ARCHIVE DE 2010

Une plantation de thé ressemble à une forêt de bonsaïs

13 août 2010
Une plantation de thé ressemble à une forêt de bonsaïs

Il ne faudrait pas vous tromper sur la personnalité du théier. Ce n’est pas parce que l’arbuste est maintenu à faible distance du sol à force de tailles et de cueillettes successives qu’il s’agit d’une plante fluette, d’un buisson fragile. Le théier n’est rien de cela. Au contraire. A force d’être mutilé, le tronc de chaque arbuste a épaissi de façon spectaculaire. Il est large, noueux, torturé : une plantation de thé ressemble en réalité à une forêt de bonsaïs.

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Cueilleuses de thé dans la brume de Badamtam

10 août 2010
Cueilleuses de thé dans la brume de Badamtam

En plein été un peu de fraicheur est toujours la bienvenue. Voici justement une brume rafraichissante qui nous vient des contreforts de l’Himalaya. Là-bas, on est tellement habitué à vivre dans les nuages que cette humidité fait partie de la vie, on n’y prête même plus attention. Notez bien que ce n’est pas désagréable et il suffit de regarder le visage de ces cueilleuses de thé pour se rendre compte que cela n’a pas l’air de les d’attrister le moins du monde. L’ambiance est plutôt à la rigolade. Cela se passe à Badamtam, une splendide plantation qui se situe au nord de Darjeeling et fait face au Sikkim.

Petit détail : remarquez-vous ce parapluie rangé dans leur hotte ? Eh bien, c’est plutôt quand il fait beau que l’on s’en sert, ici, pour se préserver du soleil et garder un joli teint.

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Hotte fabriquée pour la cueillette du thé

6 août 2010
Hotte fabriquée pour la cueillette du thé

La cueillette du thé, quasiment feuille par feuille, représente un travail inouï. Dans certains pays on porte une hotte dans le dos pour contenir les feuilles récoltées. Ces hottes sont ajourées de façon à ce que l’air circule bien et éviter ainsi tout risque de fermentation qui ruinerait le travail des cueilleurs.

Plusieurs indices permettent de reconnaître que cette photo a été prise au Népal : la tenue de l’homme et particulièrement son couvre-chef, très largement porté par tous les Népalais ; les murs de la maison avec ce torchis ocre qui remonte bien haut, ainsi que ces aplats blancs soulignés de sombre ;  enfin, pour ceux qui ont passé pas mal de temps dans les plantations de thé, la forme de la hotte elle-même qui devient carrée en s’évasant n’existe que là.

Cette scène se passe du côté de Phidim, très au nord de la Vallée d’Ilam, à l’extrême est du Népal. (« Kanchenjunga Tea Estate » se situe tout près de là. « Nepal Green Tea factory » et « Himalayan Shangri-La Tea factory », un peu plus loin).

Le Népal est un pays qui reste très rural. Ici, à des heures de marche du premier village, il faut évidemment tout faire soi-même et l’on tisse devant chez soi, sans se laisser distraire le moins du monde par l’étranger qui vous photographie.

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Il faut avoir du nez pour choisir un thé

3 août 2010
Il faut avoir du nez pour choisir un thé

Lorsque l’on goûte du thé, on commence d’abord par le sentir. Il s’agit d’une phase très importante de la dégustation. Observer la feuille infusée puis la respirer vous donne une foule d’informations sur le thé. Cela vous permet, par exemple, de déceler assez facilement un éventuel défaut : un excès de séchage, par exemple, une oxydation peut-être trop longue dans le cas d’un thé noir, ou bien une fermentation inappropriée. Il vous permet évidemment aussi de déceler les qualités du thé, de deviner les différents parfums que vous allez peut-être retrouver dans la tasse de façon plus ou moins semblable.

C’est seulement après avoir longuement senti la feuille infusée (que l’on appelle « l’infusion », dans le jargon), que l’on va goûter à la liqueur elle-même.

Ici, à Badamtam (Darjeeling), Binod Gurung a fermé les yeux. Il a plongé son nez dans ses feuilles humides et tièdes. Il hume, analyse, le tout dans une totale concentration.

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Des feuilles de thé qui valent le détour

30 juillet 2010
Des feuilles de thé qui valent le détour

Dans le sud du Sri Lanka, la culture du thé est essentiellement le fait de paysans qui cultivent eux-mêmes leurs terres. Une fois les feuilles de thé récoltées ils les vendent car ils n’ont pas les infrastructures nécessaires à la transformation du thé. Ces paysans n’ont pas à aller bien loin pour vendre leurs feuilles fraîches car elles sont très demandées par les « tea factory » environnantes, lesquelles, concurrence oblige, vont collecter elles-mêmes les sacs tout juste remplis.

