ARCHIVE DE février 2017

La mise en commun des feuilles limite la richesse gustative

24 février 2017
La mise en commun des feuilles limite la richesse gustative

J’ai un regret concernant les thés du Japon. Et mes amis japonais le savent et le partagent. Le voici : au Japon, peu de fermiers vont jusqu’à proposer un thé fini. Ils ne sont en général pas équipés pour cela en terme de matériel. Au Pays du Soleil Levant, la plupart des fermiers s’attachent à faire pousser le meilleur thé possible et à le récolter au meilleur moment mais ils vendent aussitôt après les feuilles fraîches à des coopératives qui vont terminer de fabriquer le thé. Or, ces coopératives ne savent pas séparer les lots qu’elles reçoivent et leur faire subir un traitement personnalisé. Elles vont mettre en commun les feuilles récoltées par les différents fermiers. Il en découle une certaine uniformisation du goût alors que si chaque fermier allait jusqu’au bout de la fabrication de son thé, on aurait sûrement une richesse gustative, un éventail de goût et de saveurs plus large.

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Monsieur Kumada, un fermier amoureux de sa terre

17 février 2017
Monsieur Kumada, un fermier amoureux de sa terre

 

Je vous présente monsieur Kumada. Monsieur Kumada vit entouré de huit chats. Il travaille le thé sur sept hectares, à l’extrême sud du Japon, sur les hauteurs de Kagoshima, loin de tout, loin du moindre village. Il a pris la suite de son père qui était lui aussi fermier. Mais il ne cultive que le thé à la différence de son père qui cultivait également le tabac, faisait de l’élevage de vaches, de cochons et de vers à soie. Quand je lui ai demandé ce qu’il aimerait que je mette en avant sur mon blog, monsieur Kumada m’a aussitôt répondu qu’il était fier de ses pratiques agricoles, fier de cette certification « bio » qu’il a obtenue. Il veut garder l’environnement du mieux qu’il peut, il en est responsable, dit-il.

Monsieur Kumada produit des thés verts, bien sûr, mais également un thé noir que je viens de sélectionner. C’est la première fois que je déguste un thé noir du Japon qui soit aussi bon, une expérience gastronomique intéressante. Et la personnalité attachante de monsieur Kumada n’est pour rien dans mon choix dans la mesure où toutes mes dégustations se font à l’aveugle, mais cela renforce bien sûr le plaisir que j’ai à mettre en avant sa belle production.

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Au Japon, le thé se récolte 3 à 4 fois par an

10 février 2017
Au Japon, le thé se récolte 3 à 4 fois par an

Au Japon, du fait d’une main d’œuvre onéreuse, les récoltes sont le plus souvent mécaniques. De ce fait, au lieu de récolter le thé toutes les semaines, comme cela se pratique dans certaines régions du monde, on va récolter trois fois par an seulement : au printemps, en été et en automne. Sur l’île de Kyushu, en raison d’un climat plus chaud que dans les îles plus au nord, on récolte le thé jusqu’à quatre fois par an. Les récoltes ont lieu en avril, juin, août et octobre. La récolte la plus prisée reste la première que l’on nomme ici comme ailleurs au Japon, ichibancha.

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Sakurajima

3 février 2017
Sakurajima

 

Je quitte demain le Japon, je quitte cette île de Kyushu que j’aime, cette ville de Kagoshima, cette région de volcans qui comptent parmi les plus actifs de l’archipel, je quitte ces beaux champs de thé isolés dans les montagnes et dont je vous montrerai des photos bientôt mais aujourd’hui je voudrais partager avec vous ma photo préférée, la vue du volcan qui se nomme Sakurajima, cliché pris depuis le jardin de Senga-en, au nord de Kagoshima. Cette baie est l’une des plus belles du monde et le thé pousse aussi bien à l’intérieur des terres que sur certaines îles au large. Du thé vert, bien sûr, mais aussi des thés noirs pas forcément toujours exceptionnels mais qui commencent à se vendre jusqu’à Tokyo.

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