Résultats de votre recherche : Yunnan

Autant de thés que d’ethnies distinctes

23 novembre 2018
Autant de thés que d’ethnies distinctes

Le Triangle d’or constitue pour l’amateur de thé une région à part. Tout d’abord, le thé y est sans doute né, ça n’est pas rien. Et, de nos jours, il existe dans ces replis montagneux et peu accessibles au moins autant de thés que d’ethnies distinctes. Du sud du Yunnan à l’est du Myanmar en passant par le nord du Laos, de la Thaïlande et du Vietnam, on rencontre beaucoup de costumes et autant de coutumes différentes. Le thé se manufacture blanc, noir, vert, bleu-vert ou bien sombre, selon le goût local. Certains méritent même l’appellation de Grand Cru. Et il reste de nombreuses fermes à découvrir sur les flancs de ces innombrables montagnes couvertes de brumes et de légendes. Une mine pour un chercheur de thé en quête de belles découvertes !

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Qui est Monsieur TIAN ?

17 novembre 2017
Qui est Monsieur TIAN ?

Wen Rong TIAN a eu deux vies, la première, en tant que professeur d’éducation physique et la seconde qui a commencé il y a 27 ans, en tant que producteur de thé. De la première il conserve le goût pour une vie saine, un entraînement quotidien exigeant, une hygiène alimentaire stricte. La seconde lui est venue de son père lequel a durant 20 ans dirigé une usine de thé. Mais le fils a dépassé le père et, aujourd’hui, Wen Rong TIAN est l’un des principaux sinon le principal producteur de thé noir du Yunnan. Il en manufacture d’excellents et il revendique même la paternité de ces fameux Bourgeons du Yunnan et autres Aiguilles d’Or produits dans cette province. Je lui ai rendu visite du côté de Baoshan, où il vit. Sa passion n’est pas tant de se promener dans les champs de thé que de passer sa vie à déguster ses thés et à en améliorer les procédés de fabrication. Il vit, dort, mange, bouge et respire à quelques mètres de la factory. Sa fierté ? à partir de simples feuilles, réussir à faire des thés parmi les plus sublimes du monde. Et contrairement à beaucoup de producteurs chinois, il préfère les thés noirs aux thés verts pour la générosité de leur parfum et leur suavité.

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Faire du thé plutôt que la guerre

15 septembre 2017
Faire du thé plutôt que la guerre

J’ai fait la connaissance de Xuan Dong Wu cet été. Je l’ai rencontré dans l’usine de Ming De qu’il dirige et dans laquelle, ce jour-là, il surveillait le flétrissage de ses feuilles de thé comme le lait sur le feu. Xuan Dong Wu est amoureux de son travail. Pourtant il ne s’est pas toujours occupé de thé. Il a d’abord été militaire, il a fait la guerre sino-vietnamienne, au début des années 80. Puis il est revenu à son village natal et dans son village natal la culture du thé représente l’activité essentielle. Il produit des thés blancs, des pu erh ainsi que des thés noirs considérés comme les meilleurs du Yunnan. Il aime aussi innover et c’est à lui que l’on doit plusieurs de nos maocha, ces thés intermédiaires qui servent de base aux pu erh. Xuan Dong Wu est timide, il ne répond pas grand-chose lorsque je lui demande ce qu’il voudrait que je dise de lui ici. Il me parle de sa vie, toute simple, et qu’il aime. Il dit qu’il aime faire du thé avec son cœur et avec ses efforts, il dit qu’il veut faire de son mieux et produire les meilleurs thés possible. Et il replonge la main dans ses feuilles qui flétrissent pour ne plus les quitter des yeux.

 

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Au nord de la Thaïlande, des thés chargés d’histoire

12 mai 2017
Au nord de la Thaïlande, des thés chargés d’histoire

 

Un Jade Oolong de Thaïlande m’a séduit il y a quelques semaines et c’est l’occasion de vous dire quelques mots du village de Mae Salong, au nord de la Thaïlande, de sa population chinoise, de son histoire singulière et sulfureuse. Dans les années 50, mis en déroute par Mao Zedong, les nationalistes du Kuomintang se replient sur l’île de Taiwan à l’exception de certains régiments basés dans le Yunnan qui optent pour la Birmanie pour y organiser la résistance, aidés par la CIA. Dix ans plus tard, excédée par cette menace à sa frontière, la Chine obtient de la Birmanie que ces régiments soient chassés, certains soldats choisissent alors de s’installer à Taïwan, d’autres au Laos et quelques uns enfin à Mae Salong, juste de l’autre côté de la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande. Dans les années 80, les Chinois de Mae Salong renoncent à retourner un jour en Chine et suite à l’éradication de la culture du pavot, se mettent à celle du thé. Outils et savoir-faire viennent de Taiwan, ainsi que les jeunes plants, voilà pourquoi de nos jours on trouve dans ces montagnes du Triangle d’Or de délicieux oolongs offrant des similitudes avec certains oolongs de Taiwan.

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La journée des Tea Sommeliers

21 avril 2017
La journée des Tea Sommeliers

 

Travailler ensemble, c’est bien, se retrouver autour de moments de bonheur, c’est mieux. Hier avait lieu la journée des Tea Sommeliers, une journée que je consacre à celles et ceux qui ont obtenu le précieux diplôme. Le but de cette journée ? Passer de bons moments en relation avec le thé, la gastronomie ou avec une expérience sensorielle.

