ARCHIVE DE 2016

Un désir de partager mes connaissances

3 juin 2016
Un désir de partager mes connaissances

Je consacre une partie importante de mon temps à dispenser des formations. Entre différentes sessions de tea-tasting, entre deux voyages, j’accueille à ma table de dégustation collègues ou bien élèves. Je tiens beaucoup à nourrir les compétences de mes collaborateurs et à partager avec eux les connaissances que j’ai eu la chance d’acquérir au cours de mes lointaines escapades. Les dégustations donnent lieu à de nombreux échanges, à la fois sur la qualité des thés, sur leur profil organoleptique (le toucher, les odeurs, les saveurs). Ensemble, nous discutons de la façon dont les sensations agissent entre elles et se soutiennent les unes les autres. Et comme j’ai la chance d’être un familier des lieux de productions, la discussion se poursuit en général sur la façon dont les thés sont manufacturés et sur mille et un aspects de ce monde incroyable qu’est celui de la culture du thé.

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Une pensée pour le Népal

27 mai 2016
Une pensée pour le Népal

Voilà plus d’un an que le Népal a été secoué par un puissant séisme. Et, depuis un an, pour de nombreux villageois, la vie ne s’est pas améliorée. Dans ce pays à la fois très rural et au relief particulièrement accidenté, on n’a pas vu arriver les aides promises. De très nombreux villageois habitent dans leur maison comme si de rien n’était. Ils ont posé un toit de fortune sur des ruines, et la vie poursuit son cours. Mais que vont-ils devenir après la mousson, que va-t-il leur rester après la saison des pluies qui transforme tout en boue ?

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Au printemps succède le printemps

20 mai 2016
Au printemps succède le printemps

Après Darjeeling, c’est au tour du Népal, de la Chine et du Japon de nous régaler de leur tout nouveaux crus de Printemps. Au Japon, on s’attache aux fermiers que l’on connaît et l’on est heureux de découvrir le travail de certains autres. En Chine, les appellations traditionnelles, attachées à un village, nous guident. Au Népal, on connaît le nom des plantations qui sont capables de produire, à certains moments de l’année, les meilleurs thés. Seulement une difficulté particulière s’ajoute parfois, comme ici à Kuwapani. Le planteur, qui est salarié et non pas propriétaire de la plantation, est parti. Que va donner le travail de celui qui va le remplacer ? Réponse dans plusieurs mois, en attendant, dégustons joyeusement les nouveaux crus que ce printemps nous offre !

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Un brin d’Insolence

13 mai 2016
Un brin d’Insolence

On peut utiliser le thé de nombreuses manières. On peut l’utiliser en cuisine, à chaque fois qu’il y a de l’eau, du lait ou bien de la crème légère dans une recette, par exemple. Il suffit de faire infuser le thé dans le liquide et de filtrer, j’y reviendrai bientôt. On peut aussi réaliser des cocktails à base de thé. Si l’envie d’essayer vous prend, sachez que vous pouvez faire infuser le thé directement dans un alcool, quitte à forcer sur la quantité de thé et le temps d’infusion ; vous pouvez aussi préparer un thé assez dosé, qui viendra comme un ingrédient. Les infusions se prêtent également très bien au jeu du cocktail. Philippe Carraz, chef Barman à l’Alcazar, travaille ici « Un Brin d’Insolence », un délicieux cocktail sans alcool à base de sirop d’agave, de gingembre frais, de Jardin Romantique et de quelques brins de thym. Vous m’en direz des nouvelles.

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Vive le chaï !

6 mai 2016
Vive le chaï !
Vous savez comment sont les buveurs de thé, ils ont parfois leurs manies. Ils réservent telle théière à l’usage de tel thé, ils font infuser certains thés à 3’45 minutes dans une eau à 85°C et d’autres à seulement 2 minutes sans dépasser 60°C de température d’eau.

Alors, cette photo que j’ai prise à Kolkata m’amuse. D’abord parce que j’apprécie beaucoup boire du chaï lorsque je suis en Inde. Ensuite, parce que tous les principes du buveur de thé partent ici en fumée. Ce marchand ambulant de chaï fait bouillir son eau, met du lait dans son thé, ajoute moult épices et opère sans façons, assis sur un bout de carton posé à même le trottoir, et sans faire de chichis.  C’est aussi cela, le thé : des gestes tout simples, de l’attention et, dans la tasse, une boisson absolument délicieuse. Vive le chaï !

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Feuilles de thé sous abri

29 avril 2016
Feuilles de thé sous abri

Entre le moment où les feuilles de thé sont récoltées et le moment où elles atteignent le bâtiment où elles seront travaillées, il ne faut à aucun prix qu’elles fermentent. Cela pourrait gâcher la qualité du thé. On trouve donc, à différents endroits des plantations, un petit abri tout simple conçu pour que les feuilles soient épargnées par la pluie en attendant d’être conduites à la factory.

