Chine

Yabo cha fang : une maison de thé à Hong Kong

3 février 2012
Yabo cha fang : une maison de thé à Hong Kong

Lorsque j’arrive à Hong Kong je file dans l’une de ces maisons de thé qui sont autant de havres de paix. On y vient pour acheter de vieux pu er et la tradition veut que le marchand assis en face de vous, après quelques instants à vous observer, mette la bouilloire en route. Il émiette un bout de galette et l’on discute de tout et de rien, et bien sûr de thé. On compare les différentes eaux puisque le même thé va infuser plusieurs fois consécutives. D’un thé à l’autre, d’une galette à l’autre, les minutes ou parfois même les heures s’écoulent, entrecoupés du bruit de nos petites lampées : le thé se déguste ici dans les minuscules tasses façon Gong Fu Cha.

Elève de Yip Wai Man, Eliza Liu tient l’une de ces maisons dans le quartier de Mongkok et y enseigne le thé à de nombreux adeptes qui passent là de façon assez informelle. Lieu chaleureux, Yabo cha fang possède une atmosphère particulière, un charme mystérieux à l’instar du sourire d’Eliza que j’ai figé ici tandis qu’elle croise les mains à la manière de la Joconde.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Voyage olfactif dans les rues de Hong Kong

31 janvier 2012
Voyage olfactif dans les rues de Hong Kong

Une promenade dans les rues de Hong Kong constitue aussi un voyage olfactif. Dans cette ville où la cuisine de rue est omniprésente, de chaque gargote – et il y en a une tous les dix mètres -, sortent d’abondantes effluves, aussi variées que surprenantes, de peaux de canard qui croustillent et de bouts de gras qui mijotent, de légumes à l’ail saisis au wok et de porc au caramel. De nouilles sautées, de beignets et autres dim sum.

Toutes ces fumées grasses et ces étals qui débordent de mets délicieux cela vous requinque un homme et vous donne envie à vous aussi, à toute heure du jour et de la nuit, de plonger le visage dans un bol de nouilles fumantes.

Nulle part autant qu’ici, à Hong Kong, dans cette ville qui ne s’arrête jamais et qui brille de mille néons, je n’ai eu à ce point l’impression que l’homme était sur terre pour manger.

Heureusement, il existe aussi ici des maisons de thé dans lesquelles on s’assoit pour se laisser guider par le patron et déguster avec lui quelques feuilles de Pu Er délicatement détachées d’une vieille galette. On peut alors prendre le temps du thé et songer à loisir à cette île et à ses habitants hyperactifs qui consomment avec frénésie.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Nous voici entrés dans l’Année du Dragon

24 janvier 2012
Nous voici entrés dans l’Année du Dragon

Nous voici donc entrés dans l’Année du Dragon. Symbole de l’Empereur, symbole de puissance, le Dragon constitue un signe du zodiaque hautement envié.

Que cette année se déroule sous les meilleurs auspices, qu’elle vous apporte la prospérité au-delà même de vos espérances, peut-on lire sur ces panneaux rouges. En effet, il est une tradition en Chine, à l’époque du nouvel an, de coller de longues affiches sur les portes de sa maison. Les inscriptions portées sur ces panneaux constituent autant de vœux de bonheur.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Une galette des rois de Pu Erh

6 janvier 2012
Une galette des rois de Pu Erh

S’il s’avère inutile de chercher la fève dans une galette de Pu Erh, il n’en reste pas moins que la consommation de ce thé est recommandée en Chine en période de bombance.

Ces galettes font partie de ce que l’on appelait autrefois le Thé du Tribut, à savoir le thé offert en cadeau à la cour et notamment à l’Empereur de Chine.  Une sorte de galette des rois, donc, comme on pourrait la nommer ici.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Quel thé boire pendant la période des fêtes ?

20 décembre 2011
Quel thé boire pendant la période des fêtes ?

