ARCHIVE DE 2011

A tous mes lecteurs, je souhaite un bon réveillon

30 décembre 2011
A tous mes lecteurs, je souhaite un bon réveillon

Lorsque je quitte Darjeeling en octobre dernier cela ne semble pas attrister le moins du monde ces écoliers facétieux qui font les pitres lorsque je les prends en photo. Cette image de gamins joyeux traduit assez bien mes sentiments  au moment de finir l’année en beauté et vous souhaiter un bon réveillon.

Je n’ai pas plus de regrets à laisser partir 2011 que ces bambins à me laisser rejoindre la vallée.  Et j’accueillerai 2012 avec belle humeur, la même que celle qu’ils me manifesteront à mon retour.

Il me reste à choisir maintenant sur quel thé finir l’année. Après mon dîner de réveillon je crois que je servirai à mes invités un thé à la menthe, à la fois réputé pour ses vertus digestives et symbole d’hospitalité.

A l’année prochaine !

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Un peu de chaleur pour clôturer l’année 2011

27 décembre 2011
Un peu de chaleur pour clôturer l’année 2011

Pour cheminer ensemble vers la fin de l’année 2011 je vous propose cette photo de deux cueilleuses de thé de la région d’Assam qui reviennent de leur travail et marchent vers leur village. La vue de ces femmes qui se protègent des rayons du soleil sous un joli parasol donne, je trouve, un peu de chaleur dans la grisaille de l’hiver. En effet, en cette saison les couleurs vives sont absentes de Paris. Hormis les inévitables pères Noël sur les trottoirs des grands magasins, les rouges font défaut. Et puis se dire qu’ailleurs sur Terre on prend garde à se protéger du soleil m’amuse, tandis que chez nous le moindre rayon nous fait fermer les yeux et ronronner comme des chats.

Le rouge, c’est aussi la couleur de certains piments, une occasion de dire à ceux qui ne les ont jamais goûtés que les thés d’Assam développent de subtiles notes de tabac, de miel mais également… d’épices.

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Une hotte de Noël remplie de feuilles de thé

23 décembre 2011
Une hotte de Noël remplie de feuilles de thé

Je sens bien qu’en ce moment tout le monde se réjouit de l’arrivée prochaine d’un personnage habillé de rouge et portant une hotte dans le dos remplie de choses merveilleuses. Comme je vous comprends ! Cette cueilleuse tout de rouge vêtue et portant tablier prélève avec beaucoup de soin les plus fines feuilles du théier. Elle les dépose ensuite dans sa hotte.

Si vous apercevez ses délicates chevilles suspendues dans votre cheminée, accueillez-là comme il se doit et faites chauffer la bouilloire : c’est l’heure de faire honneur au contenu de la fameuse hotte, c’est l’heure du thé !

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Quel thé boire pendant la période des fêtes ?

20 décembre 2011
Quel thé boire pendant la période des fêtes ?

La fin de l’année se caractérise souvent par des excès alimentaires puisque dans cette période où l’on se reçoit beaucoup les uns les autres on prend souvent plaisir à cuisiner des mets raffinés à ses amis et à ses proches. Non seulement la qualité mais également la quantité sont dans la plupart des cas au rendez-vous. De mon côté, je n’hésite pas à terminer un bon repas par une tasse voire un bol de thé afin de mieux digérer. J’ignore si ce bienfait est purement psychologique mais il est réel et cela me satisfait ainsi. En Chine, le Pu Erh est réputé convenir le mieux en période de faste. L’une des particularités de ce thé est de fermenter sous couvert pendant 45 jours minimum. Durant ce laps de temps on va contrôler la température, d’où ce thermomètre planté ici dans un tas de feuilles de Pu Er recouvert d’une bâche. Le mercure indique 53 degrés.

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Un bon thé se déguste comme un bon vin

16 décembre 2011
Un bon thé se déguste comme un bon vin

Le thé se déguste un peu comme le vin. Une fois le liquide en bouche on va le faire tourner doucement. Puis l’on pratique ce que l’on appelle la rétro-olfaction : on expire l’oxygène par le nez afin de créer une sorte d’appel d’air et envoyer les arômes vers notre bulbe olfactif. La tête un peu baissée, les joues creusées, on inspire par la bouche à plusieurs reprises tout en conservant le liquide autour de la langue et, en expirant cet air par le nez, nous poussons au maximum nos capacités olfactives.

Cette façon de faire nous permet d’être davantage performants pour apprécier un thé. Et devient nécessaire lorsqu’il s’agit, par exemple, d’en définir le profil aromatique.

Ici à l’œuvre, en compagnie de l’un de ses assistants, mon ami Anil Jha dont les Turzum et autres Sungma ont atteint une grande réputation.

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Un air de Noël dans les champs de thé

13 décembre 2011
Un air de Noël dans les champs de thé

Pour illustrer cette période de Noël, j’ai cherché parmi mes photos celles qui pourraient évoquer la saison : une association de vert et de rouge, par exemple, qui rappelle les branchages du houx et de ses baies rouges.

Du vert, je vous en montre à longueur d’année, champs de thé obligent, mais le rouge, c’est tout de suite beaucoup plus rare.

