Comment bien se réchauffer avec du thé

7 février 2012
Comment bien se réchauffer avec du thé

Avec le froid que vous affrontez en France en ce moment il faut penser à vous réchauffer. Avoir toujours sous la main une bouilloire remplie d’eau fraîche, par exemple, une bouilloire qui chante et dont le chant précisément vous réchauffe à la fois le cœur et l’âme.

Un chant comme un appel au thé.

En Inde, il se trouve partout des marchands de thé installés à même la rue, ou bien au bord d’une route. Munis d’une bouilloire qui ronronne au-dessus parfois de simples charbons de bois, ils ne chôment pas tant ils sont populaires. Sur les routes de l’Himalaya, un simple coin de rocher peut faire l’affaire. On s’accroupit alors à côté du marchand ambulant et on prend le temps de déguster le mélange de thé, de lait et d’épices servi brûlant. On prend tout simplement le temps de se faire du bien.

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Yabo cha fang : une maison de thé à Hong Kong

3 février 2012
Yabo cha fang : une maison de thé à Hong Kong

Lorsque j’arrive à Hong Kong je file dans l’une de ces maisons de thé qui sont autant de havres de paix. On y vient pour acheter de vieux pu er et la tradition veut que le marchand assis en face de vous, après quelques instants à vous observer, mette la bouilloire en route. Il émiette un bout de galette et l’on discute de tout et de rien, et bien sûr de thé. On compare les différentes eaux puisque le même thé va infuser plusieurs fois consécutives. D’un thé à l’autre, d’une galette à l’autre, les minutes ou parfois même les heures s’écoulent, entrecoupés du bruit de nos petites lampées : le thé se déguste ici dans les minuscules tasses façon Gong Fu Cha.

Elève de Yip Wai Man, Eliza Liu tient l’une de ces maisons dans le quartier de Mongkok et y enseigne le thé à de nombreux adeptes qui passent là de façon assez informelle. Lieu chaleureux, Yabo cha fang possède une atmosphère particulière, un charme mystérieux à l’instar du sourire d’Eliza que j’ai figé ici tandis qu’elle croise les mains à la manière de la Joconde.

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Voyage olfactif dans les rues de Hong Kong

31 janvier 2012
Voyage olfactif dans les rues de Hong Kong

Une promenade dans les rues de Hong Kong constitue aussi un voyage olfactif. Dans cette ville où la cuisine de rue est omniprésente, de chaque gargote – et il y en a une tous les dix mètres -, sortent d’abondantes effluves, aussi variées que surprenantes, de peaux de canard qui croustillent et de bouts de gras qui mijotent, de légumes à l’ail saisis au wok et de porc au caramel. De nouilles sautées, de beignets et autres dim sum.

Toutes ces fumées grasses et ces étals qui débordent de mets délicieux cela vous requinque un homme et vous donne envie à vous aussi, à toute heure du jour et de la nuit, de plonger le visage dans un bol de nouilles fumantes.

Nulle part autant qu’ici, à Hong Kong, dans cette ville qui ne s’arrête jamais et qui brille de mille néons, je n’ai eu à ce point l’impression que l’homme était sur terre pour manger.

Heureusement, il existe aussi ici des maisons de thé dans lesquelles on s’assoit pour se laisser guider par le patron et déguster avec lui quelques feuilles de Pu Er délicatement détachées d’une vieille galette. On peut alors prendre le temps du thé et songer à loisir à cette île et à ses habitants hyperactifs qui consomment avec frénésie.

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La durée de vie d’un théier : entre 30 et 50 ans

27 janvier 2012
La durée de vie d’un théier : entre 30 et 50 ans

Tout a une fin. Lorsque le théier ne donne plus beaucoup de feuilles on va le remplacer. La durée de vie d’un théier est assez variable, elle se situe en général entre trente et cinquante ans, même si la Chine revendique quelques théiers millénaires.

Le tronc du théier, ainsi que ses racines, constitue un bon combustible. Il va pouvoir alimenter, par exemple, le four dans lequel on fait sécher les feuilles de thé après leur oxydation.

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Nous voici entrés dans l’Année du Dragon

24 janvier 2012
Nous voici entrés dans l’Année du Dragon

Nous voici donc entrés dans l’Année du Dragon. Symbole de l’Empereur, symbole de puissance, le Dragon constitue un signe du zodiaque hautement envié.

Que cette année se déroule sous les meilleurs auspices, qu’elle vous apporte la prospérité au-delà même de vos espérances, peut-on lire sur ces panneaux rouges. En effet, il est une tradition en Chine, à l’époque du nouvel an, de coller de longues affiches sur les portes de sa maison. Les inscriptions portées sur ces panneaux constituent autant de vœux de bonheur.

