Plantation

A Taïwan, on prend soin des thés semi-oxydés

10 septembre 2010
A Taïwan, on prend soin des thés semi-oxydés

A Taïwan, lorsqu’il s’agit de laisser les thés semi-oxydés (wu long) flétrir dehors, on prend grand soin d’eux. En premier lieu on a investi dans un système de toile ajourée électrique que l’on positionne ou non au-dessus des feuilles selon l’intensité lumineuse. En second lieu, on va aérer un peu le thé, le ratisser avec beaucoup de précaution pendant des heures, et ce afin que la feuille ne risque pas de s’oxyder.

ps : Adeline me rappelle à juste titre que l’on peut facilement utiliser et à tort le mot fermentation à la place du mot oxydation. Lorsque l’on parle de thés semi-fermentés pour parler d’un wu long on fait une erreur et le terme propre est semi-oxydé.

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Les plantations de thé forment de petits villages

7 septembre 2010
Les plantations de thé forment de petits villages

Certaines plantations de thé organisées par les Anglais sont si vastes que plusieurs milliers de personnes peuvent y vivre, disséminées un peu partout sur plusieurs centaines d’hectares. Dans le sud de l’Inde, comme ici à Thiashola, on a construit des corps de bâtiments qui regroupent une à trois familles. Ces maisons forment entre elles de petits villages où la vie sociale est importante. Si les constructions appartiennent à la plantation, elles sont en revanche mises à la disposition d’une même famille aussi longtemps que ses membres travaillent sur place. La plupart des maisons sont ainsi transmises de génération en génération.

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Un beau paysage ne fait pas forcément un bon thé

31 août 2010
Un beau paysage ne fait pas forcément un bon thé

Un beau paysage ne fait pas forcément un bon thé. Lorsque je viens de Bagdogra (Inde) et que je m’apprête à grimper pendant trois bonnes heures à l’assaut de ces contreforts himalayens, rien ne me plait autant que de m’arrêter sitôt l’étouffante Siliguri dépassée. Le terrain n’est plus tout à fait plat, la ville a disparu, la circulation s’est calmée et les klaxons aussi. Des chèvres roupillent sur la chaussée. On commence à voir loin, par-dessus les arbres, et cela aide à supporter la chaleur; on étouffe moins devant un horizon qui se dégage. Un peu de brise, des odeurs de terre, immanquablement je m’arrête et marche entre les théiers.

Ce sont de vilains théiers, à vrai dire, ils se prétendent parfois Darjeeling alors qu’ils ne le sont guère, juste un peu à l’écart de l’appellation d’origine, mais suffisamment proches pour que des négociants peu scrupuleux les mélangent au vrai et trompent l’acheteur. C’est ainsi qu’il se vend quatre fois plus de Darjeeling dans le monde qu’il n’en est réellement produit.

Mais peu importe ici puisque c’est le paysage qu’il s’agit de contempler. Et il est magnifique. Cette plaine du Teraï m’attire, cette ancienne jungle déboisée par les Anglais. On dit que quelques éléphants sauvages déboulent ici parfois, des léopards y ont leurs habitudes. Et moi je m’y sens bien, avant de repartir pour Darjeeling, je marche, je marche. Quand devant vous c’est si beau, pourquoi donc se presser ?

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Le Xishuangbanna : jardin céleste du Pu Erh

20 août 2010
Le Xishuangbanna : jardin céleste du Pu Erh

S’il vous arrive un jour de vous promener dans le Xishuangbanna – ce que je vous souhaite car cette région au sud du Yunnan (Chine), arrosée par le Mékong, offre des paysages d’une grande beauté – vous apercevrez peut-être ces nattes posées à terre sur lesquelles on fait sécher du thé.

Il s’agit de la première étape de la fabrication du fameux Pu Erh, ce thé sublime pour certains, terrifiant pour d’autres, en raison de sa forte odeur. Mais ici nous n’en sommes qu’au tout premier stade de sa manufacture : les feuilles flétrissent au soleil pendant 24 heures, laissant échapper un délicieux parfum. Ce n’est que plus tard, lorsque l’on aura fait fermenter ces mêmes feuilles durant 45 jours, que leur odeur évoluera sensiblement. Je vous en reparlerai bientôt, d’ici là profitez-en pour découvrir ce Xishuangbanna que j’aime, ce Jardin Céleste, comme on le nomme parfois, avec ses montagnes recouvertes par la  jungle, ses gorges vertigineuses. C’est sauvage et serein à la fois, on y respire dans cette Chine-là.

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Une plantation de thé ressemble à une forêt de bonsaïs

13 août 2010
Une plantation de thé ressemble à une forêt de bonsaïs

Il ne faudrait pas vous tromper sur la personnalité du théier. Ce n’est pas parce que l’arbuste est maintenu à faible distance du sol à force de tailles et de cueillettes successives qu’il s’agit d’une plante fluette, d’un buisson fragile. Le théier n’est rien de cela. Au contraire. A force d’être mutilé, le tronc de chaque arbuste a épaissi de façon spectaculaire. Il est large, noueux, torturé : une plantation de thé ressemble en réalité à une forêt de bonsaïs.

