ARCHIVE DE août 2011

Des feuilles de thé disposées à perte de vue

30 août 2011
Des feuilles de thé disposées à perte de vue

En Assam, dès que l’on parle de manufacture de thé tout devient gigantesque et ce, en raison de l’incroyable rendement qui se rencontre ici, quatre fois supérieur à ce qu’il est à Darjeeling. Les plantations elles-mêmes recouvrent des surfaces nettement plus importantes qu’ailleurs dans le pays.

Voyez le flétrissage, par exemple. Au lieu du bac de dix ou quinze mètres que j’ai l’habitude de voir dans d’autres régions de l’Inde ici les feuilles sont disposées à perte de vue. J’ai pris cette photo de nuit et cette pénombre ajoute au mystère de cette phase cruciale qu’est le flétrissage et au cours de laquelle la feuille de thé va perdre une grande partie de l’eau qu’elle contient (jusqu’à 40% en Assam ; jusqu’à 70% à Darjeeling).

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L’olfaction des feuilles humides, un geste indispensable

26 août 2011
L’olfaction des feuilles humides, un geste indispensable

Lorsque l’on déguste un thé on observe tout d’abord la feuille sèche, bien sûr. Puis on porte la liqueur à ses lèvres et on en analyse les saveurs, les arômes et la texture. Mais l’examen des qualités d’un thé comprend un autre geste, majeur, qui consiste à humer les feuilles humides qui viennent d’infuser. Pour cela on peut suivre l’exemple de Peter Orchard, manager de Kuwapani Tea Estate, qui plonge ici son nez dans les feuilles de thé encore tièdes. Peter me regarde mais il est ailleurs, profondément concentré sur l’odeur de l’infusion, odeur qui en dit long sur la qualité du lot dégusté.

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Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

23 août 2011
Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

Dans beaucoup de pays les femmes et les hommes qui partent cueillir les feuilles du théier enfilent une sorte de manchon taillé dans une toile légère et qui leur couvre une partie du bras.

Le Camélia s’avère être plutôt coriace comme arbuste et à la fin de la journée, sans cette protection qui se porte à même la peau ou bien par-dessus un vêtement, leurs bras seraient griffés de toute part.

Gageons que cette jeune femme originaire du Yunnan, assez coquette sous son chapeau de paille, ne me contredira pas.

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Le thé chaud rafraîchit davantage que le thé froid

18 août 2011
Le thé chaud rafraîchit davantage que le thé froid

La chaleur s’installe en France, dirait-on. Lors de la période estivale, nombre d’entre vous manifestent des envies de thé glacé tout simplement parce qu’ils sont à la recherche d’une boisson rafraichissante. Mais ce qui est amusant c’est que dans les pays où il fait très chaud -en plein Sahara par exemple mais je pourrais vous citer un grand nombre d’autres régions du monde où l’on agit de même-, on apprécie de boire le thé chaud. En effet, on considère que le thé chaud va rafraîchir davantage que le thé froid. La raison en serait que plus la température du liquide que l’on boit approche de celle de la température du corps et moins cela va provoquer chez nous de choc thermique. Or c’est entre autres le choc thermique qui nous amènerait à transpirer.

L’engouement pour les boissons glacées nous est venu d’Outre-Atlantique et quand une mode en rapport avec la gastronomie nous vient de cette région-là du monde il n’est pas forcément interdit de s’interroger sur sa justesse. Ma suggestion pour les inconditionnels de l’ice tea : plutôt que les sodas trop sucrés à mon goût que l’on trouve dans le commerce on peut concocter soi-même de délicieux thés à consommer froid en les faisant infuser dans de l’eau à température ambiante.

Ou bien, comme mon but est de vous éclairer sur les différentes coutumes existantes et qui sont liées au thé, on peut également célébrer l’arrivée de la chaleur en dégustant un thé chaud agrémenté de feuilles de menthe comme ici sur les rives du Nil.

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Rangées de théiers fantaisistes à Kuwapani

16 août 2011
Rangées de théiers fantaisistes à Kuwapani

Je suis bien conscient d’avoir une chance inouïe de passer des mois de l’année à marcher dans les champs de thé. Je ne m’en lasse pas. Les plantations de thé ne se ressemblent pas. Certaines sont en pente, d’autres pas, certaines sont denses, d’autres clairsemées. Elles sont parfois boisées mais en même temps les arbres varient d’une région à l’autre.

