Pu erh

Une galette des rois de Pu Erh

6 janvier 2012
Une galette des rois de Pu Erh

S’il s’avère inutile de chercher la fève dans une galette de Pu Erh, il n’en reste pas moins que la consommation de ce thé est recommandée en Chine en période de bombance.

Ces galettes font partie de ce que l’on appelait autrefois le Thé du Tribut, à savoir le thé offert en cadeau à la cour et notamment à l’Empereur de Chine.  Une sorte de galette des rois, donc, comme on pourrait la nommer ici.

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Quel thé boire pendant la période des fêtes ?

20 décembre 2011
Quel thé boire pendant la période des fêtes ?

La fin de l’année se caractérise souvent par des excès alimentaires puisque dans cette période où l’on se reçoit beaucoup les uns les autres on prend souvent plaisir à cuisiner des mets raffinés à ses amis et à ses proches. Non seulement la qualité mais également la quantité sont dans la plupart des cas au rendez-vous. De mon côté, je n’hésite pas à terminer un bon repas par une tasse voire un bol de thé afin de mieux digérer. J’ignore si ce bienfait est purement psychologique mais il est réel et cela me satisfait ainsi. En Chine, le Pu Erh est réputé convenir le mieux en période de faste. L’une des particularités de ce thé est de fermenter sous couvert pendant 45 jours minimum. Durant ce laps de temps on va contrôler la température, d’où ce thermomètre planté ici dans un tas de feuilles de Pu Er recouvert d’une bâche. Le mercure indique 53 degrés.

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Le Pu Erh aussi doit être emballé avec précaution

6 décembre 2011
Le Pu Erh aussi doit être emballé avec précaution

Je sens bien qu’en ce moment votre occupation principale consiste à emballer vos emplettes afin de les déposer dans quelques jours au pied du sapin. Figurez-vous qu’en Chine il existe un thé que l’on appelle le Pu Erh et qui demande lui aussi d’être emballé avec précaution. Le Pu Erh peut se trouver en vrac mais il se présente le plus souvent sous la forme d’une galette compressée. Après avoir été posées sur des claies le temps de leur séchage, les galettes sont ensuite entourées d’une feuille de papier de riz imprimée. C’est ce que vous voyez sur cette photo. Puis les galettes ainsi protégées sont elles-mêmes regroupées par sept dans une feuille de bananier séchée. Il ne leur reste plus qu’à voyager et à arriver chez vous après les Fêtes, c’est-à-dire au bon moment. En effet, le Pu Erh est réputé en Chine pour ses effets contre le cholestérol. Il est parfois surnommé – à tort ou à raison –  le thé « mange-graisse ».

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Pu Erh : le thé « mange-graisse »

4 janvier 2011
Pu Erh : le thé « mange-graisse »

Les Chinois ont-ils raison de surnommer le Pu Erh de thé « mange-graisse », car il ferait maigrir et permettrait de lutter contre le cholestérol ? Je n’en sais rien et j’avoue que cela m’intéresse assez peu dans la mesure où si j’aime tant les thés sombres ce n’est pas pour leurs supposées vertus mais tout simplement pour leur goût. Les Pu Erh sont d’une richesse olfactive étonnante, ils vous conduisent de bois en sous-bois, d’odeur d’étable à celle du cuir en passant par des parfums de paille humide. Quel bonheur !

Sur cette photo  vous pouvez voir des galettes de Pu Erh qui viennent d’être moulées. Il s’agit d’un Pu Erh vert (ou Pu Erh cru), comme l’indique la teinte des feuilles. Ce thé là n’a pas fermenté sous couvert. Selon ses conditions de stockage il pourra fermenter, année après année, et même se bonifier en vieillissant.

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Certains Pu Erh fermentent sous une couverture

21 décembre 2010
Certains Pu Erh fermentent sous une couverture

Voici une photo qui n’est pas d’une beauté extrême mais qui intéressera les amateurs de thé Pu Erh. Elle est assez rare dans la mesure où jusqu’à des temps récents il était assez difficile de pénétrer dans les manufactures de Pu Erh et encore plus mal aisé d’y prendre des photos. La fabrication du Pu Erh devait rester secrète, ou faisait du moins partie des choses qu’il est convenu de ne pas montrer à un visiteur étranger. Pour quelle raison ? Je l’ignore, même si je suppose que cela est dû à l’aspect visuel peu engageant d’un thé qui est en train de moisir.

Le Pu Erh désigne donc un thé fermenté. Il est utile de rappeler ici que les thés noirs sont des thés oxydés et les thés sombres (les Pu Erh) sont des thés fermentés. Pendant que nous y sommes rappelons que la différence entre oxydation et fermentation consiste dans le fait que l’oxydation se produit à l’air libre tandis que la fermentation s’effectue en l’absence d’oxygène. Maintenant vous comprenez mieux pourquoi on a recouvert ici les feuilles de thés volontairement humidifiées d’une couverture : durant environ 45 jours le thé va fermenter. A l’aide du thermomètre que vous voyez au premier plan, fiché à travers la toile, on va contrôler la température qui atteint rapidement 50 ou 60 degrés.