Nous avons commencé par déguster toute la sélection 2017 des Darjeeling de Printemps, que je termine tout juste, avant de rejoindre Nathaly de l’Esprit-Cuisine pour un repas mets et thés. Nous avons préparé avec Nathaly – remarquable pédagogue, joyeuse et passionnée – un onglet de bœuf de l’Aubrac, crème à l’anguille au thé Bourgeons de Yunnan Premium. Un délice, dégusté avec le thé du même nom. Il venait après un velouté d’herbes fraîches servi avec un Taiwan Si Ji Chun et précédait un succulent biscuit streusel, chocolat et sésame noir, servi avec le fameux Jukro de Corée du Sud.

Dans l’après-midi, de retour en salle de dégustation, nos Tea Sommeliers ont découvert quelques thés rares, à l’aveugle, bien sûr, avant de décider tous ensemble s’ils méritaient ou non l’appellation de Grands Crus. Parmi les curiosités dégustées, un goishicha du Japon, un thé sombre compressé du Hunan, de petites billes de thé du Sri lanka, un thé de la région de Nainital (Inde), ou encore un thé noir de Colombie !

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Une mosaïque de cultures

2 septembre 2016
Une mosaïque de cultures

Dans les régions où l’on récolte le thé sur des théiers sauvages, que ce soit au sud du Yunnan (Chine), au nord du Laos ou bien comme ici, au Viêt-Nam, les villageois appartiennent essentiellement à des minorités ethniques. Ces minorités sont très diverses. Chaque minorité a ses propres coutumes, parfois sa propre langue. Se promener dans les montagnes de ces régions permet de faire l’expérience de cette mosaïque de cultures. Cette femme, occupée à récolter les feuilles de thé en haut d’un arbre, appartient à la communauté Dao… (à suivre).

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Gary, un grand connaisseur des thés du sud-ouest de la Chine

31 janvier 2014
Gary, un grand connaisseur des thés du sud-ouest de la Chine

 

Chaque année, je reçois de mon ami Gary, qui vit à Kunming et y tient une boutique de thé, de nombreux échantillons de pu erh. Des pu erh crus, des pu erh cuits, des pu erh en galette ou bien en vrac, des pu erh de tous âges, de très jeunes comme de très vieux. Je les attends avec impatience. Avec Gary, nous nous connaissons depuis plus de 20 ans. Il était tout jeune lorsque nous nous sommes rencontrés et travaillait alors pour le compte de l’organisme d’Etat en charge de l’export des thés du Yunnan. Il connaît parfaitement tous les types de thé que l’on peut trouver dans province du sud-ouest de la Chine. Le thé, c’est sa vie.

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En Chine, le marché du thé a bien changé

24 janvier 2014
En Chine, le marché du thé a bien changé

Acheter du thé en Chine n’a plus rien à voir avec ce que c’était hier. Il y a encore à peine vingt ans, seul l’Etat était habilité à exporter le thé et chaque thé chinois entrait dans une nomenclature. Des experts-dégustateurs arpentaient le pays entier, visitaient chaque fabrique de thé, goûtaient chaque production et donnaient la référence correspondant à ce thé. Par exemple, un Grand Yunnan Impérial correspondait au grade 6112.
Les choses ont bien changées depuis. Aujourd’hui, les experts chinois ont disparus, ils se sont sans doute reconvertis dans le privé et la consommation intérieure a explosé. L’offre ne suffit plus, si bien que les prix augmentent. Et plus personne n’aurait l’idée de se souvenir de la façon dont cela fonctionnait vingt ans auparavant.

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Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

23 août 2011
Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

Dans beaucoup de pays les femmes et les hommes qui partent cueillir les feuilles du théier enfilent une sorte de manchon taillé dans une toile légère et qui leur couvre une partie du bras.

Le Camélia s’avère être plutôt coriace comme arbuste et à la fin de la journée, sans cette protection qui se porte à même la peau ou bien par-dessus un vêtement, leurs bras seraient griffés de toute part.

Gageons que cette jeune femme originaire du Yunnan, assez coquette sous son chapeau de paille, ne me contredira pas.

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« Bourgeons du Laos » : un grand thé équitable

17 janvier 2011
« Bourgeons du Laos » : un grand thé équitable

Après m’être promené dans la région où l’on cultive le Pu Er je suis parti plus au sud, au Laos. J’y ai découvert, à mi-route entre Paksé et Paksong, sur le plateau des Boloven, une production un peu confidentielle d’un très bon thé noir  aux parfums de fruits cuits, de cuir et d’épices, qui plaira aux amateurs de Grand Yunnan Impérial.

Chose curieuse les théiers poussent ici au milieu des plantations de café. C’est d’ailleurs pour donner un revenu supplémentaire à la communauté paysanne de cette région, dont le niveau de vie est peu élevé, que l’association Lao Farmer’s les a formé à la culture du thé, puis a ouvert une coopérative à vocation solidaire plutôt que lucrative.

Deux choses m’ont frappées en marchant plusieurs heures au milieu des théiers et de la végétation luxuriante alentour : les cratères de bombes laissés par la guerre du Viêt-Nam, et le nombre impressionnant de sangsues dont il faut se débarrasser après une aussi courte promenade. Non seulement il en monte sur vos chaussures et pantalons, mais ces bestioles trouvent encore le moyen de tomber du ciel, ou plutôt des arbres, et vous arrivent subrepticement jusque dans la paume des mains.

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