Népal

Kuwapani : un passé peu banal

16 décembre 2016
Kuwapani : un passé peu banal

Certaines plantations de thé ont une origine peu banale, la plantation de Kuwapani (Népal), par exemple. A quelques années d’ici se trouvait à Kuwapani un élevage vétuste de lapins angoras qui vivotait, je veux parler de l’élevage, mais les lapins sans doute aussi, les malheureux, aimés pour leur fourrure et leur fourrure seulement. Le propriétaire de l’élevage a vu naître sur la colline d’en face une plantation de thé puis une autre, il a vu le travail de la récolte et de la transformation des feuilles, il a pris goût à ce que faisaient ses voisins qui avaient pour nom Jun Chiyabari et Guranse, il a été témoin de leur succès grandissant. Et, un beau jour, il a décidé de transformer son activité voire d’en changer radicalement. Il a ouvert les clapiers, équipé son bâtiment principal des machines nécessaires à la transformation des feuilles de thé (rouleuses, sécheuses…), planté ses terrains environnants de théiers, recruté un homme de l’art, expérimenté et, quelques années plus tard, la plantation de Kuwapani se faisait un joli nom dans le monde du thé. J’ai appris cette histoire en dormant à Kuwapani et en interrogeant le maître des lieux à propos d’un objet qui m’intriguait. Sur la cheminée du salon trône un magnifique lapin en porcelaine.

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Une pensée pour le Népal

27 mai 2016
Une pensée pour le Népal

Voilà plus d’un an que le Népal a été secoué par un puissant séisme. Et, depuis un an, pour de nombreux villageois, la vie ne s’est pas améliorée. Dans ce pays à la fois très rural et au relief particulièrement accidenté, on n’a pas vu arriver les aides promises. De très nombreux villageois habitent dans leur maison comme si de rien n’était. Ils ont posé un toit de fortune sur des ruines, et la vie poursuit son cours. Mais que vont-ils devenir après la mousson, que va-t-il leur rester après la saison des pluies qui transforme tout en boue ?

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Au printemps succède le printemps

20 mai 2016
Au printemps succède le printemps

Après Darjeeling, c’est au tour du Népal, de la Chine et du Japon de nous régaler de leur tout nouveaux crus de Printemps. Au Japon, on s’attache aux fermiers que l’on connaît et l’on est heureux de découvrir le travail de certains autres. En Chine, les appellations traditionnelles, attachées à un village, nous guident. Au Népal, on connaît le nom des plantations qui sont capables de produire, à certains moments de l’année, les meilleurs thés. Seulement une difficulté particulière s’ajoute parfois, comme ici à Kuwapani. Le planteur, qui est salarié et non pas propriétaire de la plantation, est parti. Que va donner le travail de celui qui va le remplacer ? Réponse dans plusieurs mois, en attendant, dégustons joyeusement les nouveaux crus que ce printemps nous offre !

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Thé de Darjeeling et thés du Népal : deux écoles

15 avril 2016
Thé de Darjeeling et thés du Népal : deux écoles

Pour des raisons que je ne partage pas, les producteurs de thé de Darjeeling redoutent la concurrence de leurs voisins népalais. Ils estiment que ces derniers les copient et ont la possibilité de vendre moins cher leur production du fait de coûts moins élevés.

Certes, les thés du Népal offrent parfois de très bons rapports qualité-prix, mais ce ne sont pas des copies de Darjeeling. Il existe au Népal des planteurs passionnés qui savent que le Népal doit encore faire ses preuves pour être reconnu dans l’univers du thé et qui, en conséquence, vont chercher à innover. A Darjeeling, on vit davantage sur le confort qu’offre une réputation le plus souvent – mais pas toujours – méritée.

Deux mondes distincts, donc, l’innovation d’un côté, la tradition de l’autre. En cherchant bien et en étant très sélectif, on trouve d’excellents crus très différents des deux côtés de la frontière. Et il serait dommage de se priver des uns comme des autres.