Il s’agit ici de la méthode rapide. Un jour je vous raconterai qu’il existe une autre méthode pour fabriquer du Pu Erh, la méthode lente…

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Une galette de Pu Erh est compressée mécaniquement

3 décembre 2010
Une galette de Pu Erh est compressée mécaniquement

Autrefois les galettes de Pu Erh étaient compressées à la main à l’aide d’un énorme gabarit en pierre, convexe en son dessous et muni d’une anse, qu’on laissait peser sur les feuilles.

Aujourd’hui, on s’y prend à peu près de la même manière. Une fois les feuilles de thé étuvées on les dispose dans un linge que l’on sert bien. Puis on compresse les feuilles de façon mécanique, comme sur cette photo prise dans un faubourg de Kunming, dans la manufacture de Pu Erh qui se nomme « Gu Dao Yuan Tea Factory ».

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Galettes de thé Pu Erh formées à la vapeur

30 novembre 2010
Galettes de thé Pu Erh formées à la vapeur

Traditionnellement le thé Pu Erh se présente sous forme la forme d’une galette qui pèse 357 grammes pour le format le plus répandu. Ici, on peut voir la première étape de la fabrication de ces galettes : la femme pèse le thé au gramme près puis renverse la quantité exacte dans un cylindre en métal dont le fond est tamisé. Ensuite elle va placer ce cylindre au dessus d’une source de vapeur. Au contact de la vapeur les feuilles de thé vont se ramollir et seront bientôt prêtes à être compressées.

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La route est longue jusqu’aux plantations de Pu Erh

19 novembre 2010
La route est longue jusqu’aux plantations de Pu Erh

Les plantations de Pu Erh ne se laissent pas admirer facilement. Elles se méritent. Les feuilles de thé qui servent à manufacturer le Pu Erh poussent en effet dans des régions reculées du Yunnan, essentiellement à Simao, à Lincang, dans le Xishuangbanna et près de Da Hong. Je me suis justement rendu à Da Hong ce mois-ci et je ne suis pas près de l’oublier. Da Hong se situe à une heure d’avion de Kunming ce qui n’est rien, mais il faut ensuite au bas mot huit heures de voiture pour voir les fameux théiers. Au départ on roule sur une autoroute en construction avec pour tout horizon la poussière dorée que vous envoie le véhicule qui vous précède. On ne voit pas à dix mètres et il faut de surcroit zigzaguer entre les nombreux nids de poule. Ce régime éprouvant dure une bonne centaine de kilomètres et il faut encore se dépêcher car la route ferme à heure fixe pour laisser le champ libre aux bulldozers. Si vous arrivez trop tard à un certain barrage vous êtes bon pour faire demi-tour et tenter votre chance le lendemain. Mais si vous traversez indemne toutes ces embûches un paysage féerique vous attend. Avec l’altitude la chaleur diminue, une charmante route de montagne fait oublier la précédente, la végétation se transforme, des conifères apparaissent, et puis vous arrivez sur de magnifiques hauts plateaux.

Des buffles en liberté, des chevaux, des ânes traversent la jolie piste pavée quand bon leur semble. Un sentiment de liberté vous envahit. Il n’est que temps de faire halte. La route qui mène au Pu Erh est longue. La journée a été épuisante, alors marchons un peu, emplissons nos poumons de cet air pur qui a tant manqué toute la journée, laissons notre regard se porter au loin. Demain nous reprendrons la route et atteindrons Su Dian, quelques replis de montagnes plus loin, à quelques dizaines de kilomètres du Myanmar. Là-bas, un peuple peu connu nous attend.

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Dans le Yunnan, des théiers semi-sauvages

16 novembre 2010
Dans le Yunnan, des théiers semi-sauvages

La récolte des feuilles qui vont servir à fabriquer le Pu Er constitue une curiosité. Ici, dans l’Ouest du Yunnan, tout près de la frontière avec le Myanmar, on laisse les théiers dans un état semi-sauvage et la récolte consiste en une ballade en forêt. En effet au lieu de maintenir les théiers à hauteur de la taille, comme dans la plupart des lieux de récolte, on les laisse devenir arbres, ou bien le sont-ils depuis toujours, et on se contente de tourner autour afin de cueillir comme partout ailleurs le bourgeon et les deux feuilles suivantes.

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Le Xishuangbanna : jardin céleste du Pu Erh

20 août 2010
Le Xishuangbanna : jardin céleste du Pu Erh

S’il vous arrive un jour de vous promener dans le Xishuangbanna – ce que je vous souhaite car cette région au sud du Yunnan (Chine), arrosée par le Mékong, offre des paysages d’une grande beauté – vous apercevrez peut-être ces nattes posées à terre sur lesquelles on fait sécher du thé.

Il s’agit de la première étape de la fabrication du fameux Pu Erh, ce thé sublime pour certains, terrifiant pour d’autres, en raison de sa forte odeur. Mais ici nous n’en sommes qu’au tout premier stade de sa manufacture : les feuilles flétrissent au soleil pendant 24 heures, laissant échapper un délicieux parfum. Ce n’est que plus tard, lorsque l’on aura fait fermenter ces mêmes feuilles durant 45 jours, que leur odeur évoluera sensiblement. Je vous en reparlerai bientôt, d’ici là profitez-en pour découvrir ce Xishuangbanna que j’aime, ce Jardin Céleste, comme on le nomme parfois, avec ses montagnes recouvertes par la  jungle, ses gorges vertigineuses. C’est sauvage et serein à la fois, on y respire dans cette Chine-là.

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