La récolte du rooibos a commencé et j’y participe avec grand plaisir. Elle ne dure pas deux mois.
L’Afrique du Sud est le seul pays producteur de rooibos, une plante que l’on appelle parfois « thé rouge » mais qui n’est pas du thé. Le rooibos a la propriété d’être riche en substances antioxydantes et totalement dénué de caféine.
Ma boisson préférée avant de me mettre au lit.
Dans un désert de pierre et de sable
Il ne fait que 38 degrés en ce moment dans ce désert de pierre et de sable situé à mi-chemin entre Le Cap et la Namibie. Une température clémente puisque la récolte du rooibos se fait souvent sous 45 degrés. Cette chaleur ne gêne pas l’Aspalathus lineari, autrement dit le rooibos. Avec des racines qui s’enfouissent jusqu’à quatre mètres l’arbuste va chercher la fraîcheur dans les profondeurs du sol. J’aimerais pouvoir en faire de même !
Ouverture d’une boutique Palais des Thés à New-York
J’ai eu le plaisir de me rendre à New York la semaine dernière pour l’inauguration de la boutique Palais de Thés à Soho (156 Prince Street). Me voici avec ma nièce Aurélie Bessière qui travaille depuis deux ans avec Cy, son mari, à faire connaître la marque Palais des Thés aux Américains.
J’ai eu la joie de rencontrer dans la journée plusieurs dizaines de journalistes très attentifs et de leur montrer comment préparer un bon thé. Je leur ai expliqué les spécificités de mon métier de chercheur de thé et de « tea sommelier », puis répondu à leurs nombreuses questions. Le soir venu nous avons accueilli, Aurélie et moi, de nombreux invités.
Une belle soirée et un beau défi en perspective : celui de donner envie, outre-Atlantique, de déguster de grands crus.
Le thé, cette eau parfumée qui nous fait du bien
J’aime cette main qui tient une tasse de thé. Une tasse de thé toute simple. J’aime cette tasse de thé qui prolonge la main. La tasse et la main ne font qu’une, elles se connaissent l’une et l’autre, elles se sont faites l’une à l’autre. Elles s’épousent.
Le thé n’est rien d’autre que cela. Le thé n’est rien d’autre qu’une eau parfumée qui vous accompagne et qui vous fait du bien. Qui ne vous quitte pas. Un plaisir simple que l’on savoure à chaque instant.
Une production artisanale
Au Myanmar (Birmanie) la production de thé reste très artisanale. On y produit du thé vert ainsi que du thé noir. Je n’ai rien trouvé d’extraordinaire à déguster à ce jour, mais je poursuis mes recherches.
Ici, dans la région de Hsipaw, principale région de production du pays, les paysans ramènent chez eux les feuilles de thé récoltées et les manufacturent devant leur maison. Voici à quoi ressemblent les rouleuses locales. Elles s’actionnent à la main.
Une autre manière de savourer le thé
Dans certains pays, on ne se contente pas de boire le thé, on le mange.
Comme ici, en Birmanie, où l’on fait fermenter des feuilles de thé dans des tubes de bambou avant de vous les servir agrémentées d’huile de sésame. On vous présente ce plat au cours d’un repas mais il est également proposé à la fin de certaines cérémonies familiales ou bien religieuses.
En route vers l’Etat Shan et les montagnes du Triangle d’Or
Partir à la recherche des meilleurs thés du monde me conduit souvent sur des routes que je connais déjà, que ce soit en Chine, en Inde, au Japon, au Népal ou bien encore en Corée.
Cependant, il m’arrive de temps à autres d’emprunter de nouveaux chemins. Défricher fait partie de mon métier de chercheur de thé et me voilà en route vers le nord de l’Etat Shan et vers les montagnes du Triangle d’Or. J’ai entendu dire que la principale région de production de thé du Myanmar se situait à Namshan.
Me voilà prêt pour toutes les découvertes !
Du thé torréfié « maison »
Cette marchande de thé rencontrée sur le marché de Hého ne chôme pas. Pendant tout le temps où je suis resté assis à côté d’elle les clients n’ont pas cessé et elle n’a pas eu trois minutes pour avaler son bol de nouilles posé à ses côtés.
Elle vend surtout un thé noir que ses clients passent ensuite à la poêle avant de le consommer.
C’est l’une des spécificités du thé du Myanmar, on torréfie le thé chez soi pour lui donner ce qu’on appelle le goût du feu. Parfois on ajoute des graines de sésame grillées.
Les différents mariages du thé
J’entends dire que l’on parle beaucoup de mariage en ce moment, en France, et l’occasion est venue pour moi de vous dire ce que j’en pense.
S’il y a un mariage que je ne cautionne pas c’est bien celui du thé et de la rondelle de citron. Sous l’effet de son acidité les tanins évoluent ainsi que les composés aromatiques et le résultat s’avère assez peu harmonieux.
En revanche, si l’on regarde ce qui se pratique de part le monde, le thé est ouvert à de nombreux mariages : avec la feuille de menthe, au Maroc, la graine de cardamome, en Afghanistan, le beurre de yack rance, au Tibet, avec les fleurs de jasmin, en Chine, le nuage de lait, au Royaume-Uni, et avec un peu de toutes les épices, en Inde.
Vive les différences et vive l’harmonie !
A la découverte des thés birmans
Au sud de ce beau lac Innlay si souvent dans les brumes se situe l’une des deux montagnes sur lesquelles les Birmans cultivent le thé. Autour de Pingluang, précisément, à une trentaine de kilomètres au sud du fameux lac.
On se trouve ici dans l’Etat des Shan et c’est cette belle région que j’ai choisie pour faire mon premier périple de l’année.
Le Myanmar change et s’ouvre au monde, il est temps de découvrir quels genres de thés on fabrique dans ce pays-là.