J’ai passé des heures dans l’un de ces 4×4 équipé d’un plateau (photo) pour faire la tournée des fermes et c’est une expérience incroyable : il faut aller chercher ces sacs parfois en haut de montagnes, déraper sur des pentes trop raides, longer des à-pics vertigineux, traverser des forêts sous les cris des singes et, soudain, on se retrouve en haut de la montagne, avec des paysans qui élèvent là leurs animaux et vivent de différentes cultures, loin de tout.

Alors on achète les feuilles de thé, on bavarde un peu, peut-être on boit un thé ensemble. On parle. On rit. Puis il est temps de partir car il y a encore d’autres sacs de thé à aller chercher, dans d’autres fermes tout aussi isolées.

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Du thé sur les rives de la Mer Noire

27 juillet 2010
Du thé sur les rives de la Mer Noire

Je vous écris de la Mer Noire. De Rize, sur la côte turque, pas très loin de la frontière géorgienne. Ici, verdoyantes à souhait, des montagnes tombent dans la mer et je ne vous surprendrai pas si je vous dis qu’elles sont couvertes de thé.

La rencontre entre la Turquie et le thé a eu lieu à la fin de l’Empire ottoman et précisément du fait de la perte de la province du Yémen où l’on produit un fameux café. On s’est donc rabattu sur le camélia que l’on a planté dans cette région montagneuse et humide. Et dans tout le pays on s’est mis à boire le thé que l’on vous sert ici très fort, dans de jolis verres « tulipe ». Parfois, on a recours au samovar et l’on rallonge alors son thé encore très noir avec de l’eau brûlante.

En Turquie, le thé est roi. Il se boit à toute heure du jour ou de la nuit, on le sirote, on le repose sur sa soucoupe, on le reprend aussitôt, on palabre en se brûlant les doigts. Mais le thé est-il bon ?

Voilà donc le but de mon voyage : trouver dans ces montagnes quelqu’un qui produirait du thé dans les règles de l’art, en ne récoltant que les meilleures feuilles tout en prenant garde de ne pas les briser. De ce point de vue, je dois l’avouer, mon séjour n’est pas une réussite. J’ai rencontré des gens d’une gentillesse extrême qui se sont pliés en quatre pour me faire visiter un jardin de thé ou bien une usine à thé. Mais du bon thé, non. Pendant que je poursuis mes recherches, je vous laisse à cette harmonie de vert et d’ocre.

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Le monastère de Sumela


Le monastère de Sumela

Au cas où vous auriez de la Turquie l’image d’un pays chaud, je voudrais y mettre un bémol. Si le thé se plaît sur les montagnes qui bordent la Mer Noire, c’est justement parce qu’ici, dès que l’on grimpe un peu, il fait plus frais, les nuages abondent et les précipitations également. « A Rize il pleut sans arrêt et s’il ne pleut pas c’est qu’il neige ! », ai-je souvent entendu.

Le monastère de Sumela -qui se laisse prendre en photo à qui veut bien être patient- se situe précisément dans la région du thé. Vous pouvez observer que la végétation n’est pas sans rappeler celle des Alpes. Et ces filaments de brumes me transportent dans les contreforts de l’Himalaya. Vous comprenez que le thé se plaît ici !

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Le thé est dans le sac

23 juillet 2010
Le thé est dans le sac

Jolie lumière du soir, un peu chaude, sur ces sacs en grosse corde remplis de feuilles de thé fraîches. Cela se passe à Dellawa (Sri Lanka). Dans quelques minutes, ces mêmes feuilles seront montées à l’étage supérieur de la «tea-factory» afin de connaître la première étape de leur manufacture : le flétrissage. Cette opération peut durer jusqu’à vingt heures pour ce type de thé noir; elle consiste tout simplement à laisser les feuilles tranquilles après les avoir étalées en fine couche dans de longs bacs bien ventilés. On diminue ainsi la teneur en eau de la feuille de thé fraîche.

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Sous les palmiers de Nantou, le thé Dong Ding

20 juillet 2010
Sous les palmiers de Nantou, le thé Dong Ding

A Taïwan, dans la région de Nantou par exemple, fameuse pour ses Wu Long (Dong Ding, etc.), les troncs immenses et filiformes des palmiers contrastent avec les rangées de théiers et donnent au paysage un aspect très graphique.

Il faut tout de même avouer que cette impression se trouve accentuée par le fait que j’ai un peu manqué de respect aux poseurs du premier plan en leur coupant la tête…

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Une joyeuse cueilleuse de thé à l’allure de missionnaire

16 juillet 2010
Une joyeuse cueilleuse de thé à l’allure de missionnaire

Dans la plaine du Teraï (région à cheval sur le Népal et l’Inde), j’ai vu que l’on utilise d’étranges croix pour définir la hauteur des théiers. La croix prend appui sur le sol et l’on ne récolte que ce qui est au-dessus de son élément horizontal. Cela donne à cette joyeuse cueilleuse une allure de missionnaire du thé.

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