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Typique de l’ère British : le domaine de planteur

20 janvier 2012
Typique de l’ère British : le domaine de planteur

Lorsque les Anglais se sont occupés de thé ils ont créé de vastes domaines et organisé en conséquence les moyens de manufacturer des quantités importantes de feuilles. Au sein de chacun de ces domaines ils ont bâti pour le planteur une maison plus ou moins vaste que l’on nomme un bungalow. Ainsi, en Inde comme au Sri Lanka, par exemple, on trouve encore de nos jours ces bâtiments typiques de l’ère British. Il m’arrive souvent d’y résider, à l’invitation du planteur, comme ici à Amgoorie (Inde) qui, de l’avis de tous, figure parmi les plus beaux bungalows.

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Siroter un thé brûlant, un vrai bonheur d’hiver

17 janvier 2012
Siroter un thé brûlant, un vrai bonheur d’hiver

Lorsque le froid vous tombe dessus, quoi de plus agréable que de rentrer chez soi, mettre en route la bouilloire et se réchauffer les doigts quelques minutes plus tard au contact d’une tasse de thé fumante ?

Sous un beau soleil hivernal, me voici en train de siroter un thé brûlant face aux montagnes du Haut-Atlas.

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La vermiculture : une pratique très répandue

13 janvier 2012
La vermiculture : une pratique très répandue

Nul besoin d’excrément de panda pour se lancer dans la production de thé répondant aux normes de l’agriculture biologique. Dans mon dernier billet il était question de ces sympathiques mammifères en raison du projet assez médiatique d’un industriel chinois.  Mais la vermiculture, quant à elle, existe depuis longtemps et se pratique dans de nombreuses plantations de thé. En quoi consiste-t-elle ? On va tout simplement organiser un élevage de vers de terre et les nourrir d’une mixture,  mélange de bouse de vache et de feuilles passées au hachoir (photo). Quelques semaines plus tard, on collecte les déjections des vers de terre et on les répand dans les sols. Grâce à cet apport particulièrement riche on élimine l’usage des engrais.  Par ailleurs, au milieu des déjections ainsi répandues vont se trouver des œufs qui donneront eux-mêmes des vers. Une fois adultes ces vers vont aider à l’aération des sols et à leur bonne irrigation. En plus de creuser des tunnels les vers se nourrissent des feuilles tombées à terre et aident ainsi à leur bonne transformation.

Les vers de terre représentent pour les sols une richesse inépuisable.

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Un thé cultivé avec des déjections de panda

10 janvier 2012
Un thé cultivé avec des déjections de panda

Il existe de par le monde un grand nombre de plantations de thé biologiques, comme ici, en Inde du Sud. A ce jour l’empire du Milieu en compte assez peu mais un chef d’entreprise chinois en mal de notoriété vient d’annoncer à grand renfort de presse qu’il venait d’acquérir pas moins de onze tonnes d’excréments de panda et se préparait à lancer le thé le plus cher du monde. Diable ! Le temps d’un week-end, l’information relayée par les plus grandes agences de presse a fait le tour du monde. Elle est même parvenue aux oreilles de Philippe Bouvard, mètre-étalon de l’humour gaulois, qui m‘a appelé aussitôt pour que j’intervienne lors de son émission « Les Grosses Têtes ».

De mon côté, cultiver du thé grâce à des déjections animales je trouve cela tout à fait normal. J’ai visité nombre de plantations dans lesquelles est pratiquée ce que l’on appelle la vermiculture, une technique que je me propose de vous détailler dans mon prochain billet.

L’agriculture biologique permet d’éviter les engrais chimiques et je n’y trouve pas matière à me tordre. En revanche, si cet entrepreneur Chinois à réellement l’ambition de commercialiser le thé le plus cher du monde il lui faudra un peu plus que ces onze tonnes d’engrais. Il lui faudra acquérir un savoir-faire. C’est moins drôle et c’est plus long.

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Une galette des rois de Pu Erh

6 janvier 2012
Une galette des rois de Pu Erh

S’il s’avère inutile de chercher la fève dans une galette de Pu Erh, il n’en reste pas moins que la consommation de ce thé est recommandée en Chine en période de bombance.

Ces galettes font partie de ce que l’on appelait autrefois le Thé du Tribut, à savoir le thé offert en cadeau à la cour et notamment à l’Empereur de Chine.  Une sorte de galette des rois, donc, comme on pourrait la nommer ici.

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