ARCHIVE DE septembre 2016

Un jardin vertical

30 septembre 2016
Un jardin vertical

Le thé a très bon caractère. Il s’entend avec beaucoup de végétaux. Ici, sur les hauteurs de Taichung (Taiwan),  il entretient des liens étroits avec des arecas catechu ou palmiers à bétel. Ces palmiers offrent un revenu de complément au fermier et un peu d’ombrage à nos arbustes. Ils donnent aussi une verticalité surprenante à ces jardins de thé, d’habitude très horizontaux.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Des thés de haute volée

23 septembre 2016
Des thés de haute volée

Au centre de l’île de Taiwan sont produits les Gao Shan Cha, ces thés de haute montagne qui ont la particularité d’être roulés en perles. Il s’agit de thés semi-oxydés, ils sont donc successivement flétris, légèrement oxydés, torréfiés, roulés, séchés puis emballés. Ces thés développent à la tasse et pour les meilleurs d’entre eux des notes végétales fraîches ainsi qu’un beau bouquet floral (rose, jacinthe, jasmin) assez opulent et soutenu par des notes beurrées-lactées, parfois légèrement vanillés. Des thés de haute volée dont la production est limitée.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Épouser les traditions

16 septembre 2016
Épouser les traditions

Après une journée fatigante à marcher durant plus de six heures pour rejoindre les vieux théiers et revenir ensuite au village, on a besoin de se requinquer. La nourriture, dans cette région du nord-Viêt-Nam est délicieuse. Chez les Daos qui m’hébergent, je me plie à la tradition : pendant tout le repas, je vais trinquer à tour de rôle avec toute personne – et elles sont nombreuses – qui me feront signe en levant leur verre, et je devrais vider mon verre d’un trait puis échanger une poignée de main avec elles. Entre deux lampées de cet alcool de riz local, je prends le temps de déguster chacun des plats délicieux. La préparation du repas a lieu dans la même pièce que celle dans laquelle nous dînons, assis par terre. Sitôt le repas terminé, nous nous couchons sur des nattes, toujours dans cette même pièce, sans cloison autre qu’une moustiquaire qui nous sépare les uns des autres, ni même du dehors, avec tous les bruits de la jungle qui font le sommeil rare. On entend aussi, sur les nattes avoisinantes, une mère qui allaite, quelqu’un qui ronfle un peu fort, un autre qui tousse, entre autres soupirs et chuchotements… lorsque le coq a chanté, mon sommeil m’avait quitté depuis longtemps et je suis sorti pour marcher, pour voir le jour se lever depuis le bord d’une rizière, au-dessus du village. De retour pour le petit déjeuner , je me suis assis et le maître de maison m’a aussitôt rempli, à mon grand étonnement, un verre d’alcool de riz qu’il m’a tendu, il a aussitôt levé le sien vers moi, avec enthousiasme, j’ai décliné, je n’y croyais pas, je rêvais d’un thé, en vain, mon hôte était sérieux, il commençait à s’assombrir devant mes protestations, il l’aurait mal pris si j’avais poursuivi dans cette voie, voyager c’est épouser les traditions de celles et ceux qui nous font la gentillesse de nous recevoir, j’ai vidé mon verre d’un trait. Plus tard, il m’a offert un thé, un thé bien mérité, un thé que j’avais rarement autant désiré.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Une cueillette au sommet

9 septembre 2016
Une cueillette au sommet

Rejoindre les théiers sauvages à la frontière sino-viétnamienne n’est pas une mince affaire, surtout à la saison chaude. L’air suffocant et moite ralentit la marche et les sangsues qui infestent la région en profitent pour s’agripper à vous. On marche sous un soleil de plomb. L’humidité de l’air est palpable. Mais, une fois sorti de la jungle, après trois bonnes heures d’effort, on se retrouve assez haut pour découvrir ces fameux théiers qu’on a laissé pousser comme des arbres, et jouir d’un beau spectacle, surtout si on a la chance d’arriver pile à l’heure de la cueillette… (à suivre).

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Une mosaïque de cultures

2 septembre 2016
Une mosaïque de cultures

Dans les régions où l’on récolte le thé sur des théiers sauvages, que ce soit au sud du Yunnan (Chine), au nord du Laos ou bien comme ici, au Viêt-Nam, les villageois appartiennent essentiellement à des minorités ethniques. Ces minorités sont très diverses. Chaque minorité a ses propres coutumes, parfois sa propre langue. Se promener dans les montagnes de ces régions permet de faire l’expérience de cette mosaïque de cultures. Cette femme, occupée à récolter les feuilles de thé en haut d’un arbre, appartient à la communauté Dao… (à suivre).

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.