Des brisures trop exposées


1 juillet 2016
Des brisures trop exposées

 

Il arrive que l’on me fasse déguster de très bons thés avant de m’en préparer d’autres qui ne me disent rien qui vaille. Des thés brisés, par exemple. Je les goûte sans conviction et m’en détourne au plus vite. Si la lumière est bonne et si l’endroit me plaît, je m’amuse alors avec mon appareil-photo tandis que mon hôte termine sa dégustation. Je joue avec les réglages de mon EOS5D comme une façon d’ironiser sur la qualité des thés qui sont devant moi. Je les déforme par jeu, ces thés que je n’aime pas, je surexpose, comme ici, je tords la réalité, je cadre de travers, je me fiche bien de ces liqueurs trop noires, de ces brisures qui développent une astringence carabinée et sont dénuées de toute subtilité. Je préfère essayer de faire quelque chose de joli avec mon joujou sous l’œil intrigué de mon hôte qui aimerait bien que je goûte plus et photographie moins.

 

Vous avez aimé cet article ?
Commentez

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Articles similaires

Japon : savourer les meilleurs thés en restant zen

24 juin 2011

Je choisis ce joli paysage photographié à Wasuka, près de Nara, pour vous dire qu’il serait dommage cette année de faire l’impasse sur les thés de printemps japonais, les fameux…

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Au pied du mont Mulange

5 juin 2015

  Au Malawi, le thé pousse au sud. Nous sommes ici à l’extrémité méridionale de la vallée du grand rift, au pied du mont Mulange. Il parait que de là-haut…

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.