Ce qui me plaît beaucoup sur cette photo prise à Kuwapani Tea Estate (Népal) réside dans le contraste entre ces rangées de théiers assez strictes dans leur principe mais qui laissent tout de même la place à une certaine fantaisie. Les lignes ondulent pour suivre les irrégularités du terrain. Elles jouissent d’une certaine liberté. Elles se sont adaptées à leur environnement. On sent que la main de l’homme a dessiné un tracé net et que la nature, insoumise, s’en est jouée.

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Palmiers servant d’ombrage aux théiers

12 août 2011
Palmiers servant d’ombrage aux théiers

Ici, dans le sud du Sri Lanka, dans la région des low growns, le soleil tape fort et mieux vaut que les théiers soient protégés de ses rayons au moins plusieurs heures par jour.

Curieusement ce sont là des palmiers qui leur servent d’ombrage ce qui se rencontre assez rarement. Les palmiers étant eux-mêmes cultivés cela permet au fermier qui possède ce joli terrain en bordure de lac de procéder à la récolte de deux produits distincts sur une même surface et pour le bénéfice de chacune des plantes.

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Dégustation de thé avec Dilan et Vidusha

9 août 2011
Dégustation de thé avec Dilan et Vidusha

La semaine dernière en compagnie de Dilan Wijeyesekera et Vidusha Wakista j’ai dégusté côte à côte des thés des régions de Dimbula, d’Uva et également de Nuwara Eliya.

Dilan et Vidusha travaillent pour la société Mabroc et nous fournissent certains de nos thés du Sri Lanka qui peuvent provenir soit de leurs propres plantations, soit des enchères de Colombo.

Nous avons discuté aussi des low growns, ces thés du sud du pays qui poussent à basse altitude mais dont la qualité n’a fait que grimper depuis des années. En effet, la plupart des plantations des low growns n’utilisent pas une machine que l’on appelle rotorvane, très répandue dans les high growns et qui respecte moins la feuille de thé que le procédé dit orthodoxe.

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A Colombo, le thé se vend aux enchères

5 août 2011
A Colombo, le thé se vend aux enchères

Je vous écris de Colombo, plus précisément de la salle même où l’on procède chaque semaine aux ventes aux enchères de thé. En réalité il existe plusieurs salles des ventes comme celle-ci dans lesquelles sont vendus simultanément différents grades.

Les trois personnes que vous voyez sur l’estrade sont des brokers, ils ont reçu des centaines d’échantillons de la part des plantations dans les jours précédents, ils ont imprimé un catalogue avec tous les lots de thés disponibles qu’ils ont adressé aux exporters, et aujourd’hui ils procèdent à la vente elle-même.
Les hommes  qui sont assis dans la salle – bizarrement il n’y a pas de femme– sont des exporters. Ils sont agréés comme tel et sont presque les seuls à avoir le droit d’exporter le thé du Sri Lanka.

Ce qui m’amuse sur cette photo c’est que tout le monde a l’air calme alors qu’en réalité ça bourdonne comme dans une ruche. L’homme au centre de la tribune annonce les lots à vendre en parlant à une vitesse inouïe. Quelques secondes plus tard il donne un coup de marteau et passe à la vente suivante car il a aperçu untel qui lève un sourcil ce qui veut dire qu’il renchérit, ou bien tel autre qui pointe un index et si personne ne se manifeste plus cela signifie que la vente est faite.

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Toy-Train à l’arrêt pour le plaisir des touristes

2 août 2011
Toy-Train à l’arrêt pour le plaisir des touristes

Le petit train de Darjeeling prend parfois la pose. Du côté de Ghoom, à la Boucle de Batasia, précisément,  il s’aménage un arrêt pour le plaisir des touristes.

Il faut dire qu’à cet endroit l’ouvrage d’art est spectaculaire puisque la voie tourne tout en prenant de l’altitude et le train va passer sur un pont juste au-dessus des rails qu’il a empruntés quelques minutes auparavant.

Sur cette photo il vient d’effectuer sa boucle et passe devant de beaux petits arbustes bien taillés qui témoignent de la fierté des habitants pour leur Toy-Train.

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