Portraits

Mes compagnons chercheurs de thé

11 juin 2010
Mes compagnons chercheurs de thé

La plupart du temps, je voyage seul. Rien de tel que la solitude pour aller à la rencontre des autres, être disponible et nouer des contacts. J’avance à mon rythme, je vais de plantation en plantation au gré de mes désirs. J’y reste le temps qu’il faut pour me lier d’amitié avec les planteurs et en apprendre le plus long possible sur leur métier. Le soir venu, je pars en quête d’une auberge conviviale et, sitôt assis, j’engage la conversation avec mes voisins.

Il arrive toutefois que je sois accompagné, pour des voyages d’étude par exemple, lorsque je cherche à tout savoir sur les thés d’une région précise. Il faut alors prendre des notes, discuter avec les planteurs ou les fermiers, se faire expliquer le process de fabrication de chaque thé et questionner sans cesse, tout en prenant beaucoup de photos… On n’est pas trop de deux ou trois dans ce cas pour accomplir toutes ces tâches !

Mon meilleur compagnon de voyage est alors Mathias, à droite de la photo, avec lequel je partage la même passion depuis plus de dix ans. Et Carine, à gauche, Responsable de l’Ecole du Thé, nous complète parfaitement grâce, notamment, à son parcours d’aromaticienne.

Cette photo a été prise à Taïwan, à Beipu, plus exactement. Derrière nous, les plateaux en bambou sur lesquels on laisse suer les feuilles de Bao Zhong.

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Les boîtes à thés, une tradition familiale

11 mai 2010
Les boîtes à thés, une tradition familiale

Au Japon, dès que l’on touche à l’artisanat, on a tout de suite à faire à la tradition. Et il est rassurant de savoir que de génération en génération se perpétue un savoir-faire. On apprend dès son plus jeune âge, on observe les aînés au travail et, plus tard, on prodigue les conseils aux plus jeunes. Chaque génération apporte bien sûr sa pierre à l’édifice en choisissant de modifier tel ou tel geste, ou bien en créant un nouvel outil pour les plus audacieux.

Aujourd’hui, je voudrais vous présenter Yuichi et Koichi Fujiki. Koichi est le dirigeant de la principale Maison qui façonne des objets en cerisier. Il est le fils de Yuichi. Ils sont basés à Kakunodate, une ravissante ville du nord du Japon, nichée dans les montagnes, non loin d’Akita. Leur société a été fondée vers 1867 par l’arrière-arrière-grand-père de Yuichi Fujiki. Koichi est donc le représentant de la sixième génération. Mais si c’est lui, aujourd’hui, qui dirige la Maison, son père n’en est pas pour autant absent. A 79 ans, il vient au bureau tous les jours et prodigue à son fils des conseils attentifs. Ils sont tous les deux charmants et cela a été un plaisir de partager avec eux deux un repas japonais. Juste après ce déjeuner, Yuichi Fujiki m’a montré des boîtes à thé en cerisier d’une grande rareté. De véritables objets d’art d’une finesse inouïe, un travail de marqueterie remarquable avec des nuances dans les teintes, dans les motifs, dans le toucher de l’écorce…. de vraies merveilles de patience et de maîtrise de son métier !

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Comment bâtir de bonnes relations au Japon ?


Comment bâtir de bonnes relations au Japon ?

Il existe une tradition au Japon qui n’a rien à voir avec le thé mais qui me plaît beaucoup, et je voudrais vous en toucher un mot. Il s’agit des fameux « onsen », ou « sources chaudes ».
Dans un pays aussi volcanique que le Japon et dont le sous-sol bout de matières en fusion, il n’est pas surprenant que de l’eau brûlante jaillisse du sol en maints endroits. Ainsi, les sources chaudes sont-elles particulièrement nombreuses au Pays du Soleil Levant.

La température de l’eau y est si élevée que même en plein hiver, les épaules à l’air, on trouve encore le moyen d’avoir chaud.

Ces « onsen » constituent une destination très prisée des Japonais : ils apprécient s’y détendre, s’y reposer, voire s’y soigner. Ils y passent leur week-end, voire leurs vacances entières. On va au « onsen » en famille, entre amis… Quand on y va avec un client ou un fournisseur, cela porte un nom : « hadaka no tsukiai » ou « la communion dans la nudité ». En effet, on se trouve alors dans le bain collectif, nu comme un ver, et cela permet de se montrer tel que l’on est, sans rien cacher, ce qui peut avoir un sens, d’après les Japonais, si l’on veut bâtir une relation professionnelle dans la transparence.

