L’altitude, une alliée de choix

13 juillet 2016
L’altitude, une alliée de choix

Au Kenya, certaines plantations se situent à près de 2.000 mètres. A cette altitude, les insectes ou bien les champignons susceptibles de s’attaquer au théier sont particulièrement rares. Cela est dû aux basses températures. Il est donc plus facile, dans ces conditions, de produire un thé de façon organique. Reste alors, pour être certifié “Bio” (en plus du fait de ne pas utiliser les pesticides ou fongicides interdits), à ce que la terre soit enrichie de façon naturelle, avec du compost, par exemple.

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« Quelles sont les nouvelles ? »

8 juillet 2016
« Quelles sont les nouvelles ? »

Il y a une chose qu’aucun planteur ne m’empêchera jamais de faire, c’est de marcher, partir en ballade pour une ou deux heures, au moins, chaque jour. J’adore ça. Seul ou accompagné, peu m’importe, j’aime marcher, j’aime aller à la rencontre des gens, j’aime observer la lumière, le temps qui change, la beauté d’une floraison, la couleur d’un torchis, j’aime m’asseoir sur le pas d’une maison, échanger des sourires avec des gens dont je ne sais rien mais avec lesquels je suis lié, parce que nous vivons sur la même planète, bien sûr, et parce que le thé fait sans doute partie de leur vie à eux aussi. On apprend beaucoup en marchant : sur la façon dont vivent les gens, sur les méthodes de culture du thé, sur le climat, sur la géographie, et puis il y a ces couleurs, ces odeurs. Il y a des bêtes étranges, bien sûr, des serpents, parfois, dont on ignore tout, des insectes invraisemblables, des trucs qui font des bonds. Mais je suis bien. Je m’assoies sur un coin de rocher quand j’ai envie d’admirer quelque chose, quand c’est beau, tout simplement, et parce qu’il fait bon prendre son temps, se demander à quoi l’on sert sur notre petite planète, quel est le sens de la vie, le thé c’est la lenteur. Et puis le thé vous apprend le calme, il vous apprend à respirer, au propre comme au figuré, il vous apprend à arrêter de vous agiter sans plus savoir pourquoi vous courrez de droite à gauche, du matin jusqu’au soir.
Ici, à trois heures au nord de Kigali, sur les petits sentiers perdus dans la montagne, « bonjour » se dit d’une façon très jolie. Lorsque vous croisez quelqu’un il vous lance en levant ses bras, comme on ferait avec un ami que l’on aurait pas vu depuis longtemps, un joyeux « Amakuru ! ». Et son bonjour signifie, « Quelles sont les nouvelles ? ».

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Des brisures trop exposées

1 juillet 2016
Des brisures trop exposées

 

Il arrive que l’on me fasse déguster de très bons thés avant de m’en préparer d’autres qui ne me disent rien qui vaille. Des thés brisés, par exemple. Je les goûte sans conviction et m’en détourne au plus vite. Si la lumière est bonne et si l’endroit me plaît, je m’amuse alors avec mon appareil-photo tandis que mon hôte termine sa dégustation. Je joue avec les réglages de mon EOS5D comme une façon d’ironiser sur la qualité des thés qui sont devant moi. Je les déforme par jeu, ces thés que je n’aime pas, je surexpose, comme ici, je tords la réalité, je cadre de travers, je me fiche bien de ces liqueurs trop noires, de ces brisures qui développent une astringence carabinée et sont dénuées de toute subtilité. Je préfère essayer de faire quelque chose de joli avec mon joujou sous l’œil intrigué de mon hôte qui aimerait bien que je goûte plus et photographie moins.

 

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L’irrigation et le drainage de l’eau sur un terrain plat

24 juin 2016
L’irrigation et le drainage de l’eau sur un terrain plat

Le théier supporte mal l’eau qui stagne à ses pieds. Lorsque l’on cultive le théier sur un terrain plat, comme ici au Rwanda, il est important de creuser des drains afin que l’eau de pluie s’écoule et ne reste pas au niveau des racines du camelia. Ce qui est ingénieux ici c’est que ces drains ont été conçus pour pouvoir permettre non seulement le drainage mais également, en cas de sécheresse, l’irrigation des cultures. Encore faut-il se trouver à proximité d’un barrage ou bien d’une rivière, comme ici, dont on peut divertir le cours pour faire monter l’eau dans ces canaux, pour que le système fonctionne.  Les grenouilles apprécient, à en croire leur raffut, et tout un écosystème vit en ce milieu humide, et jusqu’aux martins-pêcheurs dont j’ai pu surprendre à plusieurs reprises le vol coloré.

