Dans la partie centrale de l’île de Java, ce cultivateur arrache ses théiers qui ne lui rapportent plus. Il va les remplacer par des cultures maraîchères. Pourquoi n’arrive-t-il pas à vivre du thé ? Parce qu’il vend une simple cueillette plutôt qu’un thé fini. Il ne transforme pas les feuilles. On ne lui a jamais appris à le faire. Depuis toujours, il prélève les feuilles sur les rameaux, et vend aussitôt cette fraîche moisson.
Voilà donc un défi important pour tout chercheur de thé qui se respecte : comment faire pour qu’un fermier n’ait jamais à se débarrasser de ses théiers ? Comment l’aider à acquérir un savoir-faire qui lui permette de vivre de son travail ? Comment l’aider à faire naître entre ses mains des thés délicieux et à forte valeur ajoutée ? Autant de questions auxquelles nous tentons de répondre de notre mieux, en rendant visite aux fermiers, pour commencer, il s’agit bien sûr d’une étape indispensable. Et par des échanges, des dégustations, des démonstrations, des émulations entre villageois. Enfin, en répondant présent, offre généreuse à l’appui, sitôt un bon thé manufacturé.