Ici, près du lac Tazawa, le plus profond du pays, je fais « hadaka no tsukiai » avec Koichi Fujiki, fabricant de boîtes à thé. Nous avons envie de travailler ensemble, pour longtemps, dans la confiance, c’est-à-dire en ne se cachant rien. Voilà qui est fait !

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Quel accueil dans la plantation de thé de Fuding !

2 avril 2010
Quel accueil dans la plantation de thé de Fuding !

Voyager c’est aller à la rencontre des autres. Beaucoup de régions que je parcours ne sont pas du tout touristiques. La venue d’un étranger constitue alors pour les gamins une attraction évidente. Leur réaction va de la surprise à l’hilarité. Ici, à Fuding (Chine), j’ai droit à un accueil à la trompe, sonore et joyeux ! Pour cette curieuse bande, je suis un « Grand Nez » puisque c’est ainsi que les Chinois surnomment les Blancs.

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Le thé, une boisson toute simple

19 mars 2010
Le thé, une boisson toute simple

Le thé, c’est très sérieux. C’est beaucoup de travail et de science pour le faire pousser, récolter ses feuilles, les flêtrir, les chauffer, les rouler, les oxyder, les sécher, les trier, entre autres. Mais le thé n’est pas que cela: c’est aussi une boisson toute simple, un geste de la vie quotidienne, un plaisir accessible. Ici, à Kolkata, ce vendeur ambulant savoure son thé chai juste en face de New Market. Il le boit dans une petite tasse en terre jetable.

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Les cueilleuses de thé de Longview Tea Estate

2 mars 2010
Les cueilleuses de thé de Longview Tea Estate

Ces cueilleuses de thé de Longview Tea Estate (Inde) rigolent parce que je leur ai rapporté des photos que j’avais prises d’elles plusieurs années auparavant dans les plantations de thé. J’aime cet échange. J’aime revenir aux endroits où je suis passé, rechercher les visages, donner à voir les photos prises. Et puis s’asseoir ensemble et s’en amuser.
Sur mon blog aussi, l’échange est possible. A vous de vous exprimer si cela vous chante, de laisser vos commentaires, me dire ce qui vous touche, ou bien ce que vous n’aimez pas. Faites-moi signe de temps à autres, manifestez-vous, histoire que je sente que vous êtes là, que vous faites partie du voyage !

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Hisanori Masuda, designer de théières

23 février 2010
Hisanori Masuda, designer de théières

J’ai le plaisir de vous présenter mon ami Hisanori Masuda. Hisanori est un fameux designer Japonais qui a créé de très beaux modèles de théières en fonte. Il a exposé dans différents pays du monde (au MoMa, à New York, par exemple), et il enseigne à l’université au Japon. Nous nous connaissons depuis une quinzaine d’années grâce à Kayoko Nishikawa avec laquelle j’ai voyagé à plusieurs reprises dans le nord de l’archipel, notamment dans la province d’Iwate. C’est en effet dans cette région que l’on fabrique les théières en fonte. Encore aujourd’hui elles sont fondues une à une.
Hisanori a également dessiné de très beaux modèles de bouilloires, au design simple, rigoureux et traditionnel à la fois. Les théières Hikime, Chokaku et Natsume sont de parfaites illustrations de son travail.
J’ai retrouvé Hisanori la semaine dernière à Francfort lors du salon Ambiente. Il est venu sur le stand du Palais des Thés et j’ai pu le présenter à notre équipe qui avait hâte de faire sa connaissance. Cette photo a été prise à cette occasion.

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Chercheur de Thé, le blog de François-Xavier Delmas

26 janvier 2010
Chercheur de Thé, le blog de François-Xavier Delmas

Infatigable globe-trotter, François-Xavier Delmas parcourt le monde depuis plus de 15 ans à la recherche des meilleurs thés. De l’Inde à la Chine, du Népal au Japon en passant par Taiwan et le Sri Lanka il arpente les montagnes du bout du monde afin de trouver les crus les plus rares.
Chercheur de thé ? Découvreur de thé ? Tea-sommelier ? Tea-trotter ? Difficile de résumer en deux ou trois mots ces voyages autour du thé dont le but est de proposer, à travers les boutiques Palais des Thés, les cueillettes les plus fines, et surtout les thés rares et éphémères, ceux qui s’achètent à prix d’or, à condition de connaître les fermiers, d’entretenir avec eux des relations régulières et, souvent, une amitié fidèle. Le but de www.chercheurdethe.com est donc de suivre à la trace les pérégrinations de « Fx », de comprendre le thé à travers les photos et les explications d’un passionné. Et puis, au-delà du thé, car il n’est pas question que de cela ici, de découvrir d’autres gens, d’autres traditions, bref, de s’ouvrir aux cultures du monde.

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