Il n’y a pas que nous, humains, qui sommes attaqués par les virus, les théiers aussi. En ce qui les concerne, il revient aux centres de recherches de trouver des remèdes aux maladies. Cela ne passe pas par des vaccins, comme dans le cas des humains, bien sûr, cela passe par le fait d’observer les théiers les plus résistants, de les croiser afin de donner naissance à de nouveaux théiers plus forts, plus robustes.
ARCHIVE DE octobre 2020
La vallée de Kangra
Aujourd’hui, je vous emmène dans la vallée de Kangra, aux confins de l’Etat du Pendjab et de celui du Cachemire, en Inde. Une région où les plantations de thé ont été organisées par les Anglais dans la seconde moitié du XIXe siècle.
En 1905, un terrible tremblement de terre ravagea les domaines et nos amis British abandonnèrent la production de peur qu’à nouveau, la terre ne s’ouvre en deux. Plus d’un siècle plus tard, les mêmes plantations se portent à merveille, on y récolte un thé dont la qualité s’est nettement améliorée avec les années, et aucun tremblement de terre majeur n’y a été ressenti depuis.
Un voyage en image
Parcourir le monde ne constitue pas une nécessité, y compris lorsque l’on exerce un métier comme le mien. Malgré la situation sanitaire mondiale, les échantillons des thés produits au bout du monde par les fermiers que nous connaissons nous arrivent. Nous les dégustons au chaud de notre salle de dégustation. Nous sélectionnons ceux que nous souhaitons. Bref, le monde du chercheur de thé continue de tourner à peu près rond en ces temps de Covid 19. Un monde étrange qui nous laisse cependant immobiles. Et lorsque la nostalgie du voyage nous prend, la nostalgie de ces paysages merveilleux, de ces montagnes, de ces cieux changeants, rien n’empêche, après tout, de nous y transporter grâce au pouvoir de l’image. Ici nous sommes dans le nord de la Thaïlande, le Triangle d’Or n’est pas loin.
Quel thé pour un buveur de café ?
Vous vous êtes sûrement demandé un jour quel thé faire déguster à un buveur de café récalcitrant. En effet, certains considèrent qu’en-dehors de leur petit noir il n’existe point de salut. Dans un cas semblable et par expérience, je vous conseille des thés aux notes pyrogénées (c’est-à-dire grillées ou encore torréfiées). Ces composés aromatiques sont très présents dans trois fameux thés japonais qui sont le Bancha Hojicha, le Shiraore Kuki Hojicha et enfin le Genmaicha. Trois thés très abordables et très faciles à apprécier qui constituent, du fait de leur parfum de torréfaction, la passerelle idéale pour aller du café vers le thé.
Des idées pétillantes
Que fait un chercheur de thé lorsqu’il ne peut plus voyager ? Il passe davantage de temps à déguster et tente de nouvelles expériences. Depuis longtemps je songe à infuser du thé dans de l’eau gazeuse, voilà qui est fait. Une heure à température ambiante, ici dans de l’eau de Perrier. Le résultat est édifiant : une boisson très rafraîchissante et, la surprise passée, délicieuse. Saine, et non sucrée, de surcroît. Elle rivalise avantageusement avec ce que l’on trouve comme soda et se conserve 24 heures au frais. De gauche à droite, Thé au yuzu, Genmaicha, Chaï Impérial et Perles de jasmin.