Chine

Thés de Chine “Primeurs” : une palette incomparable

30 juin 2017
Thés de Chine “Primeurs” : une palette incomparable

Le thé est consommé en Chine depuis plus de 3.000 ans et c’est dans ce pays seulement que l’on peut trouver une palette aussi riche puisqu’elle embrasse toutes les couleurs du thé : blanc, vert, bleu-vert, jaune, noir et sombre. C’est dans ce pays que l’on rencontre une culture du terroir unique, on y découvre des villages attachés à façonner depuis des siècles un type de thé bien précis, tandis que dans un village voisin on s’appliquera à travailler la feuille de thé d’une manière radicalement différente. Nulle part au monde il n’existe une telle richesse, une telle variété dans les traditions. Sur cette photo, je vous présente ma sélection 2017 de thés verts de Chine dits « primeurs », certains d’entre eux étant récoltés avant Qing Ming, la fête de la Pure Lumière. De gauche à droite : Pre Qing Ming Bi Luo Chun, Pre Qing Ming Long Jing, Pre Qing Ming Bourgeons de Jade, Pre Qing Ming Lu An Gua Pian, Pre Qing Ming Anji Bai Cha, Bai Mao Hou, Mao Feng Premium, Yong Xi Huo Qing, Huang Shan Mao Feng. Inutile de vous préciser que si la taille des feuilles, leur forme, leur couleur sont à ce point différentes, l’expérience gastronomique également varie du tout au tout entre chacun de ces grands crus.

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Ecologie : et si on se prenait par la main ?

23 juin 2017
Ecologie : et si on se prenait par la main ?

L’écologie fait rarement partie des priorités des politiques, mais pourquoi tout attendre d’eux ? Pourquoi regretter que l’écologie n’ait pas assez sa place dans le débat politique ou bien dans les programmes des candidats, et attendre passivement les élections suivantes pour que cela change ? On attend tout des politiques. Et si on se prenait par la main ? En matière d’écologie, notre pouvoir ne se résume pas à un bulletin de vote. Notre porte-monnaie, par exemple, concentre une partie importante de notre pouvoir. Si on ne veut pas d’un sac en plastique, on peut le refuser. Si on ne veut pas consommer des emballages en pagaille, on peut les refuser. Si on ne veut pas de maltraitance animale, on peut commencer par manger moins d’animaux. A en manger un peu moins souvent et à choisir des animaux qui ont eu une vie heureuse, en plein air, avec des vrais éleveurs qui connaissent leurs bêtes. Ou bien des poissons pêchés par des vrais pêcheurs et non pas par des chalutiers attrapent-tout qui déciment les océans. On peut acheter des produits frais, on peut acheter des produits de saison, on peut acheter local lorsque cela est possible. On peut acheter aux producteurs eux-mêmes plutôt que de fréquenter des grandes surfaces. Chacun de nous a le pouvoir de contribuer à limiter les conséquences souvent désastreuses de l’industrie alimentaire qui produit à grande échelle. On peut fuir les plats tout préparés. On peut aussi arrêter d’acheter des produits phytosanitaires inutiles : on critique les pratiques des agriculteurs alors que les particuliers inondent leur propre jardin de désherbants et autres engrais en tout genre. On peut trier. On peut méditer sur notre consommation à outrance. On peut recycler. On peut composter. On peut cultiver. On peut bricoler. On peut penser collectif. On peut s’aider. On peut donner. On peut récupérer. On peut pédaler. On peut cuisiner. On peut élever. On peut marcher.

