Yaad Bahadur Limbu, « Père du Thé » de Soyam

5 décembre 2014
Yaad Bahadur Limbu, « Père du Thé » de Soyam

 

Dans son village de Soyam, Yaad Bahadur Limbu est surnommé Tea Father, ou le Père du Thé. Il a été le premier à planter des théiers dans le village et aujourd’hui, le thé y représente la première source de revenus. Tout le monde s’y est mis. Pour rejoindre le village de Soyam il faut passer un pont suspendu et grimper ensuite pendant plusieurs heures. On longe des rizières en terrasse, des champs de millet, on traverse des cours de ferme. Lorsque les villageois de Soyam récoltent les feuilles de thé, celles-ci sont transportées à dos de cheval. Pour cela, quatre ou cinq chevaux sont nécessaires. Ils prennent le même chemin que celui qui m’a vu haleter, empruntent le même pont suspendu. Chaque cheval est bâté et peut ainsi supporter cent kilos de charge. Il faut à la caravane cinq heures pour rejoindre la manufacture. Puis il lui faudra être revenue le soir même au village. Une longue expédition.

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Le jardin Margaret’s Hope fête ses 150 ans

28 novembre 2014
Le jardin Margaret’s Hope fête ses 150 ans

 

Cette semaine, le jardin de Margaret’s Hope fête ses 150 ans et je suis convié à l’évènement. L’occasion pour moi de vous rappeler que le thé n’a été introduit en Inde que très tardivement, au milieu du XIXème siècle. C’est aux Anglais que l’on doit l’exploit d’avoir organisé les plantations de thé de ce pays, après avoir été voler des graines de théiers en Chine.

Le jardin de Margaret’s Hope manufacture des thés parfois exceptionnels, à l’instar du «Margaret’s Hope DJ40 Moonlight » ou encore du « Margaret’s Hope DJ219 Pure Av2 ». Deux grands crus de 2014 que l’on espère retrouver l’an prochain.

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Un manque de main d’œuvre au Népal

21 novembre 2014
Un manque de main d’œuvre au Népal

 

De nos jours, le principal problème auquel sont confrontés les producteurs de thé népalais consiste en un manque de main d’œuvre. Une partie non négligeable de la population est partie travailler dans les pays du Golfe, ou bien en Malaisie. Du coup, on ne récolte plus que tous les quinze jours, sur certaines montagnes, ce qui nuit à la qualité du thé. Les plantations qui produisent les meilleures qualités, heureusement, sont moins affectées. Ce problème ne concerne pas que le thé. Toute l’industrie ainsi que l’agriculture du pays sont concernées.

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Andrew Gardner : un passionné qui œuvre pour les thés du Népal

14 novembre 2014
Andrew Gardner : un passionné qui œuvre pour les thés du Népal

 

Je rentre tout juste du Népal et j’ai eu l’occasion de passer plusieurs jours avec mon ami Andrew Gardner qui est venu me rejoindre dans la vallée d’Ilam. Il m’avait planifié une marche de quatre heures pour rejoindre un village de petits producteurs. Andrew a travaillé dans plusieurs plantations mais on peut dire que c’est lui qui a été le premier à faire de très beaux thés au Népal. C’est à lui que l’on doit le renouveau du thé dans ce pays. Il a d’abord travaillé à Jun Chiyabari et il exerce maintenant ses talents à Guranse. Un passionné.

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Le Népal : des thés et des paysages exceptionnels

7 novembre 2014
Le Népal : des thés et des paysages exceptionnels

 

Le Népal produit de très grands thés, mais si peu de gens le savent…! Il faut des heures de route et parfois de marche à pied pour atteindre les montagnes sur lesquelles les fermiers cultivent le thé. En chemin, j’admire les paysages que sculptent les rizières en terrasse. Les paysans labourent à l’ancienne, à l’aide d’un buffle. La vie s’écoule avec lenteur. On écoute le chant des oiseaux. Ils annoncent le temps des récoltes.

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Les « rock teas », une appellation mystérieuse

31 octobre 2014
Les « rock teas », une appellation mystérieuse

 

La semaine dernière je vous parlais des « rock teas », car je rentrais tout juste de cette région de Chine. Lorsque l’on demande aux fermiers locaux la raison de cette appellation, certains évoquent le fait que le thé doit être secoué à un certain stade de sa manufacture. Mais d’autres font l’analogie entre le goût lisse de ce thé, sa minéralité, sa force, et ces roches fantastiques autour desquelles poussent les camélias.

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Le Da Hong Pao : un oolong légendaire

24 octobre 2014
Le Da Hong Pao : un oolong légendaire

 

Il existe en Chine une très célèbre famille de thés qui s’appellent les « rock teas ». Ces thés semi-oxydés sont originaires des Wu Yi Shan, un massif montagneux situé au nord de la province du Fujian. Le plus réputé d’entre eux se nomme le Da Hong Pao. Il faut en avoir goûté au moins une fois dans sa vie pour se rendre compte à quel point il s’agit d’un thé exceptionnel. Il est d’une longueur en bouche et d’une puissance rare et reste cependant subtil. Il est fruité, grillé, boisé et gourmand à la fois.

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L’origine du « lapsang souchong »

17 octobre 2014
L’origine du « lapsang souchong »

 

Avis aux amateurs de thés fumés ! C’est ici, dans un parc régional chinois, au nord de la province du Fujian, qu’ont été fabriqués tous les « lapsang souchong » pendant deux cents ans. L’origine de ce thé remonte au XIXème siècle : une réquisition par un haut gradé de l’armée chinoise de l’usine de thé qui se situait à la place de celle-ci et pour y loger son régiment n’aurait donné d’autre choix au fermier que de sécher son thé dehors, au-dessus d’un feu de racines d’épicéa. D’où son parfum fumé.

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Ombres japonaises

10 octobre 2014
Ombres japonaises

 

A toute personne qui s’intéresse au Japon, je conseille la lecture de L’éloge de l’ombre, de Junichiro Tanizaki. L’auteur nous invite à ne pas regarder le Japon sous un œil occidental, il nous invite à relativiser ce que nous appelons le progrès technique. Il nous apprend, avec beaucoup de poésie, à observer l’intérieur d’une maison. Il nous parle des rais de soleil que les Occidentaux aiment tant voir entrer chez eux, tandis qu’au Japon, on filtre la lumière : elle se répand ainsi de façon diffuse, au lieu de tout écraser de sa puissance. Elle dessine des ombres et donne de l’intimité et du mystère aux choses et aux gens.

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Un matin à Kyoto

3 octobre 2014
Un matin à Kyoto

 

Il existe plusieurs façons de commencer une journée. On peut, aussitôt levé, s’atteler au travail et se réfugier dans l’action. On peut aussi prendre le temps de regarder la nature, de contempler un coin de notre belle planète. D’en admirer la beauté : les couleurs d’un lever de soleil, le chant d’un oiseau, l’odeur de la terre humide. Ce matin, à Kyoto, j’ai fait quelques pas sur le balcon, je me suis assis sur le petit pont qui le prolongeait et me suis longtemps réjoui de la présence de ces belles carpes.

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