ARCHIVE DE 2018

Un éternel recommencement

19 octobre 2018
Un éternel recommencement

Dans ma recherche de Grands Crus, je regarde ce que produisent les fermiers ou les plantations que je connais déjà, je recherche aussi de nouvelles fermes, parfois dans de nouvelles régions, parfois dans de nouveaux pays. La sélection des Grands Crus est un éternel recommencement. S’agissant de thés rares et exceptionnels, rien ne m’assure qu’un producteur réputé va être capable de refaire un thé aussi épatant que celui de l’année précédente. Il faut goûter les productions – à l’aveugle pour ne pas être influencé par le prestige d’une appellation ou par la sympathie d’un fermier. Et il faut de temps à autre faire son baluchon et partir à l’aventure. Le Rwanda, par exemple, peut produire de très bons thés, il compte au nombre des pays dans lesquels j’ai l’intention de retourner bientôt, le temps d’arpenter les différentes plantations.

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Avec Bryan Esposito, chef pâtissier à l’hôtel du Collectionneur, à Paris

12 octobre 2018
Avec Bryan Esposito, chef pâtissier à l’hôtel du Collectionneur, à Paris

Faire découvrir l’incroyable richesse gustative du thé aux chefs d’aujourd’hui et de demain fait partie de ma mission, le pendant de mon travail sur le terrain avec les fermiers. D’un côté je sélectionne les Grands Crus, de l’autre, j’aide les chefs à se les approprier. Des thés, il en existe de différentes couleurs, de différentes origines et il existe également de très nombreux cépages. La richesse gastronomique du thé vient de chacune de ces variations. Il faut goûter pour comprendre et c’est ce que je fais ici en compagnie de Bryan Esposito, chef pâtissier à l’hôtel du Collectionneur à Paris et ancien chef pâtissier de l’hôtel Westminster. Faire découvrir la richesse gustative du thé c’est aussi appréhender la manière d’obtenir la liqueur la plus appropriée à l’usage souhaité. Le dosage, le temps et le mode d’infusion d’un thé ne seront pas les mêmes selon que l’on veut obtenir une liqueur qui sera dégustée telle quelle ou bien intégrée à une recette. Les paramètres de l’infusion sont intéressants à travailler, de même que l’infusion à froid qui ouvre les portes à de nombreux usages en cuisine. Inutile de vous dire que j’ai hâte de savourer les prochaines créations de Bryan !

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Le thé au jasmin c’est tout un art

5 octobre 2018
Le thé au jasmin c’est tout un art

Les plus beaux thés au jasmin du monde sont produits entre août et septembre dans la province du Fujian (Chine). Ils sont manufacturés sur une base de thé vert et comme les meilleurs thés verts sont récoltés en avril,  on aura pris soin de réserver à cette époque la quantité nécessaire. La récolte des fleurs de jasmin, quant à elle, a lieu à la fin de l’été. Ces fleurs ont la particularité de s’ouvrir le soir et c’est donc à l’heure où elles se mettent à embaumer que l’on superpose lit de fleurs et lit de feuilles de thé. Ces dernières vont alors s’imprégner de l’enivrant parfum. Et toute la nuit on prendra soin de mêler du mieux que l’on pourra feuilles et fleurs, afin de s’assurer de la plus complète absorption du parfum par les feuilles. On les séparera au petit jour, la fleur de jasmin n’apportant rien à l’infusion sinon de l’amertume.

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Dégustation de grands crus avec Anne-Sophie Pic

28 septembre 2018
Dégustation de grands crus avec Anne-Sophie Pic

Cette semaine, j’ai eu l’immense joie de déguster une belle sélection de Grands Crus en compagnie d’Anne-Sophie Pic et de ses équipes de sommeliers. Une immense joie car Anne-Sophie Pic est d’une gentillesse et d’une prévenance extrêmes et m’a reçu, à Valence, comme un roi. Une immense joie car Anne-Sophie Pic affiche une soif d’apprendre et une disponibilité remarquables quand on sait qu’elle est la seule Française triplement étoilée. A l’écoute, attentive, curieuse. Nous avons dégusté des thés infusés, certains à chaud, d’autres à froid. Nous avons voyagé de Darjeeling au Japon en passant par le Népal, la Corée du Sud, le Viêt Nam et même l’Afrique, au rythme des dégustations. Nous avons échangé sur les usages du thé en cuisine, évoqué de possibles accords thés et mets. Quel bonheur que de participer, aussi modestement soit-il, à son inspiration ! Et quel luxe que de partager sa table ensuite, le temps d’un repas inoubliable, comme un feu d’artifice de textures, de saveurs et de parfums. Merci Anne-Sophie.