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Des feuilles de thé qui valent le détour

30 juillet 2010
Des feuilles de thé qui valent le détour

Dans le sud du Sri Lanka, la culture du thé est essentiellement le fait de paysans qui cultivent eux-mêmes leurs terres. Une fois les feuilles de thé récoltées ils les vendent car ils n’ont pas les infrastructures nécessaires à la transformation du thé. Ces paysans n’ont pas à aller bien loin pour vendre leurs feuilles fraîches car elles sont très demandées par les « tea factory » environnantes, lesquelles, concurrence oblige, vont collecter elles-mêmes les sacs tout juste remplis.

J’ai passé des heures dans l’un de ces 4×4 équipé d’un plateau (photo) pour faire la tournée des fermes et c’est une expérience incroyable : il faut aller chercher ces sacs parfois en haut de montagnes, déraper sur des pentes trop raides, longer des à-pics vertigineux, traverser des forêts sous les cris des singes et, soudain, on se retrouve en haut de la montagne, avec des paysans qui élèvent là leurs animaux et vivent de différentes cultures, loin de tout.

Alors on achète les feuilles de thé, on bavarde un peu, peut-être on boit un thé ensemble. On parle. On rit. Puis il est temps de partir car il y a encore d’autres sacs de thé à aller chercher, dans d’autres fermes tout aussi isolées.

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Du thé sur les rives de la Mer Noire

27 juillet 2010
Du thé sur les rives de la Mer Noire

Je vous écris de la Mer Noire. De Rize, sur la côte turque, pas très loin de la frontière géorgienne. Ici, verdoyantes à souhait, des montagnes tombent dans la mer et je ne vous surprendrai pas si je vous dis qu’elles sont couvertes de thé.

La rencontre entre la Turquie et le thé a eu lieu à la fin de l’Empire ottoman et précisément du fait de la perte de la province du Yémen où l’on produit un fameux café. On s’est donc rabattu sur le camélia que l’on a planté dans cette région montagneuse et humide. Et dans tout le pays on s’est mis à boire le thé que l’on vous sert ici très fort, dans de jolis verres « tulipe ». Parfois, on a recours au samovar et l’on rallonge alors son thé encore très noir avec de l’eau brûlante.

En Turquie, le thé est roi. Il se boit à toute heure du jour ou de la nuit, on le sirote, on le repose sur sa soucoupe, on le reprend aussitôt, on palabre en se brûlant les doigts. Mais le thé est-il bon ?

Voilà donc le but de mon voyage : trouver dans ces montagnes quelqu’un qui produirait du thé dans les règles de l’art, en ne récoltant que les meilleures feuilles tout en prenant garde de ne pas les briser. De ce point de vue, je dois l’avouer, mon séjour n’est pas une réussite. J’ai rencontré des gens d’une gentillesse extrême qui se sont pliés en quatre pour me faire visiter un jardin de thé ou bien une usine à thé. Mais du bon thé, non. Pendant que je poursuis mes recherches, je vous laisse à cette harmonie de vert et d’ocre.

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Le monastère de Sumela


Le monastère de Sumela

Au cas où vous auriez de la Turquie l’image d’un pays chaud, je voudrais y mettre un bémol. Si le thé se plaît sur les montagnes qui bordent la Mer Noire, c’est justement parce qu’ici, dès que l’on grimpe un peu, il fait plus frais, les nuages abondent et les précipitations également. « A Rize il pleut sans arrêt et s’il ne pleut pas c’est qu’il neige ! », ai-je souvent entendu.

Le monastère de Sumela -qui se laisse prendre en photo à qui veut bien être patient- se situe précisément dans la région du thé. Vous pouvez observer que la végétation n’est pas sans rappeler celle des Alpes. Et ces filaments de brumes me transportent dans les contreforts de l’Himalaya. Vous comprenez que le thé se plaît ici !

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Sous les palmiers de Nantou, le thé Dong Ding

20 juillet 2010
Sous les palmiers de Nantou, le thé Dong Ding

A Taïwan, dans la région de Nantou par exemple, fameuse pour ses Wu Long (Dong Ding, etc.), les troncs immenses et filiformes des palmiers contrastent avec les rangées de théiers et donnent au paysage un aspect très graphique.

Il faut tout de même avouer que cette impression se trouve accentuée par le fait que j’ai un peu manqué de respect aux poseurs du premier plan en leur coupant la tête…

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Le penchant naturel du théier

22 juin 2010
Le penchant naturel du théier

Vendredi dernier, je vous parlais d’un judicieux système pour faciliter le travail des cueilleurs de thé sur un terrain en pente (voir l’article). Mais vous vous êtes peut-être demandé pourquoi le thé est cultivé sur des terres aussi abruptes. La raison la voici : contrairement au riz, les théiers ne supportent pas d’avoir les pieds dans l’eau et ne peuvent se développer que sur un terrain très bien drainé. Un sol en pente est idéal pour leur culture puisque l’eau de pluie ne fait que passer. Dans les plantations de plaine, il faut donc installer un système qui favorise l’écoulement d’eau pour que l’arbuste ne dépérisse pas. Autant alors profiter de l’environnement qu’offre la nature, beaucoup plus simple et moins coûteux !

Sur cette photo prise dans la plantation bien pentue de Namring Tea Estate au pied de l’Himalaya, notez la différence de couleur des théiers. Au premier plan, la récolte a déjà été faite, alors qu’au second plan, les jeunes pousses de couleur claire n’ont pas encore été cueillies.

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