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Le Rwanda : des paysages magnifiques, des plantations atypiques

17 juin 2016
Le Rwanda : des paysages magnifiques, des plantations atypiques

Cette année, j’ai eu une chance incroyable de visiter des plantations de thé aussi belles que celles dans lesquelles je me suis rendu au Kenya ou bien au Rwanda. Des champs de thé, j’en ai vu beaucoup dans ma vie. Et pourtant, je tombe encore sur des paysages d’une beauté merveilleuse et qui ne ressemblent à aucun autre. Par exemple, ici, au Rwanda, le thé pousse non pas sur des pentes, comme souvent, mais en fond de vallée. Le fond de vallée en question se situe à 2000 mètres d’altitude mais, il n’empêche, c’est plat. Et il fait encore assez chaud pour qu’une végétation dense entoure les théiers. Au pays des Mille Collines, on tombe sur des paysages splendides mais aussi sur des thés remarquables et méconnus. Si vous voulez déguster le thé qui pousse ici et être en harmonie avec ce beau paysage, il s’appelle « Rwanda Silver Mist », un grand cru puissant aux notes assez fruitées, épicées et miellées. Une belle découverte, une porte ouverte sur un coin de notre planète d’une grande beauté.

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Exigence et minutie

10 juin 2016
Exigence et minutie

Produire un thé de qualité demande une main d’œuvre très importante, sauf au Japon où ont été imaginées des machines d’un incroyable niveau de sophistication.

Les feuilles de thé sont triées une à une, comme ici, en Chine, et cela se pratique ainsi pour tout thé digne de ce nom, c’est-à-dire un thé en feuille entière et de bonne qualité. Ce tri feuille à feuille permet d’éliminer les petits bouts de tige ainsi que les feuilles un peu grossières. Dans le même temps, on écarte aussi parfois un insecte car les plantations de thé sont des lieux vivants et la présence de mauvaises herbes et d’insectes est parfois le signe de bonnes pratiques agricoles.

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Un désir de partager mes connaissances

3 juin 2016
Un désir de partager mes connaissances

Je consacre une partie importante de mon temps à dispenser des formations. Entre différentes sessions de tea-tasting, entre deux voyages, j’accueille à ma table de dégustation collègues ou bien élèves. Je tiens beaucoup à nourrir les compétences de mes collaborateurs et à partager avec eux les connaissances que j’ai eu la chance d’acquérir au cours de mes lointaines escapades. Les dégustations donnent lieu à de nombreux échanges, à la fois sur la qualité des thés, sur leur profil organoleptique (le toucher, les odeurs, les saveurs). Ensemble, nous discutons de la façon dont les sensations agissent entre elles et se soutiennent les unes les autres. Et comme j’ai la chance d’être un familier des lieux de productions, la discussion se poursuit en général sur la façon dont les thés sont manufacturés et sur mille et un aspects de ce monde incroyable qu’est celui de la culture du thé.

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Une pensée pour le Népal

27 mai 2016
Une pensée pour le Népal

Voilà plus d’un an que le Népal a été secoué par un puissant séisme. Et, depuis un an, pour de nombreux villageois, la vie ne s’est pas améliorée. Dans ce pays à la fois très rural et au relief particulièrement accidenté, on n’a pas vu arriver les aides promises. De très nombreux villageois habitent dans leur maison comme si de rien n’était. Ils ont posé un toit de fortune sur des ruines, et la vie poursuit son cours. Mais que vont-ils devenir après la mousson, que va-t-il leur rester après la saison des pluies qui transforme tout en boue ?

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Au printemps succède le printemps

20 mai 2016
Au printemps succède le printemps

Après Darjeeling, c’est au tour du Népal, de la Chine et du Japon de nous régaler de leur tout nouveaux crus de Printemps. Au Japon, on s’attache aux fermiers que l’on connaît et l’on est heureux de découvrir le travail de certains autres. En Chine, les appellations traditionnelles, attachées à un village, nous guident. Au Népal, on connaît le nom des plantations qui sont capables de produire, à certains moments de l’année, les meilleurs thés. Seulement une difficulté particulière s’ajoute parfois, comme ici à Kuwapani. Le planteur, qui est salarié et non pas propriétaire de la plantation, est parti. Que va donner le travail de celui qui va le remplacer ? Réponse dans plusieurs mois, en attendant, dégustons joyeusement les nouveaux crus que ce printemps nous offre !

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Un brin d’Insolence

13 mai 2016
Un brin d’Insolence

On peut utiliser le thé de nombreuses manières. On peut l’utiliser en cuisine, à chaque fois qu’il y a de l’eau, du lait ou bien de la crème légère dans une recette, par exemple. Il suffit de faire infuser le thé dans le liquide et de filtrer, j’y reviendrai bientôt. On peut aussi réaliser des cocktails à base de thé. Si l’envie d’essayer vous prend, sachez que vous pouvez faire infuser le thé directement dans un alcool, quitte à forcer sur la quantité de thé et le temps d’infusion ; vous pouvez aussi préparer un thé assez dosé, qui viendra comme un ingrédient. Les infusions se prêtent également très bien au jeu du cocktail. Philippe Carraz, chef Barman à l’Alcazar, travaille ici « Un Brin d’Insolence », un délicieux cocktail sans alcool à base de sirop d’agave, de gingembre frais, de Jardin Romantique et de quelques brins de thym. Vous m’en direz des nouvelles.

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