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Pour un futur harmonieux

1 janvier 2016
Pour un futur harmonieux

On peut me raconter tout ce qu’on veut, je reste convaincu que l’éducation est la clé d’une société où il fait bon vivre ensemble. La clé pour l’égalité des chances. En voyage dans les champs de thé, je ne rate jamais une occasion de visiter l’école du village, de bavarder aussi bien avec les élèves qu’avec les professeurs.

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Les plus beaux thés du monde au pied du sapin

18 décembre 2015
Les plus beaux thés du monde au pied du sapin

Cet homme de rouge vêtu qui s’affaire, une hotte dans le dos, le reconnaissez-vous ? Il remplit sa hotte avec le plus grand soin et choisit pour vous, avec beaucoup de délicatesse, les plus belles pousses de thé. On aperçoit quelques sapins dans la brume. Je souhaite qu’au pied du vôtre, dans quelques jours, il dépose les plus beaux crus du monde.

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La liqueur du thé

11 décembre 2015
La liqueur du thé

L’observation de la liqueur constitue l’une des premières étapes de la dégustation d’un thé. Tandis que la température de la tasse diminue lentement, on prête attention à la couleur du liquide. Un thé vert va donner quelque chose de pâle, un thé noir, une teinte plus cuivrée. Cela ne signifie pas que le thé le plus sombre ait infusé plus longtemps, ni qu’il possède un parfum plus développé que celui de son voisin. En effet, on trouve des thés verts d’une puissance aromatique remarquable et ce, même après un temps d’infusion assez court. On ne peut donc pas déduire de cette photo que le thé le plus aromatique sera le plus coloré des deux.

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Aimer son pays

27 novembre 2015
Aimer son pays

A l’heure où l’on voit fleurir un peu partout notre drapeau français, je retrouve cette joyeuse photo. En mai dernier, alors que leur pays vient d’être secoué par une grave secousse, ces gamins arborent fièrement un « I love Népal » et un grand sourire qui fait plaisir à voir. Ces enfants ont bien raison d’aimer leur beau pays.

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Puissions-nous être éclairés

13 novembre 2015
Puissions-nous être éclairés

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de rencontrer le moine Matthieu Ricard. C’est un bonheur de l’écouter. A l’entendre, on se sent léger. On se dit que le bonheur est entre nos mains. Celui des autres, d’abord (le nôtre viendra par ricochet, comme la cerise sur le gâteau). Quelques jours plus tard, j’étais au Népal. J’aidais un ami planteur, à se lancer dans un beau projet, la reprise d’une plantation de thé à l’abandon, entre Katmandou et le Tibet. Après une marche de plusieurs heures entre des théiers souvent plus hauts que nous, nous nous sommes posés pour souffler un peu. Nous nous sommes retournés pour admirer la vue et avons eu la chance de voir à cet instant la lumière percer. Une lumière pas comme les autres. Quelque chose de très beau, une lumière auréolante qui est venue caresser les théiers.

J’ai alors pensé à ce beau mot anglais « enlightened » qui signifie « éclairé », j’ai repensé à Matthieu Ricard, j’ai pensé à la beauté de notre planète, bien sûr. Mon ami et moi, assis, la contemplions, emerveillés. Elle nous illuminait. Mais pourquoi est-ce si difficile pour tant de gens de recevoir cette beauté-là ? Pourquoi ne la voient-ils pas ? Pourquoi les hommes s’acharnent-ils à détruire notre pauvre planète, jour après jour, à longueur de vie ? Pourquoi les hommes s’acharnent-ils à coup de bitume, à coup de plastique, à coup de bulldozers, à coup d’industrialisation forcenée, à coup de panneaux publicitaires, à coup de déforestation, à coup de consommation effrénée, à saccager la Terre ? Pour quel bonheur égoïste ? Et où est l’Autre ? Où est le souci des générations suivantes ?

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Déguster et contempler

28 août 2015
Déguster et contempler

 

L’avantage à photographier une vitre est que l’on peut superposer deux images : ici, la dégustation au set qui se prépare, ainsi que le paysage qui se reflète sur la paroi de verre. On peut jouer à associer ces deux vues, à les confondre. L‘esprit de la dégustation prend alors tout son sens : on va goûter le thé qui nous vient de la nature, au milieu du paysage qui l’a vu naître.

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