Pendant des années, je n’ai rêvé que d’une chose c’est de pouvoir aller en Assam visiter les fameuses plantations de thé. M’y voici ! La situation politique s’est nettement améliorée et il est maintenant possible de se promener dans cet état du nord-est de l’Inde généreusement arrosé par des pluies diluviennes et par les crues du Brahmapoutre. Ici, les champs de thé jouxtent les rizières. Cependant, une légère différence de niveau les sépare afin que l’eau ne stagne pas au niveau des racines des théiers mais soit drainée vers les rizières.
De la plante à la tasse
Dernière étape de la fabrication du Taiping Hou Kui
Après avoir été étuvées puis roulées une à une entre les doigts, les feuilles de Taiping Hou Kui sont disposées entre deux tamis. Quelques instants plus tard on recouvre d’un linge le tamis supérieur et l’on va faire pression sur les feuilles à l’aide d’un rouleau afin de les aplatir.
Ces gestes assez fastidieux ne se pratiquent pour aucun autre thé. Sur cette photo prise lors de mon dernier voyage en Chine, vous pouvez voir la fierté de ce producteur qui s’apprête à passer à la dernière étape de la fabrication de ce très beau thé vert, le séchage. Les feuilles que vous voyez sont coincées précisément entre les deux tamis et viennent d’être aplaties.
Récolte du thé par les Adivasis en Inde
Dans la région de Dooars, en Inde, la récolte du thé est fréquemment assurée par ceux que l’on appelle les Adivasis. Souvent méprisés par les Indiens car ils se situent tout en bas de l’échelle sociale ils bénéficient de discrimination positive, au même titre que les basses castes. Ils sont peu considérés alors raison de plus pour parler d’eux ici.
Les Adivasis constituent l’une des plus importantes populations tribales de l’Inde. Ils descendent des aborigènes et sont présents dans le nord-est du pays.
J’ai pris cette photo à Meenglas, près de Mal Bazaar, à quelques kilomètres de la frontière avec le Bhoutan. Dans la région de Dooars on ne produit pas de thé de très bonne qualité mais peu m’importe, c’est pour le sourire de ces cueilleurs que j’ai eu envie de faire ce billet et non pas pour parler des feuilles un peu grossières qui remplissent leur sac.
Vue splendide depuis la plantation de Kuwapani
Les plantations de la vallée de Hile, au Népal, sont des exploitations récentes. Kuwapani, Guranse et Jun Chiyabari ont été créées il n’y a pas beaucoup plus de dix ans pour la plus ancienne d’entre elles. Et cela peut en partie expliquer la qualité de leur production car les théiers qui ont été choisis pour être plantés sur les flancs de ces montagnes sont des cultivars récents très réputés pour leurs propriétés aromatiques. Par ailleurs, chacune de ces plantations a su innover en mettant au point des techniques de roulage de la feuille qui ne se rencontrent pas habituellement au Népal ni en Inde.
Une autre particularité de ces trois plantations se trouve dans le fait qu’elles sont à touche-touche. Sur cette photo que j’ai prise de Kuwapani vous pouvez admirer la vue splendide qui s’offre à vous, bien sûr, mais vous pouvez apercevoir également le toit rouge de la factory de Guranse, toute proche.
Théiers insouciants à la lumière du couchant
Le mois dernier une grève a touché les plantations de thé du Népal et pendant plus de dix jours les théiers ont poussé avec beaucoup d’insouciance. Cela vous explique que sur cette photo prise à Kuwapani, le jaune-tendre de la pousse reflète avec autant d’abondance la lumière du couchant. Et si à droite de la clôture l’herbe reste bien rase c’est que cerfs et chevreuils, nombreux dans la région, ne l’entendent pas de la même oreille et ne manifestent, eux, aucune intention de débrayer.
Le Makalu : le cinquième plus haut sommet du monde
Je viens de passer trois jours dans la région du Népal où l’on produit les meilleurs thés du pays. Il s’agit d’une vallée à l’est de Kathmandu et de laquelle on peut apercevoir, par temps clair, le cinquième sommet du monde : le Makalu.
Le thé de cette haute vallée est produit par seulement trois plantations : Kuwapani, Guranse et Jun Chiyabari, chacune aussi prestigieuse. Elles sont collées les unes aux autres, à une altitude de 2 000 mètres environ, et je vous présente ici le village de Hile, qui leur fait face.
En trois jours, je n’ai pas joui deux fois d’une vue aussi dégagée sur ce village pourtant distant de quelques centaines de mètres seulement. Inutile de vous préciser que pour apercevoir le Makalu il faudra que je revienne !
Les meilleurs thés sont souvent produits de mars à mai
C’est pendant la période qui court de mars à mai que dans certaines régions sont produits les meilleurs thés. Une période intéressante, donc, pour rencontrer les fermiers ou planteurs et les voir à l’œuvre.
J’ai quitté la Chine pour le Népal puisque ce pays s’est mis depuis plusieurs décennies à produire d’excellents thés. A mon programme, la visite des plantations de Hile (Kuwapani, Guranse, Jun-Chiyabari) situées dans le district de Dhankuta à l’est du Népal, les plus prestigieuses du pays.
Le thé prêt à être récolté se voit à la couleur des théiers
On sait que le thé est prêt à être récolté à la couleur des arbustes. Lorsque les théiers prennent cette teinte vert-jaune c’est que les nouvelles pousses ont atteint une belle taille et qu’il est temps de s’armer de son panier et de partir à la cueillette.
Ici, vous voyez bien la différence de couleur entre ce qui n’a pas encore été cueilli, au fond de la photo, et ce qui reste après le passage de cette Chinoise aux doigts agiles, juste au premier plan.
Le Taiping Hou Kui nécessite un travail incroyable
La manufacture d’un Taiping Hou Kui nécessite un travail incroyable. Chaque feuille, après avoir été étuvée, est roulée à la main dans le sens de la longueur et disposée sur un tamis. On espace les feuilles les unes des autres car on va ensuite passer sur elles un petit rouleau qui va à la fois les aplatir et les élargir.
Taiping Hou Kui : un des thés les plus chers de Chine
Le Taiping Hou Kui ne se produit que durant vingt-cinq jours par an, en gros du 20 avril au 15 mai. Le reste de l’année on laisse le théier pousser sans récolter ses feuilles. On ne se concentre donc que sur la meilleure saison.
Madame Zha dispose d’un joli terrain en bordure du lac Taiping. Elle est très occupée durant cette période de cueillette. Le Taping Hou Kui constitue l’un des thés les plus chers de Chine et son prix peut atteindre des milliers de yuans au kilo.