En cherchant bien, sur ce petit chemin qui serpente du côté de Teesta Bazar (Inde), vous remarquerez trois cueilleuses sous leurs ombrelles rouges. Elles sont comme vous, elles viennent de faire leurs emplettes et rentrent chez elles en devisant entre copines.

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La dégustation de thé : un moment privilégié

9 décembre 2011
La dégustation de thé : un moment privilégié

La dégustation de thé constitue pour moi un moment privilégié. On discute en attendant que les thés infusent, ou bien l’on observe les feuilles sèches. Puis, lorsque le thé est prêt, on s’échange les tasses, sans bruit. Chacun hume les feuilles, observe la liqueur, la goûte. Puis la compare avec la tasse d’à côté. L’heure est à la fois au plaisir et à la concentration. Le geste de la main se veut précis, lent. Cette sérénité me semble importante pour jouir de tout le plaisir qu’offre une tasse de thé.

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Le Pu Erh aussi doit être emballé avec précaution

6 décembre 2011
Le Pu Erh aussi doit être emballé avec précaution

Je sens bien qu’en ce moment votre occupation principale consiste à emballer vos emplettes afin de les déposer dans quelques jours au pied du sapin. Figurez-vous qu’en Chine il existe un thé que l’on appelle le Pu Erh et qui demande lui aussi d’être emballé avec précaution. Le Pu Erh peut se trouver en vrac mais il se présente le plus souvent sous la forme d’une galette compressée. Après avoir été posées sur des claies le temps de leur séchage, les galettes sont ensuite entourées d’une feuille de papier de riz imprimée. C’est ce que vous voyez sur cette photo. Puis les galettes ainsi protégées sont elles-mêmes regroupées par sept dans une feuille de bananier séchée. Il ne leur reste plus qu’à voyager et à arriver chez vous après les Fêtes, c’est-à-dire au bon moment. En effet, le Pu Erh est réputé en Chine pour ses effets contre le cholestérol. Il est parfois surnommé – à tort ou à raison –  le thé « mange-graisse ».

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Les premiers Darjeeling d’automne arrivent

2 décembre 2011
Les premiers Darjeeling d’automne arrivent

J’ai acheté il y a quelques jours un très beau Singbulli d’automne et je viens de confirmer ce matin l’achat d’un Rohini récolté également en novembre. La totalité du premier lot ne représente que 70 kilos, à peine davantage pour le second, ils arriveront en France courant décembre.

Amateurs de grands crus indiens, il faut bien que vous gardiez à l’esprit que les thés de Darjeeling produits en mars, en juin ou bien à l’automne, n’ont qu’un lointain rapport entre eux. La raison en est que cette montagne que vous voyez ici, le Kanchenjunga (8 586 m), créé un fort contraste avec les conditions climatiques de la plaine du sous-continent. Darjeeling figure parmi les lieux de production du thé où les variations climatiques sont les plus élevées.

Ainsi, selon les saisons, le vent du sud va apporter dans ces montagnes un peu de la chaleur étouffante de la plaine. Au contraire, à l’approche de l’hiver, la présence des sommets se fait sentir, le ciel devient limpide, le froid gagne. Et les théiers se mettent à pousser avec de plus en plus de lenteur ce qui explique, là encore, les variations d’arômes.

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Les serpents aussi abondent parmi les théiers

29 novembre 2011
Les serpents aussi abondent parmi les théiers

Vous avez fait la connaissance ici même il y a quelques semaines d’une créature sinon de rêve en tout cas d’une classe admirable. Elle appartiendrait à la famille des néphiles, selon l’un, des theridiidae ou bien des nicodamidae, selon l’autre. Au vu des nombreux commentaires que vous avez laissés, j’ai décidé de vous proposer de vous familiariser aujourd’hui avec une autre créature, tout aussi élégante, qui se glissait récemment sans bruit entre les branches d’un théier, au niveau de ma taille. Les théiers ont ceci de particulier qu’ils sont plantés si proches les uns des autres afin de faciliter la récolte des feuilles que vous ne pouvez plus voir vos pieds lorsque vous décidez de vous aventurer au milieu même des champs. Vous marchez donc en regardant droit devant vous et en vous mouvant comme vous pouvez. Vous ne prenez pas garde aux différentes bestioles qui abondent sous ces climats humides.

Ici, en Assam, tandis que je me fraye un chemin en écartant de mes mains les branches des arbustes, celui qui me suit m’arrête net car il a vu tout près de mon bras gauche quelque chose de jaune qui ondule sous le feuillage. La surprise passée, je tourne la tête avec lenteur et en bougeant le moins possible pour ne pas donner à l’animal l’idée que je puisse être autre chose qu’un vulgaire tronc d’arbre et ne pas provoquer chez lui un stress inutile.

Quelques minutes plus tard, mon accompagnateur me le présente au bout de sa canne afin que je puisse tirer le portrait de ce beau serpent dont j’aimerais bien connaître le nom. Il a la beauté d’un bijou rare, la souplesse d’un collier et il brille comme l’or. Avant de nous quitter vaincu par sa timidité encore prend-t-il le temps de dessiner de tout son corps ce quelque chose qui ressemble à un cœur et qui dit tout l’amour que la nature nous offre lorsqu’on veut bien la respecter.

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