Décidée par les Nations Unies, la journée du thé tombe chaque année le 21 mai tandis qu’une autre instance internationale a fixé la date d’une journée équivalente au 15 décembre. Ainsi, avons-nous le choix. En ce qui me concerne, c’est tous les jours la fête du thé. Tous les matins, au réveil, je me prépare un thé. Je récidive en milieu de matinée, après le repas, ainsi qu’à l’heure du thé, ou plutôt à ce que l’on appelle communément l’heure du thé sachant que pour moi, vous l’aurez compris, il n’y a pas d’heure pour le thé. Et le soir, parfois, après le dîner, un petit thé sombre pour me préparer à la nuit. Entre chacun de ces thés infusés en théière, je travaille, c’est-à-dire que je déguste du thé, chacun des nombreux échantillons qui nous parviennent. Des dizaines et des dizaines de thés chaque jour, préparés au set à déguster, cette fois. Tout cela compose une journée de thé bien remplie. Une vie de thé, même.
Une journée internationale du thé, pourquoi pas, mais pourquoi faire ? Une journée du thé, c’est bien, une journée du bon thé, c’est mieux. Le bon thé, celui récolté et manufacturé à la main. Promouvoir le thé rare est utile si l’on veut améliorer le sort des gens, si l’on veut ancrer dans le temps les pratiques agricoles respectueuses. Si l’on veut que les fermiers vivent bien, il faut leur acheter le thé plus cher, il ne s’agit pas de charité, sinon ça retombera comme un soufflé, il s’agit de les inciter à produire des thés de meilleure qualité. Un thé de meilleure qualité ça vaut dix, vingt fois, parfois cent fois plus cher qu’un thé industriel, ça assure aux fermiers des revenus bien plus substantiels, des revenus qui leur permettent de bien vivre, de rester sur leur terre, et leurs enfants après eux.