Il n’y a pas que dans l’hexagone que l’on jouit en ce moment d’un beau ciel bleu. Le camellia sinensis se plait sous des climats qui alternent pluies et cieux dégagés. Et avec une prédilection cependant pour les épisodes brumeux.
Il n’y a pas que dans l’hexagone que l’on jouit en ce moment d’un beau ciel bleu. Le camellia sinensis se plait sous des climats qui alternent pluies et cieux dégagés. Et avec une prédilection cependant pour les épisodes brumeux.
Puissants et corsés les thés d’Assam valent le détour. Pourtant ce sont des thés qui restent assez peu connus. Si vous aimez les vins de Bourgogne, je vous les conseille. Vous retrouverez cette astringence et cette belle longueur en bouche, ces notes à la fois épicées et boisées auxquelles s’ajoutent parfois ici des parfums de tabac et de miel.
Ces joyeuses cueilleuses ne vous donnent-elles pas envie de faire connaissance avec leur production ?
Après plusieurs jours de beau temps la pluie s’est mise à tomber de façon tout à fait ininterrompue à Darjeeling. De jour comme de nuit. Une pluie forte. Sans la moindre accalmie. Parfois accompagnée de vents forts et de grêle. Avec une pluie pareille nul ne peut produire de bon thé car les feuilles poussent trop vite.
Par chance, au moment où les pluies ont commencé je venais tout juste d’acheter trois lots remarquables : un Puttabong Clonal Queen DJ232, un Puttabong Kakra Muscatel DJ223 et enfin un North Tukvar Delmas Bari DJ101.
Cela fait deux nuits consécutives que la pluie tombe sur Darjeeling et ses alentours. Au petit matin nous découvrons un ciel dégagé et les premiers rayons du soleil qui dardent la terre humide.
Un temps idéal pour les thés « second flush » dont la cueillette démarre en ce moment.
Parmi les thés verts les plus réputés de Chine on peut citer le Huang Hua Yun Jian ou bien le Yongxi Huo Qing. L’envie m’a pris il y a deux semaines de visiter les villages d’où sont originaires ces deux thés aussi rares que délicats sachant que j’ai pour le premier d’entre eux un faible particulier.
Difficile d’imaginer le nombre d’heures de route qu’il m’a fallu faire, de montagnes, de cols traversés avant de finir par fouler à pied un chemin de pierre et de boue. Décidément, les grands crus se méritent.
Les thés récoltés au printemps sont considérés comme les meilleurs dans de nombreuses régions de production. La Chine n’y fait pas exception, pour les thés verts, du moins. Dans ce pays, les thés qui proviennent de terroirs prestigieux (Long Jing, Bi Luo Chun, Huang Shan Mao Feng et tant d’autres…) et qui sont récoltés avant la fête de Qingming, soit début avril, sont tellement demandés qu’ils en deviennent inaccessibles.
Ca y est ! Je viens de finir la sélection des Darjeeling de Printemps. J’ai dégusté jusqu’à deux cents échantillons par jour durant un peu plus d’un mois pour ne retenir finalement que les meilleurs d’entre eux . Cette année certaines plantations se font remarquer par une qualité meilleure que les années précédentes, c’est le cas notamment de Hilton, de Rohini ou bien de Teesta Valley. D’autres valeurs sûres comme Puttabong, Margaret’s Hope, Singbulli font mieux que tenir leurs promesses.
J’ai aussi pensé à celles ou ceux qui ne sont pas encore familliers des Darjeeling de Printemps en sélectionnant un Gielle DJ117, plus abordable sur un plan gustatif.
D’une façon générale on peut dire qu’en terme de qualité la récolte 2013 se situe nettement au-dessus des années précédentes. Il faut dire que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas connu, dans cette région du monde, un printemps perturbé ni par un froid excessif ni par une sévère sécheresse.
Le jardin de Margaret’s Hope figure parmi les domaines les plus réputés de Darjeeling. Il s’est forgé cette réputation essentiellement sur ses « second flush », nom donné aux thés de cette région récoltés de mi-mai à mi juin. Il lui arrive cependant de produire de très beaux « 1st flush ». Je viens précisément d’acheter un lot tout à fait remarquable de Margaret’s Hope composé essentiellement de bourgeons. Il ressemble à un thé blanc. Ce thé est d’une subtilité exceptionnelle. Il développe à la tasse une onctuosité, une douceur et une élégance absolument uniques.
C’est sans doute le plus beau lot de ce genre produit par ce jardin depuis plusieurs années. A réserver aux amateurs éclairés en quête des crus les plus rares.
A celles et ceux qui vont découvrir ces jours-ci les Darjeeling de Printemps je rappelle qu’il s’agit de thés rares et fragiles qui nécessitent d’être préparés avec soin. Le temps d’infusion, par exemple, ne doit pas dépasser 3,45 minutes. Un grand cru est synonyme d’harmonie. Il convient de trouver l’équilibre entre une texture, une saveur ainsi que des notes olfactives. Pour les Darjeeling de Printemps cette harmonie correspond à une durée d’infusion comprise entre 3,30 et 3,45 minutes.
Le Darjeeling Hillton DJ1 « SFTGFOP1 clonal » que j’ai sélectionné il y a dix jours est arrivé à Roissy. Il s’agit de l’un des tout premiers Darjeeling récolté cette année et ce lot de seulement 95 kilos mérite le détour. Il développe, à la tasse, des notes florales subtiles au milieu d’un bouquet végétal qui évoque l’herbe coupée, les légumes crus et la tige. Un parfum d’amande fraîche, de vanille et de fruits jaunes accompagne un belle longueur en bouche, végétale et camphrée, fraîche et vanillée.