La fin de l’année se caractérise souvent par des excès alimentaires puisque dans cette période où l’on se reçoit beaucoup les uns les autres on prend souvent plaisir à cuisiner des mets raffinés à ses amis et à ses proches. Non seulement la qualité mais également la quantité sont dans la plupart des cas au rendez-vous. De mon côté, je n’hésite pas à terminer un bon repas par une tasse voire un bol de thé afin de mieux digérer. J’ignore si ce bienfait est purement psychologique mais il est réel et cela me satisfait ainsi. En Chine, le Pu Erh est réputé convenir le mieux en période de faste. L’une des particularités de ce thé est de fermenter sous couvert pendant 45 jours minimum. Durant ce laps de temps on va contrôler la température, d’où ce thermomètre planté ici dans un tas de feuilles de Pu Er recouvert d’une bâche. Le mercure indique 53 degrés.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le Pu Erh aussi doit être emballé avec précaution

6 décembre 2011
Le Pu Erh aussi doit être emballé avec précaution

Je sens bien qu’en ce moment votre occupation principale consiste à emballer vos emplettes afin de les déposer dans quelques jours au pied du sapin. Figurez-vous qu’en Chine il existe un thé que l’on appelle le Pu Erh et qui demande lui aussi d’être emballé avec précaution. Le Pu Erh peut se trouver en vrac mais il se présente le plus souvent sous la forme d’une galette compressée. Après avoir été posées sur des claies le temps de leur séchage, les galettes sont ensuite entourées d’une feuille de papier de riz imprimée. C’est ce que vous voyez sur cette photo. Puis les galettes ainsi protégées sont elles-mêmes regroupées par sept dans une feuille de bananier séchée. Il ne leur reste plus qu’à voyager et à arriver chez vous après les Fêtes, c’est-à-dire au bon moment. En effet, le Pu Erh est réputé en Chine pour ses effets contre le cholestérol. Il est parfois surnommé – à tort ou à raison –  le thé « mange-graisse ».

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Sélectionner le meilleur thé demande de la minutie

7 octobre 2011
Sélectionner le meilleur thé demande de la minutie

En Chine aussi bien qu’en Inde, lorsque l’on produit un thé de grande qualité, on va s’assurer jusqu’au bout que seules les meilleures feuilles ont été sélectionnées. Ici, à Fuding (Chine), on va regarder une à une toutes les feuilles du Bai Mu Dan qui vient d’être produit. C’est un travail qui demande de la minutie et beaucoup de patience. Et c’est seulement lorsque cette étape sera achevée que les feuilles pourront être mises en caisses et expédiées vers leur acheteur.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

L’art délicat du flétrissage des thés blancs

4 octobre 2011
L’art délicat du flétrissage des thés blancs

Le flétrissage du thé blanc se faisait autrefois à l’air libre mais il est de nos jours de plus en plus souvent remplacé par un flétrissage dans une pièce chauffée et bien aérée. Cela permet de mieux maîtriser les conditions ambiantes. Ici, dans le Fujian (Chine), la température et le degré d’humidité sont contrôlés et la pièce jouit d’un système de ventilation sophistiqué. Ainsi les feuilles de ce Bai Mu Dan peuvent-elle peu à peu perdre leur teneur en eau.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

23 août 2011
Le Camélia : un arbuste au feuillage coriace

Dans beaucoup de pays les femmes et les hommes qui partent cueillir les feuilles du théier enfilent une sorte de manchon taillé dans une toile légère et qui leur couvre une partie du bras.

Le Camélia s’avère être plutôt coriace comme arbuste et à la fin de la journée, sans cette protection qui se porte à même la peau ou bien par-dessus un vêtement, leurs bras seraient griffés de toute part.

Gageons que cette jeune femme originaire du Yunnan, assez coquette sous son chapeau de paille, ne me contredira pas.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Zhaji : un hameau qui a conservé son âme

12 juillet 2011
Zhaji : un hameau qui a conservé son âme

A chaque fois que je me rends en Chine je me demande ce qui va encore avoir changé dans ces villes et ces campagnes que je connais. La rapidité avec laquelle l’Empire du Milieu évolue vous laisse sans voix tandis que vous contemplez une rue que vous ne reconnaissez même plus, une forêt de gratte-ciel qui en moins d’un  an a poussé plus vite qu’un bosquet de bambous.

Mais il existe encore, dans des coins un peu reculés, des hameaux qui ont conservé leur âme. Ici, à Zhaji (province de l’Anhui), rien n’a changé depuis des lustres et tous les soirs après le dîner Monsieur Li fait sa promenade le long de la rivière avant de rentrer chez lui boire une dernière tasse du fameux thé qu’il produit.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.