De la plante à la tasse

Youpi !

30 avril 2020
Youpi !

Et si, aujourd’hui, je ne m’autorisais que de bonnes nouvelles ? J’ai acheté trois des rarissimes lots de Darjeeling produits ce printemps ; pendant le confinement, le Népal n’a cessé de produire du thé et dès que la Poste va se remettre à fonctionner de délicieux échantillons vont me parvenir ; en Chine, un  Huang Shan Mao Feng  pré Qing Ming, un Lu Shan Yun Wu, un Yue Xi Cui Lan et un rare  Huo Shan Huang Ya  sont d’ores et déjà en route. Quant au Japon, après un hiver peu rigoureux, certes, mais qui a trainé en longueur, les récoltes ont un peu de retard. D’ici mi-mai j’aurais reçu tous les échantillons et serai à même de faire une belle sélection. Et pour couronner le tout, à moins qu’il soit déjà certifié AB, chacun des thés que j’achète est envoyé en laboratoire avant sa mise sur le marché afin de vérifier sa conformité aux normes européennes, on pourra donc les déguster en toute tranquilité et en apprécier tous les bienfaits.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Un point sur les récoltes de printemps

3 avril 2020
Un point sur les récoltes de printemps

Vous êtes nombreux à nous poser des questions par téléphone ou bien par mail à propos des prochaines récoltes de thés de printemps. La situation, comme vous l’imaginez, est cette année très particulière.
En Inde et au Népal, les populations confinées ne peuvent plus récolter le thé. Certes, des fermiers vont continuer à prélever les feuilles fraîches dans leur propre jardin et manufacturer comme ils peuvent quelques kilos : ils les destineront à leur propre consommation et revendront l’excédent sur le marché local lorsque celui-ci se tiendra à nouveau.
Du côté de la Chine et du Japon, la situation est plus réjouissante. La Chine sort du confinement et tous les fermiers vont se remettre au travail, à temps pour récolter les nouvelles pousses. Quant au Japon, à ce jour pas d’inquiétude, les nouvelles que nous recevons de là-bas nous indiquent que la récolte aura bien lieu fin avril – début mai.
Pour mémoire et à l’attention de celles et ceux d’entre vous sensibles aux informations en tout genre et qui ne font pas toujours le tri entre les avérées et les fausses, ce sont les humains qui trimballent ce virus et non pas les marchandises, donc le thé est exempt de tout soupçon et vous pourrez dans quelques semaines déguster de bons thés avec toute la sérénité souhaitée. 

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Au grand air

27 mars 2020
Au grand air

Les cueilleuses de thé ont moins que d’autres à craindre du coronavirus. Elles se rendent à pied à leur travail, elles se déplacent en file indienne, elles travaillent à bonne distance l’une de l’autre et au grand air, s’il vous plaît. Malheureusement, cela ne suffit pas dans un pays de plus d’un milliard d’habitants, et voilà maintenant toute la population indienne confinée. Pourvu que ce fléau qui nous prive de leurs délicieux thés ait la bonne idée de prendre ses cliques et ses claques et de retourner là d’où il vient, sous les écailles d’un pangolin.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Y a d’la joie !

13 mars 2020
Play
previous arrow
next arrow
PlayPause
Slider

Depuis près de vingt ans on n’avait pas vu ça à Darjeeling : un hiver pluvieux. Depuis près de vingt ans, les planteurs ne cessent de se plaindre de la sécheresse qui sévit en janvier, en février ou bien les deux à la fois. En 2017, comble de malchance, pas une seule goutte d’eau n’était tombée entre octobre et mars. En 2020, enfin, la région a subi de magnifiques précipitations durant tout l’hiver. Mais l’eau ne fait pas tout. Pour que les feuilles du théier poussent, il leur faut aussi de la chaleur. Or cette année, voilà qu’il fait trop froid pour que les feuilles se développent. 

En attendant que la terre se réchauffe, on déguste à nouveau les thés de l’an dernier pour se les remémorer ainsi que les rarissimes lots de basse altitude tout juste produits en quantité minuscule. Et du côté des cueilleuses, on se fait une joie de chanter.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

En attendant l’Inde du Nord, découvrez l’Inde du Sud

6 mars 2020
En attendant l’Inde du Nord, découvrez l’Inde du Sud

Chaque année vous êtes nombreux à attendre de pied ferme les premières récoltes de printemps, en provenance de Darjeeling. Mais comme vous le savez peut-être, les premiers thés de Darjeeling ne sont pas les meilleurs et il est préférable de ne pas se précipiter.

