Combien de temps le thé sera-t-il encore récolté à la main, en Inde, où les conflits sociaux sont récurrents ? Cueilleuses et cueilleurs réclament des augmentations justifiées, seulement les plantations sont tout juste rentables pour certaines, font des pertes pour d’autres. Par ailleurs, le thé est déjà vendu cher et sans que cela bénéficie aux populations locales. Risque-t-on de voir, un jour et faute de cueilleuses, des récoltes mécaniques remplacer la récolte manuelle ? Avec quelles conséquences sur la qualité ? Ou bien ira-t-on vers une transformation des plantations en coopératives afin que chacun s’y retrouve et puisse vivre correctement de son travail ? Des questions à ce jour sans réponse.
Du thé et de la joie
Kolkata, ville tentaculaire de dix, quinze ou vingt millions d’habitants – qui sait ? – s’étale des deux côtés de la Hooghly, un bras du Gange. Les transports en commun de la ville comptent nombre d’embarcations, lesquelles vous offrent une paisible traversée, loin des tracas de la circulation.
Une production limitée
En Afrique du Sud, seul pays producteur, 350 fermiers cultivent le rooibos. L’Australie s’est essayée à cette culture, ainsi que les Etats-Unis (Californie), en vain.
Ici, la récolte, effectuée sous des températures élevées, par une main d’œuvre souvent venue des pays limitrophes.
Rooibos, une culture récente
La multiplication du thé
De nos jours, lorsque l’on plante du thé, on le fait à partir d’une bouture et non à partir d’une graine. Le lieu où se pratique l’élevage de ces boutures se nomme, selon le mot anglais, une nursery. Des milliers de plants y sont surveillés de près : leurs besoins en lumière et en eau varient selon leur âge. Lorsqu’ils auront atteint deux ans, ils seront installés en pleine terre et on veillera à leur donner, taille après taille, une forme permettant d’optimiser la cueillette de leurs pousses.
Prendre de la hauteur
Chacun organise ses vacances comme il le souhaite. Je consacre les miennes à prendre de la hauteur. Cela peut être au sens propre, marcher jusqu’à atteindre un sommet ou bien un col, m’y poser et jouir pendant des heures d’une belle vue. Mais ça peut être aussi me consacrer à la lecture, c’est une autre manière de voyager, de prendre de la distance avec le quotidien. Ou encore, une tasse de thé à la main, se retrouver au bord de la mer, la contempler, être bien.
La fraîcheur d’un brumisateur
Le théier est comme vous. Par forte chaleur, il apprécie la fraîcheur d’un brumisateur. Le théier fait partie de la famille des camélias, ce sont des plantes qui aiment l’eau à la condition qu’elle ne stagne pas au niveau de leurs racines. Sur un sol en pente, le théier va naturellement trouver sa place, a fortiori dans les régions de montagnes au climat chaud et humide. Sur un sol plat, on établira un drain.
Thé et papier
Le thé et le papier font très mauvais ménage lorsqu’il s’agit d’emprisonner des brisures dans un sachet de cellulose dont on veut nous faire croire, une fois rempli et dans la tasse, qu’il s’agit de thé. En revanche, thé et littérature forment un couple indissociable et nombre d’écrivains ont trempé leur plume dans l’encre du thé. Quoi de plus agréable, côté lecteur, que de dévorer son journal ou bien un roman, une théière à ses côtés ? Je vous souhaite un bel été.
Des thés qui se méritent
L’Afrique produit des quantités énormes de thé – savez-vous que le Kenya est le 1er exportateur au monde ? Du mauvais thé, pour l’essentiel, destiné à la fabrication de thés en sachets. Cependant, en cherchant bien, on trouve des thés absolument merveilleux, au Kenya, au Rwanda, en Ouganda, au Malawi, entre autres. Dénicher des crus rares, que ce soit en Afrique, en Asie ou ailleurs, voilà le sens de mon métier. Un métier qui se renouvelle sans cesse car d’une saison à l’autre, d’une année à l’autre, les productions ne se ressemblent pas. Il faut déguster, encore et encore, saison après saison, pour sélectionner les meilleurs thés du moment.
Des récoltes mécaniques d’une haute précision
Le thé se récolte à la main, dans la plupart des pays qui en produisent. Le Japon figure comme une exception et le coût élevé de la main d’œuvre en est la principale explication. La sophistication des outils utilisés par les fermiers de ce pays leur permet de procéder à des récoltes mécaniques d’une grande précision. Seules les jeunes pousses seront prélevées et un tri draconien sera ensuite effectué, en usine, grâce à des machines équipées d’yeux électroniques.