains cas j’ai l’intuition que l’argent ne va aller qu’à une personne ou bien une catégorie de personnes et que les cueilleuses, les cueilleurs ne toucheront pas le moindre bonus. Et lors d’autres visites, j’ai la conviction que mon geste donnera lieu à un partage. Que le village entier pourra se féliciter d’avoir su faire de si délicieux thés, et que tous les efforts seront mis en œuvre pour en manufacturer de nouveaux. Et dans ce cas, j’ai le sentiment, fort, de notre utilité. Ici, au Népal, les équipes de Palais des Thés et de la manufacture de Norling font connaissance. Vous êtes utile à tout le village lorsque vous leur achetez leur magnifique thé. (photo : Anna Galitzine)

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La pratique de la cueillette

6 mai 2022
La pratique de la cueillette

La cueillette, il faut la pratiquer pour la comprendre. Il est difficile d’imaginer ce que l’on ressent lorsque l’on se tient une journée entière debout sur une pente parfois très inclinée et avec une hotte de dix ou vingt kilos dans le dos. Cette hotte tient en équilibre grâce à une sangle qui ceint le front tandis que le cueilleur de ses doigts agiles prélève avec la plus grande rapidité le bourgeon et les deux feuilles tendres présents sur chacun des rameaux de l’arbuste. Il faut répéter le même geste des milliers de fois et lancer par-dessus l’épaule les jeunes pousses avec une certaine dextérité afin qu’elles retombent bien dans la hotte. Ici, votre serviteur se concentre sur la tâche. (photo : Uday Yangya)

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Le voyage d’une vie

29 avril 2022
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Inviter celles et ceux qui chaque jour contribuent à faire davantage connaître le thé, fait partie de ma mission. Parmi mes collaborateurs, ils sont nombreux à n’avoir encore jamais vu de théiers, et c’est à la fois une joie et la réponse à une exigence que de prendre avec eux la route des plantations. La semaine dernière, j’étais dans la vallée d’Ilam en compagnie de Anna, Cassandra, Svetlana, Clément, Pierre et Thomas. Nous avons été de petit producteur en petit producteur, nous avons découvert des gens extraordinaires, des paysages incroyables, ensemble, nous avons roulé les feuilles que nous avions nous-mêmes récoltées, rejoint par Léo, qui cherche à mes côtés les meilleurs thés du monde. Et nous nous sommes souhaité la bonne année puisque dans ce pays incroyable, nous venions d’entrer en 2079. Que de beaux moments, que de découvertes. Un voyage comme celui-là, dans des régions si inaccessibles, d’une certaine manière, c’est le voyage d’une vie, et rien ne peut me rendre plus heureux que ce partage, que de donner un peu à voir de ce métier merveilleux.

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S’ouvrir à d’autres cultures

22 avril 2022
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L’une des beautés et pas des moindres du métier de chercheur de thé consiste en la possibilité de s’ouvrir à d’autres cultures. Ici, lors de la fête de Tsechu, les moines donnent vie au personnage dont ils épousent le masque, le temps d’un défilé, sinon d’une danse.

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Danses sacrées du Tibet

15 avril 2022
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En route pour la vallée d’Ilam, je m’arrête à Katmandou. Matthieu Ricard m’a invité au monastère de Shechen à la célébration de Tsechu, une fête durant laquelle on peut assister à la représentation de danses sacrées tibétaines. A la veille du grand jour, les moines répètent. Demain, ils s’élanceront à nouveau mais cette fois après avoir endossé un lourd et fastueux costume ainsi qu’un masque impressionnant.

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