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À chacun son printemps

28 avril 2017
À chacun son printemps

 

A celles et ceux qui souhaitent découvrir les thés de printemps, voici mes conseils. Les Darjeeling récoltés en mars et avril développent des notes florales soutenues qui vont de pair avec une certaine astringence et une pointe d’amertume. Pour des parfums plus briochés et floraux à la fois, rendez-vous avec les thés du Népal de printemps, ils sont récoltés dès le début du mois d’avril. Aux amateurs de notes de châtaigne, de notes à la fois minérales et végétales, je ne saurais que trop conseiller les thés de Chine primeur (les plus rares d’entre eux et aussi les plus recherchés et donc les plus chers étant ce qu’on appelle les pre Qing Ming, récoltés avant la fête des lumières qui a lieu tout début avril). Enfin, pour les amoureux des notes iodées, des notes de gazon coupé et de légume à la vapeur, les Ichibancha du Japon sont de pures merveilles. Ils sont récoltés entre fin-avril et mi-mai. Bien sûr je ne suis pas ici exhaustif, il reste d’autres pays à découvrir mais si on parle de printemps, de nature qui s’éveille, si on recherche des thés qui évoquent le jardin, la sève, ce sont à ces thés là que l’on pense en premier.

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Le « tea pet », meilleur compagnon de l’amateur de thé

17 mars 2017
Le « tea pet », meilleur compagnon de l’amateur de thé
Les animaux de compagnie sont des êtres délicieux qui font parfois preuve d’une humanité que l’on attendrait en vain chez nos semblables et que l’on retrouve chez ces êtres sensibles et fidèles auquel le qualificatif animal ne rend pas vraiment hommage.
En Chine, tous les fous de thé et mêmes les simples amateurs qui s’exercent à sa préparation selon la méthode du Gong Fu Cha, possèdent un ou plusieurs « tea pet ». Il s’agit d’une figurine en terre cuite posée sur le bateau à thé, figurine sur laquelle on va verser du thé, de temps à autres, histoire de partager avec elle ses bons moments. Année après année et tant de baptêmes successifs, la figurine se patine. Le tea pet peut être un animal, ou bien une figurine à figure humaine, comme ici.
Un tea pet ou être de compagnie partage votre quotidien, il est d’une humeur égale et possède un sens de l’écoute hors pair. Vous savez où le trouver. Il est là, fidèle, heureux.

 

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Se bonifier avec le temps

10 novembre 2016
Se bonifier avec le temps

Ces jours-ci, une blogueuse me demande quel est mon thé préféré. Et moi, incapable de répondre, comme à chaque fois que l’on me pose cette question. Des thés, j’en aime tant de différents ! Comment pourrai-je n’en choisir qu’un seul parmi les plus remarquables d’entre eux ? Comment n’en choisir qu’un alors qu’ils se ressemblent si peu ? Comment choisir entre un ichibancha du Japon, par exemple, un Dan Cong, un Jukro, un Pu Erh sheng, un Darjeeling AV2, un Oriental Beauty, un Taiping Hou Kui ou encore un Anxi Tie Kuan Yin, pour ne vous en citer qu’un tout petit nombre parmi mes favoris, mes indispensables ? Et sans parler d’autres thés que ceux-ci et qui comptent eux aussi parmi les plus beaux thés du monde ! Sans parler également de crus moins connus et que je suis si fier d’avoir déniché sur une terre ignorée des amateurs, une terre africaine, par exemple.
Non, décidément, je ne veux pas répondre à cette question. Je ne veux pas choisir. Chaque thé à son moment. Chaque thé à son jour, son heure, son environnement. Ce matin, par exemple, jour de froid, de pluie sur Paris, jour de l’élection du président américain, je me réchauffe le corps et l’âme avec un Pu Erh Shu, un thé sombre, un thé qui a des notes de terre, des notes animales, des notes dérangeantes, très puissantes, un thé qui fait peur de prime abord, un thé qui sent l’étable, qui sent le cuir, le bois vermoulu, la cave, la mousse, les sous-bois, l’humus, la matière végétale en décomposition, un thé tout de même d’une grande richesse et qui a la particularité de se bonifier en vieillissant. Se bonifier en vieillissant, c’est tout ce que je souhaite au nouveau président américain.