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Une tasse pour sentir, une autre pour déguster

21 septembre 2018
Une tasse pour sentir, une autre pour déguster

L’usage de la tasse à sentir offre une expérience de dégustation unique. Elle permet de se concentrer sur l’olfaction. Aussitôt remplie, la tasse à sentir est vidée dans la tasse à déguster et cette même tasse à sentir, haute et étroite, va conserver les arômes du thé. On la porte à ses narines pour tenter de distinguer chaque parfum laissé par la liqueur. Quelques minutes plus tard on dégustera le thé lui-même, il sera alors à parfaite température.

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Pour une rémunération juste

14 septembre 2018

Combien de temps le thé sera-t-il encore récolté à la main, en Inde, où les conflits sociaux sont récurrents ? Cueilleuses et cueilleurs réclament des augmentations justifiées, seulement les plantations sont tout juste rentables pour certaines, font des pertes pour d’autres. Par ailleurs, le thé est déjà vendu cher et sans que cela bénéficie aux populations locales. Risque-t-on de voir, un jour et faute de cueilleuses, des récoltes mécaniques remplacer la récolte manuelle ? Avec quelles conséquences sur la qualité ? Ou bien ira-t-on vers une transformation des plantations en coopératives afin que chacun s’y retrouve et puisse vivre correctement de son travail ? Des questions à ce jour sans réponse.

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Du thé et de la joie

7 septembre 2018
Kolkata, cité de la joie, est aussi la ville du thé. Tous les producteurs de Darjeeling et d’Assam y ont leur bureau. Les enchères, situées dans le quartier historique de B.B.D. Bagh, donnent le pouls de toute une économie. Et c’est à partir du port de Kolkata (on ne dit plus Calcutta depuis qu’ici on indianise à tout va) que sont expédiées les précieuses cargaisons.

Kolkata, ville tentaculaire de dix, quinze ou vingt millions d’habitants – qui sait ? – s’étale des deux côtés de la Hooghly, un bras du Gange. Les transports en commun de la ville comptent nombre d’embarcations, lesquelles vous offrent une paisible traversée, loin des tracas de la circulation.

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Une production limitée

31 août 2018
Une production limitée

En Afrique du Sud, seul pays producteur, 350 fermiers cultivent le rooibos. L’Australie s’est essayée à cette culture, ainsi que les Etats-Unis (Californie), en vain.

Ici, la récolte, effectuée sous des températures élevées, par une main d’œuvre souvent venue des pays limitrophes.

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Rooibos, une culture récente

24 août 2018
Rooibos, une culture récente
Si le rooibos se consomme depuis des siècles, il n’est en revanche cultivé que depuis peu. C’est au milieu du XIXème siècle qu’un prêtre allemand, venu de Namibie, créé le village de Wupperthal, en Afrique du Sud. Il impose des règles de vie très strictes aux membres de la communauté et organise avec eux les premières cultures de rooibos. A mi-distance du Cap et de la Namibie, Wupperthal se situe en plein désert. Le rooibos ou Aspalathus lineari est à peu près aussi sobre qu’un chameau et supporte sans broncher les chaleurs extrêmes. Il faut dire que les profondes racines de cette plante l’aident à trouver ses ressources. Wupperthal se mérite, au bout de plusieurs heures d’une méchante piste qui offre tout de même de beaux paysages à qui goûte l’aride.
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La multiplication du thé

17 août 2018
La multiplication du thé

De nos jours, lorsque l’on plante du thé, on le fait à partir d’une bouture et non à partir d’une graine. Le lieu où se pratique l’élevage de ces boutures se nomme, selon le mot anglais, une nursery. Des milliers de plants y sont surveillés de près : leurs besoins en lumière et en eau varient selon leur âge. Lorsqu’ils auront atteint deux ans, ils seront installés en pleine terre et on veillera à leur donner, taille après taille, une forme permettant d’optimiser la cueillette de leurs pousses.

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