Inspirations

Être humain

6 janvier 2023
Être humain

Au Népal, nous ne sommes pas en 2023 mais en 2078 jusqu’en avril prochain. C’est justement à quelques jours du Nouvel An que j’ai eu la chance de pouvoir assister aux danses sacrées au monastère de Shechen. Dans les coulisses, les moines se préparent. Chacun revêt son costume. Ici, l’enfant incarne le rôle du bouffon. Avec plusieurs compères, il interviendra tout au long des cérémonies pour amuser les spectateurs et leur jouer des tours. Les atsaras nous rappellent notre condition humaine. Être humain, voilà tout ce que je nous souhaite à l’aube de cette nouvelle année.

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Dodik enseigne aux fermiers l’art de la manufacture

23 décembre 2022
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Un thé a forcément une saveur supérieure lorsque nous avons la chance de connaître celles et ceux qui l’ont fait naître, d’une part, en mémoire les paysages de champs de thé, de cette terre dont se nourrissent sur place les arbustes, d’autre part. Je vous présente Dodik. Il vit à Pacet, sur le plateau de Dieng, à une altitude d’environ 1.200 mètres. Après avoir visité chaque parcelle, observé chaque plant, chaque cultivar, il achète leur fraîche récolte aux paysans des environs et la transforme en thé vert, en thé noir, selon la qualité des pousses et ses besoins propres. Il apprend aussi aux paysans les gestes de la manufacture. Certains d’entre eux savent déjà produire des thés très rares. Et c’est Dodik qui, dans quelques mois, nous offrira le magnifique « Java Honey », un délicieux thé noir torrefié au charbon de coco.

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Amérique du Sud, un autre continent pour le thé

9 décembre 2022
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J’ai mis un temps fou à me décider à partir en Amérique Latine. Longtemps j’ai cru que le thé c’était l’Asie et ça n’est tout de même pas rien qu’il soit né là-bas, que la Chine, le Japon aient avec cette plante une histoire plus que millénaire. Puis est venue l’Afrique, une découverte peu banale. On y fait des volumes considérables sur ce continent-là mais si on prend le temps de chercher, on trouve des jardins remarquables qui méritent largement que l’on s’attache à leur production. Et donc l’Amérique du Sud. Un nouveau défi. La Colombie puis le Pérou. Et ma surprise est grande lorsque je découvre les jardins d’une incroyable beauté, des passionnés qui s’essayent à diverses manufactures : thé blanc, vert, noir, oolong. Sans parler de l’accueil, de la joie, du bonheur pour les producteurs d’être demain reconnus. Sans parler des pratiques agricoles, remarquables elles aussi, puisqu’ici, on n’a pas attendu pour être certifié agriculture biologique.

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Mieux vivre

2 décembre 2022
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Dans la partie centrale de l’île de Java, ce cultivateur arrache ses théiers qui ne lui rapportent plus. Il va les remplacer par des cultures maraîchères. Pourquoi n’arrive-t-il pas à vivre du thé ? Parce qu’il vend une simple cueillette plutôt qu’un thé fini. Il ne transforme pas les feuilles. On ne lui a jamais appris à le faire. Depuis toujours, il prélève les feuilles sur les rameaux, et vend aussitôt cette fraîche moisson.

Voilà donc un défi important pour tout chercheur de thé qui se respecte : comment faire pour qu’un fermier n’ait jamais à se débarrasser de ses théiers ? Comment l’aider à acquérir un savoir-faire qui lui permette de vivre de son travail ? Comment l’aider à faire naître entre ses mains des thés délicieux et à forte valeur ajoutée ? Autant de questions auxquelles nous tentons de répondre de notre mieux, en rendant visite aux fermiers, pour commencer, il s’agit bien sûr d’une étape indispensable. Et par des échanges, des dégustations, des démonstrations, des émulations entre villageois. Enfin, en répondant présent, offre généreuse à l’appui, sitôt un bon thé manufacturé.

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Sur la route du thé, le sel.

