ARCHIVE DE avril 2019

Des talus et des haies

26 avril 2019
Des talus et des haies

Lorsque je traverse certaines régions de France, je suis effaré. Où sont les haies ? Où sont les talus ? Lors de mes voyages lointains, si je rencontre une plantation de thé qui s’étend à perte de vue, sans un arbre, sans un talus, sans une haie, je pars en courant. Je sais bien que je ne peux pas y trouver un thé propre, un thé produit dans des conditions respectueuses de la nature. Pour produire un thé propre, sans produits phytosanitaires, on a besoin de la nature. On a besoin des coccinelles pour attaquer d’autres insectes, on a besoin des oiseaux pour en éliminer à leur tour, on a besoin des vers de terre pour aérer les sols, on a parfois besoin des vaches pour que leurs bouses mêlées à des déchets végétaux nourrissent les vers et enrichissent les sols. Et toutes ces bêtes ne peuvent être présentes que si elles disposent d’un habitat. Donc un talus. Donc une haie. Des arbres. Voire une étable. Dans mon métier de chercheur de thé – métier qui consiste à découvrir un bon produit issu d’une agriculture respectueuse, issu de méthodes culturales propres et pérennes-, un champ d’un seul tenant sur des centaines d’hectares est une vision d’horreur.
Ici, à Poobong (Inde), un paysage qui offre la possibilité d’une biodiversité.

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Des œufs au thé

19 avril 2019
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Si vous n’avez jamais cuisiné avec du thé, voici pour vous lancer la recette la plus simple, celle des œufs marbrés. Pâques approche, il n’est pas question ici de chocolat, mais avec les œufs on reste quand même dans le thème. Et après tout, rien ne vous empêche de les cacher ensuite si vous êtes d’humeur farceuse.

Faites durcir vos œufs puis passez les sous l’eau froide. Craquelez la coquille en cognant doucement l’œuf dur de tout côté. Puis plonger l’œuf dans l’eau frémissante durant 20 minutes avec 15 grammes de pu erh impérial (pour 300ml d’eau), un bâton de cannelle, une cuillère à soupe de sauce soja, deux anis étoilés et une pincée de sel. Ensuite, laisser refroidir le tout et garder au frais durant 48 heures.

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Cent thés par jour

12 avril 2019
Cent thés par jour

Lorsque je raconte aux personnes que je rencontre qu’il m’arrive de déguster cinquante ou cent thés par jour, voire davantage, j’ai droit à des réactions de surprise, et cette question qui revient : comment peut-on goûter autant de thés et sentir encore quelque chose ?

En fait, il est plus facile de déguster vingt thés qu’un seul, surtout s’ils proviennent d’un même terroir, car en passant d’une liqueur à l’autre, en comparant leur tenue en bouche, leur saveur, leur profil aromatique, il devient assez facile de se faire une opinion sur chacune. Lorsque l’on déguste un seul thé, il faut drôlement bien maîtriser les techniques de dégustation et avoir de solides connaissances sur la typicité de sa manufacture pour s’en faire une parfaite opinion.

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Shiraore Kuki Hojicha et Pont-l’Evêque, un accord confondant

5 avril 2019
Shiraore Kuki Hojicha et Pont-l’Evêque, un accord confondant

D’une façon générale, les thés grillés japonais fonctionnent très bien en association avec des mets (crustacés, saumon à l’unilatéral, poisson fumé, dessert à base de fruits rouges ou de praline…). Ils font aussi merveille en fin de repas, y compris auprès des amateurs de café qui en apprécient les parfums de torréfaction.

Ici, en accord avec un Pont-l’Evêque, le Shiraore Kuki Hojicha en impose et développe au contact du fromage un bouquet à la fois boisé et pyrogéné, ainsi que des notes de fruits cuits. Une belle association.

Le thé a infusé une heure dans l’eau à température ambiante. Il se conserve ensuite très bien au frais pendant 24h.

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