ARCHIVE DE 2010

Thé glacé: une boisson sans sucre, saine et désaltérante

13 juillet 2010
Thé glacé: une boisson sans sucre, saine et désaltérante

Vendredi dernier, j’ai passé la journée dans ma salle de dégustation. Mais dans cette pièce d’habitude fraîche il faisait si chaud qu’après avoir dégusté un grand nombre de Darjeeling 2nd flush j’ai eu envie d’un thé froid. Je m’en suis préparé deux différents, car j’aime bien faire des comparaisons : un Thé des Songes ainsi qu’un Thé des Sables.

La recette du thé glacé est simplissime : vous mettez 15 grammes de thé à infuser dans un litre d’eau pendant 30 minutes, puis vous passez le thé à l’aide d’un passe-thé ou bien d’un filtre et c’est prêt ! Après cela, libre à vous de mettre la carafe ou la bouteille au réfrigérateur, si vous voulez un thé glacé plutôt qu’un thé froid. Au moment de servir, et comme suggestion d’accompagnement, quelques glaçons avec des fruits d’été pris dans la glace (myrtilles, framboises, groseilles) : c’est joli et gourmand.

Pour vous aider dans le choix des thés qui sont délicieux consommés froid, voici quelques uns de mes favoris : Bancha Hojicha, Grand Jasmin Chung Feng, Genmaïcha, Tie Guan Yin, Thé des Sables, Thé des Enfants, Thé du Hammam, Thé des Songes Blancs, ainsi que la plupart des thés parfumés à base d’agrumes ou de fruits rouges…
Bonne dégustation !

P.S. : sur la photo, juste derrière la carafe de Thé des Songes, l’un des petits théiers que l’on m’a offert au Japon en avril dernier. J’en prends grand soin et il me le rend bien : il a déjà doublé de taille !

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Ye Yingkai, producteur de thés du Fujian

9 juillet 2010
Ye Yingkai, producteur de thés du Fujian

Ye Yingkai, ici à mes côtés, est très bon connaisseur des thés du Fujian. Son histoire est singulière, puisqu’il a commencé par travailler pour la Corporation d’Etat en charge de l’export des thés de sa province, puis il s’est mis à son compte en créant sa propre société. Il a ensuite acquit une ferme, des champs, afin de produire lui-même son thé. Parallèlement à cela, il sait nous dénicher de beaux Tie Guan Yin, de rares Da Hong Pao, ainsi que des thés au jasmin d’une extrême finesse.

Il est partenaire du Palais des Thés depuis près de vingt ans et, bien sûr, c’est mon ami.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Du thé vert sous un grand angle

6 juillet 2010
Du thé vert sous un grand angle

Bien sûr, avec un grand angle, on tombe un peu dans la facilité et dans le spectaculaire. Ici, il allonge la bâtisse, raccourcit un peu les personnages et étale le thé bien comme il faut. Étaler les feuilles, c’est justement ce qu’il convient de faire, aussitôt après la cueillette, afin d’éviter à tout prix qu’elles ne fermentent. On met en commun le contenu de chaque panier, on l’étale en fine couche comme vient de le faire cette femme à la coiffe blanche. Et, comme ici l’on veut fabriquer un thé vert (un Bai Mao Hou, « Singe Blanc Poilu », pour être précis), dans quelques minutes on va torréfier les feuilles, par brassées, dans un grand wok.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le flétrissage du thé blanc

2 juillet 2010
Le flétrissage du thé blanc

Les thés blancs constituent l’une des grandes spécialités de la province du Fujian (Chine). Les plus connus d’entre eux s’appellent Bai Mu Dan (Pivoine Blanche) et Yin Zhen (Aiguilles d’Argent).
Le procédé de fabrication d’un thé blanc est assez simple puisqu’il peut se résumer en deux mots : flétrissage, séchage.
Traditionnellement, le flétrissage du thé blanc a lieu en plein air, comme ici sur des panneaux en bambou que l’on a orientés en fonction de la course du soleil. Il va durer de 48 à 60 heures. Mieux vaut donc se soucier de la couleur du ciel avant de procéder à la cueillette afin que la pluie ne gâte pas la récolte !

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Dans la brume népalaise…

29 juin 2010
Dans la brume népalaise…

La croyance au yéti est assez présente dans les régions montagneuses du Népal. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir rencontrer l’Homme des Neiges, mais j’en sais long sur son sujet à force d’entendre les témoignages des villageois. D’ores et déjà je peux vous dire qu’il n’a rien d’abominable et n’a pas toujours la taille qu’on lui prête. Autour de la plantation de thé de Kanchenjunga Tea Estate (Népal) les yétis, nombreux dans la région, ne mesurent pas un mètre.