25 novembre 2022
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Il n’y a pas qu’au Tibet et dans les régions himalayennes que la route du thé croise la route du sel. Lorsque de Cuzco on s’apprête à rejoindre la partie amazonienne du Pérou, au sein de laquelle est cultivé le thé, on passe non loin de Maras. Ce village est connu pour ses salines perchées à flanc de montagnes. Il y a des milliers d’années, ces reliefs se situaient sous la mer. De nos jours, une source fait jaillir du cœur de la terre une eau chargée d’un sel qui se dépose ensuite dans chacun de ces petits bassins.

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Portrait d’Omar

18 novembre 2022
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Je vous présente Omar Syariff qui est très impliqué dans la production de thé de qualité dans la partie centrale de l’île de Java (Indonésie), et plus particulièrement sur le plateau de Dieng. Il consacre son temps et son énergie à aider celles et ceux qui cultivent cette plante. Il cherche pour ces fermiers les cultivars les plus résistants. Il les aide à développer une production, cette fois à partir de théiers anciens dont la récolte va rapporter davantage à la communauté locale. Quand je demande à Omar ce qui le passionne dans la vie, il répond « Partager le savoir ». « Mettre en commun les expériences ». Et lorsque je lui demande ce qu’il aimerait que je dise ici de lui, il répond d’une façon sobre  :   – Je ne suis rien de plus que quelqu’un qui sait faire du bon thé.

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Gens du thé

10 novembre 2022
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Le thé, ce ne sont pas que des paysages, aussi beaux soient-ils, ce ne sont pas que des arbustes, ce ne sont pas que des feuilles, ce sont d’abord des gens, des hommes ou des femmes qui le récoltent, qui le travaillent, qui l’analysent, qui le sélectionnent. De Harendong à Semarang en passant par le centre de recherche de Bandung, quelques visages de celles et ceux qui, à un titre ou à un autre, vivent du thé ou apprécient simplement de le déguster.

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Se mettre au vert

8 juillet 2022
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Parfois les champs de thé donnent sur la mer, le vert s’ouvre sur le bleu. Cela se rencontre au Japon, par exemple, ainsi que dans divers points du globe, par exemple ici, aux Açores. Le bleu d’un lac installé dans un ancien cratère évoque lui aussi l’évasion. L’expression se mettre au vert signifie prendre du recul et pour moi qui suis dans le vert toute l’année me correspondrait davantage à l’heure des vacances de remplacer cette couleur par le bleu. Je vous souhaite un bel été et vous retrouve avec joie début septembre, pour de nouveaux voyages.

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Bayonne, à quand la fête du thé ?

17 juin 2022
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Maire-adjoint de Bayonne et belle plume, dans le récit cocasse qu’il fait de l’inauguration de la boutique de Bayonne, Yves Ugalde écrit, je cite, qu’il s’est dirigé vers cette nouvelle offre commerciale bayonnaise avec un rien de réticence, « ne serait-ce que parce que je craignais d’être reçu par quelque grand prêtre du monde d’après COVID, enfourchant toutes les montures du marketing végan et non carné des bobos écolos des grandes villes. De ces univers où le tube digestif se transforme progressivement en soliflore ». Son récit me réjouit parce que telle est bien la mission de Palais des Thés que de débarrasser le thé de ses divers clichés, et de guider chacun en fonction de ses goûts, à la façon d’un caviste, vers des thés faciles à apprécier, ou des crus plus rares. Et quel bonheur que de lire qu’il est tout prêt à se faire aujourd’hui une autre idée du camellia sinensis, d’autant que sur les terres de ce beau Pays-Basque, de très sérieuses tentatives existent à l’heure actuelle pour l’y faire pousser.  Entre Nive et Adour, entre la Fête du Jambon et celle du Chocolat, à quand la Fête du Thé ?

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Un train de vie

10 juin 2022
Un train de vie

Darjeeling n’a pas le monopole du petit train et celui qui rallie Colombo à Badulla en dix heures serpente à maintes occasions entre les champs de thé, pour le bonheur des touristes comme des nombreux Sri Lankais qui empruntent cette ligne. Hélas, l’île connaît aujourd’hui de fortes turbulences à la fois économiques et politiques. Pourvu que ce pays d’une grande beauté et qui a connu la guerre durant plusieurs décennies se dirige résolument vers des jours meilleurs, pour le bonheur de ses habitants et des nombreux visiteurs. 

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