Dans les plantations de thé, le repas de midi constitue une vraie pause.
Ici, à Darjeeling, chacun sort son plat de son sac et se met à table, dans la bonne humeur et au grand air. Et les bouteilles de cola recyclées contiennent…du thé !
De la plante à la tasse
Durant la phase d’oxydation, rien ne vaut l’expérience
Durant la phase d’oxydation la feuille de thé va changer de couleur et passer du vert au brun. Cela ne concerne que les thés noirs, bien sûr.
Pour mettre fin à cette étape, rien ne vaut l’expérience. En effet, c’est à l’aspect de la feuille et à son odeur que le responsable de la manufacture va décider que le thé est suffisamment oxydé et qu’il est temps maintenant de le sécher.
Des particules de couleur verte dans le thé noir
Il se trouve parfois dans le thé noir des particules de couleur verte qui ne correspondent cependant pas aux bourgeons verts-pâles qui agrémentent souvent une belle cueillette.
La présence de ces particules provient soit du fait qu’au moment du roulage des feuilles ont été un peu brisées, soit du fait que l’on passe les feuilles un peu trop grandes dans cette machine afin de leur donner un calibre inférieur. Vous noterez le sérieux de l’employée qui semble faire corps avec son engin.
Le massif montagneux de Dhauladhar
Les plantations de thés de la région de Kangra sont dominés par un très beau massif montagneux qui se nomme Dhauladhar. Il culmine à plus de 5.000 mètres et vous fait des hivers froids qui ne sont pas pour me déplaire.
La qualité de la récolte de printemps s’en trouvera ainsi améliorée.
Visite dans l’Himachal Pradesh (Inde)
Je suis en route pour Dharamsala, Palampur et Baijnath, trois bourgades situées dans l’Himachal Pradesh (Inde). Cela fait 12 ans que je ne me suis pas rendu dans cette région de thé, proche du Kashmir.
Les plantations de cette région datent des Anglais, elles ont le même âge que celles de Darjeeling. En 1905, un terrible tremblement de terre à fait fuir les colons mais les plantations existent toujours.
Un sol aussi bon que celui de Darjeeling, un climat qui sied au théier, il est temps de voir si la qualité s’améliore de ce côté-là et si on pourra enfin un jour déguster de grands crus de thé de cette région.
Darjeeling, entre rêve et réalité
Voici une vue un peu idyllique de Darjeeling : une petite ville charmante et aérée qui s’étale autour des plantations de thé, sur fond d’Himalaya.
La réalité est plus complexe : la ville compte plus de cent mille habitants et s’étale bien davantage que ce que l’on peut voir ici. Les routes sont défoncées, toute l’eau nécessaire à la ville arrive par camion et le trafic qui n’a cessé d’empirer année après année atteint un niveau de congestion élevé.
L’oxydation du thé
L’oxydation constitue l’une des étapes majeures de la fabrication d’un thé noir.
Elle n’est pas très facile à photographier car elle consiste à étaler le thé sur des plaques dans une atmosphère plutôt chaude et humide, puis à attendre tout simplement que le temps passe.
Une utilisation du théier surprenante
J’ignore de quelle façon vous faites sécher votre linge. Si s’offre devant chez vous un beau paysage comme celui-ci, avec des théiers tout proches, vous pouvez considérez les arbustes comme un excellent support. Cette pratique a cours dans de nombreuses plantations.
Les ressources du théier sont décidément innombrables.
Derniers thés d’automne à Darjeeling
D’ici un mois, la saison va s’achever du côté de Darjeeling. Le thermomètre va baisser entraînant l’hibernation des théiers.
En attendant, on produit encore quelques thés d’automne et puis on s’affaire à d’autres tâches, comme ici, à Delmas Bari où l’on prend soin des arbrisseaux. Ceux-ci sont devenus assez grands maintenant pour quitter la nursery et être plantés en pleine terre.
Théiers sauvages et centenaires
Si un jour l’envie vous prend d’aller voir à quoi ressemble un théier sauvage vous pouvez vous rendre dans le triangle d’Or. Aux confins de la Chine et du Myanmar, vous trouverez peut-être, après plusieurs jours de route, ces fameux théiers souvent centenaires qui servent à la fabrication du pu er.
Mais vous trouverez également un théier de la taille d’un arbre à Darjeeling, dans le jardin botanique. Il a l’âge des plantations de thé de la région soit presque deux cents ans.
Afin que vous vous rendiez mieux compte de sa stature j’ai fait poser à son pied quelqu’un qui mesure près d’un mètre-quatre-vingts.