Parce que les théiers craignent le gel, d’étranges silhouettes peuplent les champs de thé japonais. A leur extrémité et lorsqu’il tourne ses pales, un ventilateur empêche l’air glacé de stagner au-dessus des arbustes.
Parce que les théiers craignent le gel, d’étranges silhouettes peuplent les champs de thé japonais. A leur extrémité et lorsqu’il tourne ses pales, un ventilateur empêche l’air glacé de stagner au-dessus des arbustes.
Pour déguster un aussi beau thé que le « Perle Noire » de Taiwan que j’ai sélectionné récemment, deux possibilités : soit utiliser votre théière habituelle, soit le préparer en suivant les règles du « Gong Fu Cha ». Selon cette méthode, vous disposerez le thé dans une théière de très faible contenance et obtiendrez plusieurs infusions successives à partir des mêmes feuilles : une autre manière de partir à la découverte de la richesse aromatique de ce Grand Cru dont les notes assez gourmandes sont de saison.
Au lendemain de l’ouverture de la boutique Palais des Thés de Bordeaux, je choisis cette photo, comme un clin d’œil aux vignobles bordelais. Certes, le relief varie, mais avouez que le thé et la vigne présentent des similitudes si l’on prête attention au graphisme du paysage.
Il y a beaucoup de façon de préparer le thé, de le déguster. Certaines cérémonies nécessitent un apprentissage, comme le Cha No Yu japonais. D’autres rituels obéissent à des règles non moins précises, tels le cérémonial anglais, chinois, marocain, tibétain, russe, et j’en passe. Mais il ne faut jamais oublier ceci : pour un quart des habitants de notre planète, le thé est la boisson la plus simple qui soit. Elle se déguste sans chichis, n’importe où, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, elle est la chose la plus évidente du monde, à la fois savoureuse et réconfortante, elle est servie dans la rue, elle est le thé, tout simplement.
Pour celles et ceux qui rêvent de beaux voyages, le mois d’octobre tient ses promesses dans les régions situées au sud de l’Himalaya comme ici, à Darjeeling. Après plusieurs mois de fortes chaleurs, d’orages et de pluies diluviennes, un ciel limpide laisse apparaître jusqu’aux plus hauts sommets.
Le théier est un arbuste à feuilles persistantes et la teinte de son feuillage ne varie donc pas à l’heure où, à l’été, succède un froid radieux. Pour trouver les couleurs de l’automne et coller ainsi à la saison, j’ai préféré chercher du côté des rooibos, précisément au moment où celui-ci s’oxyde après avoir été arrosé, et sèche à même le sol, en couches très fines.
Le jardin de Margaret’s Hope figure parmi les plus connus de Darjeeling. Sa réputation est justifiée par la qualité de ses thés et aussi dans la mesure où, de temps à autre, cette plantation produit des lots d’une qualité absolument remarquable. Bien sûr, il faut goûter beaucoup d’échantillons avant de dénicher la perle rare mais mon travail consiste précisément à déguster un grand nombre de thés chaque jour.
Au printemps dernier, j’ai acheté un lot de Margaret’s Hope dont vous vous souvenez sûrement si vous faites partie de celles et ceux qui ont eu la chance de le goûter. Le planteur l’avait baptisé « White Delight ». Et je viens de sélectionner un Margaret’s Hope DJ512 dont le bouquet floral incomparable vaut lui aussi le détour. Pour les connaisseurs, il est issu des cépages P312 et AV2.
D’un thé à l’autre, la durée optimale de conservation peut varier du tout au tout. Les thés verts du Japon et de Chine souffrent avec le temps et quelques mois seulement après leur récolte la différence de goût est perceptible. Il en va de même avec les Darjeeling de printemps. A l’opposé, ceux que l’on appelle les thés sombres, les fameux Pu Er, se bonifient en vieillissant. Enfin, de très nombreux thés noirs ou ceux, parmi les wulongs, qui sont les plus oxydés conservent souvent pendant des années toutes leur qualités. A l’instar de cette cueilleuse Népalaise dont le sourire, le charme et la générosité restent insensibles au temps qui passe.
Je déguste ces jours-ci de délicieux thés en provenance de Darjeeling. La récolte d’automne est précoce et je viens de sélectionner un Phuguri DJ168 ainsi qu’un Margaret’s Hope Pure Clonal DJ512, tous deux assez exceptionnels. Ils devraient arriver en France dans une dizaine de jours. Comme le savent les amateurs et pour schématiser, les Darjeeling d’automne sont en général plus boisés que les Darjeeling d’été, eux-mêmes plus fruités que les Darjeeling de Printemps. Et, quelle que soit la saison, ces thés poussent sur des montagnes qui offrent des vues à couper le souffle.
D’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, l’organisation de la production de thé varie. Parfois, je visite d’immenses plantations qui recouvrent des flancs entiers de montagne. Mais il arrive souvent qu’un fermier indépendant cultive ses propres théiers plantés autour de sa maison comme c’est le cas ici, dans le sud du Sri Lanka.