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L’amour court les rues

22 avril 2016
L’amour court les rues

Sur la palissade de l’une de nos boutiques en travaux, en surplomb d’une tasse de thé tenue délicatement à deux mains et dont on ne sait si elle est offerte ou bien contemplée mais dont on sent qu’elle est au centre d’une attention, un graffiti me réjouit. C’est un ami qui me l’a signalé. Il s’agit d’une information de taille, un scoop, comme disent nos amis anglo-saxons. Il mérite que l’on s’y arrête. D’habitude, je vous emmène dans mes lointains voyages, au bout de la planète, le plus souvent en haut de montagnes couvertes de brumes, mais il faut bien avoir aussi un peu de présence au monde immédiat qui nous entoure et ne pas forcément se dire que l’herbe est plus verte, la vie forcément plus belle ailleurs. L’amour court les rues. Je me réjouis de cette bonne nouvelle. Parce que nous le voulons bien, les médias nous abreuvent à haut débit de mauvaises nouvelles et en oublient de nous donner des informations aussi essentielles que celles-ci : l’amour court les rues.

De Paris à Bamako, de Bruxelles à Istanbul, nous avons parfois de tristes occasions d’en douter mais l’amour court les rues puisque c’est écrit ici, c’est un évènement qui vaut largement d’autres dépêches. Le graffiti en question trouve sa place de surcroît dans une rue qui a vu passer Saint-Denis à qui on venait de couper la tête et qui la portait de ce fait entre ses mains, en route pour ce lieu sur lequel on bâtira la basilique éponyme, ainsi non seulement l’amour court-il les rues mais encore passe-t-il après les martyrs et rappelle-t-il ainsi que l’amour vaut bien plus que toutes les haines.

Et si ce tagueur avait raison ? Et si l’amour courait les rues mais que nous n’y prêtions pas attention, par manque de temps, manque de présence, manque d’attention, manque de disponibilité ? Manque d’altruisme, dirait Matthieu Ricard ? Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple, écrivait Prévert ; nous pourrions essayer d’humaniser un peu les rues, de nous sourire, nous dire de petits mots gentils à la moindre occasion, nous prêter de l’attention, nous dire merci lorsque cela s’y prête, nous aider lorsque le besoin se devine. Oui, l’amour court les rues, accueillons-le au lieu de ne pas le voir, faisons-lui un peu de place. Cela ne tient qu’à nous. Ne le laissons pas s’enfuir.

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Thé de Darjeeling et thés du Népal : deux écoles

15 avril 2016
Thé de Darjeeling et thés du Népal : deux écoles

Pour des raisons que je ne partage pas, les producteurs de thé de Darjeeling redoutent la concurrence de leurs voisins népalais. Ils estiment que ces derniers les copient et ont la possibilité de vendre moins cher leur production du fait de coûts moins élevés.

Certes, les thés du Népal offrent parfois de très bons rapports qualité-prix, mais ce ne sont pas des copies de Darjeeling. Il existe au Népal des planteurs passionnés qui savent que le Népal doit encore faire ses preuves pour être reconnu dans l’univers du thé et qui, en conséquence, vont chercher à innover. A Darjeeling, on vit davantage sur le confort qu’offre une réputation le plus souvent – mais pas toujours – méritée.

Deux mondes distincts, donc, l’innovation d’un côté, la tradition de l’autre. En cherchant bien et en étant très sélectif, on trouve d’excellents crus très différents des deux côtés de la frontière. Et il serait dommage de se priver des uns comme des autres.

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Les Darjeeling se font désirer

8 avril 2016
Les Darjeeling se font désirer

Cultiver du thé n’est pas de tout repos. A Darjeeling, après un hiver trop sec, les pluies ont fini par venir mais, il y a quelques jours, une tempête de grêle d’une rare violence s’est abattue et a occasionné des dégâts considérables dans les plantations situées au nord du district. Par chance, entre les pluies et la grêle quelques très beaux lots ont été manufacturés et je suis heureux de vous annoncer l’arrivée prochaine de thés remarquables en provenance de Risheehat, Puttabong, Singbulli, Thurbo Moonlight, North Tukvar, DelmasBari et Turzum.

A propos de Turzum, voici un portrait que j’ai fait en mars d’Anil JHA, l’un des trois planteurs les plus réputés de Darjeeling. Il se concentre ici sur l’odeur de la feuille humide, à même l’intérieur du couvercle du set à déguster.

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Pour My

1 avril 2016
Pour My

Pour de nombreuses personnes qui l’exercent, le thé n’est pas un métier comme un autre. Il peut y avoir beaucoup d’amour dans le thé. Beaucoup de générosité et d’humanité. Il peut y avoir aussi beaucoup de passion chez les amateurs comme chez les producteurs et comme chez celles et ceux qui vous reçoivent dans nos boutiques et vous conseillent. A My, disparue beaucoup trop tôt et qui travaillait depuis de nombreuses années au Palais des Thés à Bruxelles, je dédie cette photo, pour elle qui aimait aussi dessiner.

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