Cela tombe bien, je viens de sélectionner au Tamil Nadu un Kotagiri Frost assez exceptionnel. Si l’Inde du Sud  produit du thé en quantité monumentale, la qualité est rarement au rendez-vous. Pourtant, en cherchant bien, on trouve de petites plantations capables de manufacturer, à certaines périodes de l’année, des thés remarquables. Tel est le cas de ce Kotagiri Frost qui sera disponible sous quinze jours et que je vous invite à déguster le temps que les brumes de l’hiver se dissipent du côté de l’Himalaya et offrent au tendres pousses la liberté de grandir.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Une question d’altitude

21 février 2020
Une question d’altitude

À Darjeeling, la récolte va bientôt commencer. Heureusement, la cueillette s’y effectue encore à la main. Ce sont les parcelles situées à basse altitude sur lesquelles on récolte en premier lieu et ce, pour une raison simple : les théiers ont bénéficié d’une température plus élevée et le bourgeon terminal a donc poussé plus rapidement. Sur cette photo, on comprend que l’on se trouve en fond de vallée du fait de la pente peu accentuée et de la densité du couvert qui préserve les arbustes d’un excès de soleil. 

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le réveil du théier

14 février 2020
Le réveil du théier

Ceux qui suivent mon blog depuis longtemps le savent, le thé fait partie de la famille des camélias. Il existe de nombreuses variétés de camélia, celui qui occupe les amateurs de thé a pour nom Camellia sinensis. C’est un arbuste que l’on maintient bas de façon à en faciliter la récolte. On qualifie cette hauteur de table de cueillette. En hiver, le théier connaît une période de dormance. Au printemps, il se réveille, on attend que le bourgeon soit d’une taille respectable pour le prélever ainsi que les deux feuilles suivantes. C’est ce que l’on appelle la cueillette fine. Encore un mois à attendre avant que ne soient effectuées les premières récoltes.  

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Des théiers en hiver

7 février 2020
Des théiers en hiver

Voici à quoi ressemble un jardin de thé japonais en hiver. Sur fond de volcans, des alignements de théiers taillés de frais attendent le printemps pour sortir de leur période de dormance. Ils roupillent sous l’œil bienveillant de ventilateurs prêts à chasser d’éventuels brouillards givrants.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Un métier de chercheur

10 janvier 2020
Un métier de chercheur

Dans moins de trois mois, le cycle du printemps commence et avec lui ses moissons de nouvelles récoltes. Comme chaque année, en plus des incontournables, mon assistant chercheur de thé et moi-même allons partir en quête de thés rares. Le travail d’un chercheur de thé consiste à refaire en permanence sa sélection de thés, déguster les nouveaux crus des fermiers avec lesquels il travaille déjà (et rien ne dit que quelqu’un ayant produit un thé exceptionnel l’année précédente va réussir à en produire d’aussi bons l’année d’après). Et le travail consiste également à aller trouver de nouveaux fermiers, dans des régions de production déjà réputées autant que dans de nouvelles régions où des pionniers commencent à acquérir le savoir-faire nécessaire. Sur cette photo, un paysage du Malawi, un pays dont personne ne savait il y a seulement quelques années qu’il serait un jour capable de produire du bon thé.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

La saison des thés sombres

20 décembre 2019
La saison des thés sombres

La période des fêtes et la saison hivernale constituent un moment idéal pour partir à la découverte des thés sombres. Il s’agit de thés fermentés. Les plus célèbres d’entre eux, originaires du Yunnan, se nomment pu erh. Ils peuvent se présenter en vrac ou bien sous la forme de feuilles compressées en galettes (photo). Les thés sombres subissent un vieillissement lent (sheng) ou bien un vieillissement accéléré (shu). Ils se préparent soit en théière, soit en gaiwan (méthode gong fu). Ils diffusent des notes aromatiques puissantes de bois, de sous-bois, d’épices, de terre humide ainsi que des notes plus animales. Et si on ajoute que ces thés sombres sont réputés en Chine pour venir corriger les excès de table, vous comprendrez aisément pourquoi cette saison se prête si bien à leur découverte.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.