Je me demande si la magie des paysages himalayens ne serait pas pour quelque chose dans toute cette histoire : les filaments de brume accrochés au flanc des montagnes, les arbres qui apparaissent ou disparaissent au gré des vents chargés d’une humidité épaisse comme du coton, les chemins qui s’évanouissent dans les nuages… Lorsque le ciel se joue autant de la terre il y a de quoi s’y perdre un peu.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le manchon a la cote auprès des cueilleurs de thé

25 juin 2010
Le manchon a la cote auprès des cueilleurs de thé

 

Dans différentes régions du globe, les cueilleurs de thé enfilent un manchon pour protéger leur vêtement. Le Camellia se révèle un arbuste assez coriace et il aurait tôt fait d’élargir la maille d’un tissu, voire de le trouer tout simplement. Ce n’est pas ce paysan chinois que je surprends dans sa tâche qui me contredira.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Le penchant naturel du théier

22 juin 2010
Le penchant naturel du théier

Vendredi dernier, je vous parlais d’un judicieux système pour faciliter le travail des cueilleurs de thé sur un terrain en pente (voir l’article). Mais vous vous êtes peut-être demandé pourquoi le thé est cultivé sur des terres aussi abruptes. La raison la voici : contrairement au riz, les théiers ne supportent pas d’avoir les pieds dans l’eau et ne peuvent se développer que sur un terrain très bien drainé. Un sol en pente est idéal pour leur culture puisque l’eau de pluie ne fait que passer. Dans les plantations de plaine, il faut donc installer un système qui favorise l’écoulement d’eau pour que l’arbuste ne dépérisse pas. Autant alors profiter de l’environnement qu’offre la nature, beaucoup plus simple et moins coûteux !

Sur cette photo prise dans la plantation bien pentue de Namring Tea Estate au pied de l’Himalaya, notez la différence de couleur des théiers. Au premier plan, la récolte a déjà été faite, alors qu’au second plan, les jeunes pousses de couleur claire n’ont pas encore été cueillies.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Un remonte-pente pour le thé

18 juin 2010
Un remonte-pente pour le thé

Le thé peut s’avérer fastidieux à transporter lorsque le terrain est en pente. Je vous en avais déjà parlé il y a quelques semaines, je vous expliquais que le cheval était une aide précieuse pour les vendeurs de thé au Népal (voir l’article). Pour les hommes et les femmes qui travaillent dans les plantations, il est également bien difficile parfois de remonter leur hotte remplie de feuilles de thé. Et cela d’autant plus que le jardin où sont récoltées ces feuilles et le bâtiment où elles sont ensuite travaillées ne se situent pas forcément à la même altitude. Vous imaginez alors l’effort physique à fournir.

Certaines plantations ont donc mis au point un remonte-pente mécanique pour transporter les sacs de thé. A Namring Tea Estate (Inde) par exemple, les cueilleurs accrochent deux ou trois sacs au bout d’une corde fixée à un câble, qui sont ensuite remontés mécaniquement. Une solution qui facilite nettement la tâche des hommes et permet par la même occasion un gain de temps considérable.

Sur cette photo, Monsieur Chaudhury et l’un de ses assistants semblent contempler ces sacs qui remontent tout seuls.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Wu Long de Taïwan, perles de thé

15 juin 2010
Wu Long de Taïwan, perles de thé

Les Wu Long de Taïwan font partie des meilleurs thés du monde. Dans quelques jours, nous recevrons d’ailleurs de sublimes Bao Zhong.

Pourtant, de cette île nous avons facilement l’image d’une région dont toute l’activité est tournée vers l’électronique et autres microcomposants. En tout cas pas l’image d’une île dont la majeure partie du territoire est occupée par des massifs montagneux. Taïwan est en effet divisée par la chaîne montagneuse centrale qui s’étend du nord au sud et en fait une destination très prisée des amateurs de randonnée qui aiment arpenter ses petits chemins escarpés. J’en croise régulièrement sur mes trajets, fatigués et tirant la langue pour certains, mais ravis de la beauté des paysages environnants.

Cette géographie offrant fraîcheur et humidité réunit les conditions idéales pour la production de thés de grande qualité et on rencontre des plantations un peu partout dans le pays, chaque région produisant des appellations distinctes. Les meilleurs thés de Taïwan sont les « bleu-vert »: les Bao Zhong, faiblement oxydés, les Wu Long roulés en perles (Jing Xuan, Gao Shan Cha) et les Bai Hao Wu Long.

Lorsque Carine (voir l’article Mes compagnons chercheurs de thé de vendredi dernier) a pris cette photo, nous étions dans le comté de Nantou, au centre de Taïwan. On y aperçoit le village de Lu Gu, accroché à la crête du massif des Shan Lin Xi, non loin du lac du même nom près duquel sont produits de fameux Dong Ding.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.

Mes compagnons chercheurs de thé

11 juin 2010
Mes compagnons chercheurs de thé

La plupart du temps, je voyage seul. Rien de tel que la solitude pour aller à la rencontre des autres, être disponible et nouer des contacts. J’avance à mon rythme, je vais de plantation en plantation au gré de mes désirs. J’y reste le temps qu’il faut pour me lier d’amitié avec les planteurs et en apprendre le plus long possible sur leur métier. Le soir venu, je pars en quête d’une auberge conviviale et, sitôt assis, j’engage la conversation avec mes voisins.

Il arrive toutefois que je sois accompagné, pour des voyages d’étude par exemple, lorsque je cherche à tout savoir sur les thés d’une région précise. Il faut alors prendre des notes, discuter avec les planteurs ou les fermiers, se faire expliquer le process de fabrication de chaque thé et questionner sans cesse, tout en prenant beaucoup de photos… On n’est pas trop de deux ou trois dans ce cas pour accomplir toutes ces tâches !

Mon meilleur compagnon de voyage est alors Mathias, à droite de la photo, avec lequel je partage la même passion depuis plus de dix ans. Et Carine, à gauche, Responsable de l’Ecole du Thé, nous complète parfaitement grâce, notamment, à son parcours d’aromaticienne.

Cette photo a été prise à Taïwan, à Beipu, plus exactement. Derrière nous, les plateaux en bambou sur lesquels on laisse suer les feuilles de Bao Zhong.

Tweeter cet article sur Facebook. Tweetez cet article.