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Un travail très rigoureux

22 juillet 2016
Un travail très rigoureux

Quel que soit son pays d’origine, un grand cru de thé représente toujours un travail très rigoureux. Cela commence lors de la cueillette qui doit être particulièrement soignée et cela dure bien sûr tout au long de chacune des étapes de la manufacture. Ici, dans l’Anhui (Chine), la récolte d’un Huang Shan Mao Feng ou « pointes duveteuses des Montagnes Jaunes ». On peut admirer à la fois la délicatesse de la récolte ainsi que le soin mis dans le transport des feuilles, à l’abri du soleil mais tout de même à l’air libre afin qu’elles respirent. La petite taille du panier répond au besoin que ces précieuses pousses ne souffrent d’aucune compression.

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Exigence et minutie

10 juin 2016
Exigence et minutie

Produire un thé de qualité demande une main d’œuvre très importante, sauf au Japon où ont été imaginées des machines d’un incroyable niveau de sophistication.

Les feuilles de thé sont triées une à une, comme ici, en Chine, et cela se pratique ainsi pour tout thé digne de ce nom, c’est-à-dire un thé en feuille entière et de bonne qualité. Ce tri feuille à feuille permet d’éliminer les petits bouts de tige ainsi que les feuilles un peu grossières. Dans le même temps, on écarte aussi parfois un insecte car les plantations de thé sont des lieux vivants et la présence de mauvaises herbes et d’insectes est parfois le signe de bonnes pratiques agricoles.

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Comprendre les sensations en bouche

29 janvier 2016
Comprendre les sensations en bouche

Trois sens sont concernés lorsque l’on a le thé en bouche et que l’on en analyse la liqueur : le goût – il se concentre sur les saveurs (sucré, salé, acide, amer, umami…)-, l’odorat – et on le rend plus performant encore grâce à la technique de la rétro-olfaction (technique qui consiste à expirer l’air par le nez pour amener davantage de molécules olfactives dans la cavité rétro-nasale)-, et le toucher qui nous indique bien sûr le chaud ou le froid, l’astringence ou bien le soyeux, entre autres sensations tactiles. Si l’on veut décrire un thé, il est essentiel de bien comprendre ce qui est du domaine des saveurs, du domaine des notes olfactives ou encore du domaine du toucher. Cela va nous aider aussi lorsque nous dégustons à plusieurs, afin de partager nos sensations.

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Les Pu Erh, une famille de thés fascinante

15 janvier 2016
Les Pu Erh, une famille de thés fascinante

 

A cette époque de l’année, j’apprécie particulièrement savourer un Pu Erh après le repas. D’abord il est dit en Chine que ce thé « dissout les graisses » et aide à prévenir le cholestérol. D’autre part, j’aime son odeur de terre mouillée, de bois vermoulu, de paille humide, son odeur d’étable, de champignon, de mousse de chêne, son odeur de cave, de bois sec, de réglisse, son odeur de crinière, de cire, de silex, son odeur végétale, son odeur fruitée.

D’un pu erh à l’autre, la panoplie des notes olfactives est large, une raison supplémentaire de découvrir cette famille de thés fascinante, les seuls qui ont subi une réelle fermentation. Ils existent en vrac ou bien en galette, ils peuvent être « crus » ou bien « cuits », selon qu’ils ont fermenté selon une méthode traditionnelle ou bien de façon accélérée, ils peuvent enfin se bonifier en vieillissant, tels de bons vins.

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Superbes thés primeurs 2015

26 juin 2015
Superbes thés primeurs 2015

Avis aux amateurs de Grands Crus ! Vous avez maintenant à votre disposition la plus belle sélection de thé au monde. En effet, cette époque de l’année est la meilleure pour découvrir les plus beaux thés qui existent, d’une extrême fraîcheur, tout juste arrivés par avion. Darjeeling de printemps et d’été, primeurs de Chine, Ichibancha du Japon récoltés en mai. Népal, Taiwan et Corée du Sud sont aussi de la fête.

Au début de l’été, pour l’amateur de thé, c’est tout simplement le bonheur !

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