Inde

Cent thés par jour

12 avril 2019
Cent thés par jour

Lorsque je raconte aux personnes que je rencontre qu’il m’arrive de déguster cinquante ou cent thés par jour, voire davantage, j’ai droit à des réactions de surprise, et cette question qui revient : comment peut-on goûter autant de thés et sentir encore quelque chose ?

En fait, il est plus facile de déguster vingt thés qu’un seul, surtout s’ils proviennent d’un même terroir, car en passant d’une liqueur à l’autre, en comparant leur tenue en bouche, leur saveur, leur profil aromatique, il devient assez facile de se faire une opinion sur chacune. Lorsque l’on déguste un seul thé, il faut drôlement bien maîtriser les techniques de dégustation et avoir de solides connaissances sur la typicité de sa manufacture pour s’en faire une parfaite opinion.

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Parlez-vous le DJ-12-SFTGFOP1-Clonal-Superb ?

22 mars 2019
Parlez-vous le DJ-12-SFTGFOP1-Clonal-Superb ?

On me demande souvent ce que signifient les lettres et mentions qui suivent le nom d’un thé. Prenons pour exemple un Darjeeling de printemps Singbulli DJ-12-SFTGFOP1-Clonal-Superb.

–          Singbulli correspond au nom de la plantation

–          DJ12/19 signifie qu’il s’agit de la 12ème récolte de l’année 2019 (lorsqu’il est indiqué EX12/19 au lieu de DJ12/19, EX comme « extra » cela signifie qu’il s’agit d’un lot annexe, manufacturé en plus du lot principal du jour, il s’agit du 12ème petit lot de l’année 2019.)

–           Les lettres SFTGFOP1 décrivent l’apparence de la feuille sèche. Le grade FTGFOP signifie que la feuille est « Finest Tippy Golden Flowery Orange Pekoe ». Autrement dit, il s’agit d’un thé à feuilles entières, riche en bourgeons. Avec les années, la fantaisie aidant, ce grade s’est étoffé. S pour Super et 1 pour… ? Mystère !

A ce jour, seuls les Indiens utilisent le grade SFTGFOP1.


La semaine prochaine je vous parlerai des mentions Clonal, Superb, Exotic et autres Delight !

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Darjeeling ouvre le bal

15 mars 2019
Darjeeling ouvre le bal

Les thés de printemps sont souvent les meilleurs, première récolte oblige. A la sortie de l’hiver les nuits sont encore froides, la pousse est lente et offre une plus grande richesse aromatique. Chaque année c’est Darjeeling qui ouvre le bal, avant le Népal, la Chine, le Japon.

Au mois de mars, je peux déguster près de cent thés par jour, chacune des 87 plantations de Darjeeling manufacturant des lots très petits – quelques dizaines de kilos parfois.  Dans cette région, durant la période où l’on produit des thés de grande qualité, on ne mélange pas les feuilles récoltées la veille avec celles du lendemain. En conséquence, les dégustations se suivent et ne se ressemblent pas. Les meilleurs lots s’arrachent à prix d’or, en quelques heures seulement, d’où l’importance de bien connaître chaque producteur et d’entretenir avec chacun les meilleures relations possibles.

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Racontez-moi le thé !

8 mars 2019
Racontez-moi le thé !

Dans les plantations de thé, je croise des cueilleuses et des cueilleurs, bien sûr, ainsi que des villageois qui rejoignent à pied leur hameau. Je croise aussi, mais c’est plus rare, des équipes de télévision. Je viens de passer deux jours avec Julie et Romain, qui ont demandé à me suivre. Julie est journaliste et Romain que vous voyez ici est reporter d’images. Ils attendent de moi que je leur explique mon métier, et puis aussi que je fasse comme s’ils n’étaient pas là de façon à être les témoins des moments que je passe dans les champs de thé, à déguster le thé et à échanger avec les personnes que je rencontre. En leur compagnie, mon travail est un peu différent de ce qu’il est d’habitude, mais tout aussi riche. Comme à des clients qui entreraient pour la première fois dans une boutique et qui demanderaient « Racontez-moi le thé !», je leur explique le plus de choses possible, aussi bien à propos de la vie de la plantation que sur la façon de produire les meilleurs thés. J’ai maintenant hâte de voir leur beau reportage, diffusé le 16 mars prochain à partir de 19 heures sur TF1 lors de l’émission « 50 minutes inside ». Le reportage ne dure je crois qu’une poignée de minutes. Le temps d’un thé.

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Dans les champs de thé

1 mars 2019
Dans les champs de thé

On peut déguster son thé dans sa cuisine, dans son salon ou encore au lit. On peut déguster son thé sur son balcon, dans son jardin, à sa table de travail, on peut déguster son thé face à un jolie vue. On peut aussi déguster son thé dans la plantation elle-même. On recouvre une table toute simple d’un tissu de couleur rouge, pour rompre avec le vert ; on dispose ensuite les feuilles sèches sur un support blanc afin de les observer le temps que la liqueur parvienne à la bonne température, puis l’on savoure son thé au milieu des théiers, ceux-là même dont il est issu. Merci à Vinod Kumar pour cette belle dégustation dans la plantation d’Achoor. 

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Les thés du Kerala

22 février 2019
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Les régions de production du sud de l’Inde se situent pour l’essentiel au Tamil Nadu (autour de Ooty et de Coonoor) et au Kerala (Munnar et Wayanad). Si les thés du sud de l’Inde ne sont pas les plus réputés du pays, il n’empêche que lorsque l’on cherche bien, on peut trouver des plantations qui manufacturent des thés tout à fait intéressants. Ici, dans la région de Wayanad avec, en fond, le sommet des Ghats occidentaux, le pic Chembra.

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Des récoltes pas toujours manuelles

15 février 2019
Des récoltes pas toujours manuelles

La récolte des feuilles de thé à l’aide de cisailles pose problème en terme de qualité car on coupe alors au hasard des rameaux au lieu de ne prélever que le bourgeon ainsi que les deux feuilles suivantes. Pour un thé de qualité, rien ne vaut la récolte manuelle. Lorsqu’au cours de mes pérégrinations je vois quelqu’un utiliser ce type d’instrument, j’engage une discussion avec le planteur pour comprendre pourquoi il procède ainsi. Souvent, le manque de main d’œuvre en est la cause. Il est aussi fréquent que la récolte manuelle subsiste à la meilleure saison, tandis que pour les récoltes d’une qualité inférieure, destinées aux thés en sachet, les cisailles sont alors utilisées. 

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Cochin, un comptoir de thé

7 février 2019
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La ville de Cochin (Inde) fait partie des anciens comptoirs qui se sont développés grâce au thé. Dans le cas de la capitale de l’état du Kerala, on peut ajouter les épices, le café, le jute. Toutes ces denrées étaient chargées dans les cales des navires qui faisaient voile vers l’Arabie. De nos jours encore, de nombreuses sociétés de thé indiennes maintiennent leur présence dans cette ville, notamment sur l’île de Willingdon. Et si vos pas vous mènent le long des rues qui relient le charmant quartier de Fort-Cochin à celui de Mattancherry, vous pourrez apercevoir les entrepôts des grossistes offrant par balles entières, outre le thé et le café, la cardamome, le gingembre, le poivre, la muscade…. Une promenade olfactive et un saut dans le temps car les maisons conservent le style des colons portugais et hollandais. L’ombre de Vasco de Gama s’étire partout dans la vieille ville. Non loin de là, pour le plus grand bonheur des touristes, les filets chinois vont et viennent au bout d’un bras lesté de lourdes pierres.

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Des paysages variés

14 décembre 2018
Des paysages variés

Le thé pousse dans de nombreux pays mais d’une région à l’autre les plantations ne se ressemblent pas. A la douce ondulation des lignes de théiers, au choix des arbres qui leur apporte une protection légère, aux pierres sombrent qui parsèment le domaine, on reconnaît ici le sud de l’Inde. Munnar (Kerala), Coonoor (Tamil Nadu) produisent des thés de qualités diverses. C’est autour de la ville de Ooty (Tamil Nadu) que l’on trouvera les meilleurs crus.

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Sous le toit du monde

30 novembre 2018
Sous le toit du monde

Le thé se cultive à Darjeeling jusqu’à fin novembre, à une ou deux semaines près, selon la température des sols. En effet, sitôt que l’on descend sous les 16 degrés, le théier entre en dormance jusqu’au printemps suivant. Novembre, un mois idéal pour admirer le troisième sommet du monde, le Kanchenjunga, qui domine les contreforts himalayens.

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