Plantation

Wu Long de Taïwan, perles de thé

15 juin 2010
Wu Long de Taïwan, perles de thé

Les Wu Long de Taïwan font partie des meilleurs thés du monde. Dans quelques jours, nous recevrons d’ailleurs de sublimes Bao Zhong.

Pourtant, de cette île nous avons facilement l’image d’une région dont toute l’activité est tournée vers l’électronique et autres microcomposants. En tout cas pas l’image d’une île dont la majeure partie du territoire est occupée par des massifs montagneux. Taïwan est en effet divisée par la chaîne montagneuse centrale qui s’étend du nord au sud et en fait une destination très prisée des amateurs de randonnée qui aiment arpenter ses petits chemins escarpés. J’en croise régulièrement sur mes trajets, fatigués et tirant la langue pour certains, mais ravis de la beauté des paysages environnants.

Cette géographie offrant fraîcheur et humidité réunit les conditions idéales pour la production de thés de grande qualité et on rencontre des plantations un peu partout dans le pays, chaque région produisant des appellations distinctes. Les meilleurs thés de Taïwan sont les « bleu-vert »: les Bao Zhong, faiblement oxydés, les Wu Long roulés en perles (Jing Xuan, Gao Shan Cha) et les Bai Hao Wu Long.

Lorsque Carine (voir l’article Mes compagnons chercheurs de thé de vendredi dernier) a pris cette photo, nous étions dans le comté de Nantou, au centre de Taïwan. On y aperçoit le village de Lu Gu, accroché à la crête du massif des Shan Lin Xi, non loin du lac du même nom près duquel sont produits de fameux Dong Ding.

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En tuk-tuk dans la jungle du Sri Lanka

8 juin 2010
En tuk-tuk dans la jungle du Sri Lanka

Je ne sais quel moyen de transport vous avez pris ce matin pour vous rendre au travail. En ce qui me concerne, je n’avais pas très envie de marcher. Il venait de tomber des trombes d’eau et je craignais que cela ne recommence. Dans cette jungle proche de la réserve forestière de Sinharâja au Sud du Sri Lanka, non loin des plantations où l’on trouve les meilleurs thés «FBOBEXSP» (grade qui définit les thés les plus fins), j’ai donc hélé un tuk-tuk. J’ai suivi une petite route et zigzagué entre les flaques pendant plusieurs kilomètres. L’air était tiède. Des odeurs de terre mouillée et de fruits mûrs ont fait de mon trajet jusqu’à la Tea Factory une étonnante promenade olfactive.

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La Chine, berceau du thé

1 juin 2010
La Chine, berceau du thé

 

Je viens de sélectionner pour le Palais des Thés, les premiers thés verts primeurs de Chine.
La Chine est le plus vieux pays de thé au monde. On y cultive le thé depuis plusieurs millénaires. En comparaison, l’Inde ou le Sri Lanka ne se sont mis à en produire que, respectivement, depuis 170 et 140 ans.

La légende fait remonter l’origine de la consommation du thé à l’Empereur Chen Nung, plus de deux mille ans avant notre ère. Celui-ci se serait assoupi sous un arbrisseau le temps d’une sieste, un bol d’eau chaude à ses côtés, comme à l’accoutumée. Mais voici qu’une légère brise se leva, détachant de l’arbrisseau une feuille qui se posa avec une belle audace dans le bol impérial. On imagine qu’une nuée de serviteurs zélés accoururent alors pour s’empresser de changer le bol souillé, le rincer, le sécher et le remplir à nouveau d’une joyeuse eau claire et frémissante. Mais l’Empereur, d’un seul geste de la main, tint ses serviteurs à distance et d’un simple index levé vers le ciel leur dit ces quelques mots :

« De ce que le Ciel Nous envoie,
Nait l’harmonie en Nous. »

L’Empereur porta alors le bol à ses lèvres, Il goûta, Il but. Il apprécia. Puis Il demanda le nom de cet arbrisseau.

Ainsi naquit le thé.

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Théiers sous toile à l’abri du soleil

25 mai 2010
Théiers sous toile à l’abri du soleil

Avec le beau temps qu’il fait ces jours-ci en France, on aurait tort de ne pas se protéger du soleil.
Savez-vous que les théiers également nécessitent parfois d’être couverts ? Cela se produit en réalité uniquement au Japon où il existe deux catégories de thés : les « thés de lumière » et les « thés d’ombre ». Les « thés de lumière » (Sencha, Bancha, Tamaryokucha) sont récoltés et manufacturés à partir de théiers qui n’ont jamais été ombragés. En revanche, les « thés d’ombre » (Gyokuro, Kabuse, Tencha) sont produits à partir de théiers qui ont été privés de soleil, voire de lumière. Ils ont ainsi subi un choc, développé une réaction de défense et puisé davantage de nutriments dans les sols. Entre autre conséquence de ce traitement peu banal, une saveur douce et ample (que les Japonais nomment umami) particulièrement développée et une absence d’amertume. En d’autres mots, un délice.

J’ai pris cette photo du côté de Nara. Ces impeccables rangées de théiers recouverts ici d’une toile noir-argent qui luit au soleil m’ont tapé dans l’oeil et je suis resté à les contempler, fasciné par leur lumineuse noirceur, comme on reste sous la lune à observer les étoiles.

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Des champs de thé sous ventilateurs

21 mai 2010
Des champs de thé sous ventilateurs

Les champs de thé japonais offrent parfois de curieux paysages. Des ventilateurs perchés en haut d’innombrables poteaux hérissent les vertes rangées et leur aspect métallique contraste avec les formes douces du printemps. A quoi peuvent-ils bien servir ? A donner un peu de brise lorsque le soleil tape fort ? Pas du tout ! C’est au cœur de l’hiver que les ventilateurs vont jouer leur rôle. On va alors les actionner pour remuer un peu l’atmosphère et éviter que les nappes d’air froid stagnent au-dessus des théiers. En effet, ces nappes d’air froid pourraient endommager les arbustes, ou bien freiner leur pousse.

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Des théiers aux allures de feux tricolores

14 mai 2010
Des théiers aux allures de feux tricolores

A New Vithanakande (au sud de Ratnapura, Sri Lanka), pour maintenir les théiers à la hauteur désirée, on donne aux arbres des allures de feux de circulation : si on voit le vert, le théier n’est pas trop haut, si le vert disparaît au profit du orange, il faut veiller à couper plus bas et si seul le rouge dépasse, rien ne va plus !

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Au Japon, la récolte du thé est bien tardive

4 mai 2010
Au Japon, la récolte du thé est bien tardive

J’étais ces jours-ci du côté de Shizuoka, principale région productrice de thé du Japon. J’ai pris cette photo à Tawaramine, l’un des lieux de culture les plus prisés. Au-delà des rangées de théiers à la courbure harmonieuse, on aperçoit la ville de Shizuoka qui s’étale au bord du Pacifique.

Les fermiers de Tawaramine, à l’instar de ceux des autres montagnes environnantes (Asahina, Hirayama… ), n’ont pas trop à se plaindre cette année. Certes la récolte du thé est fortement retardée du fait d’un mois d’avril particulièrement froid, et les pousses montrent seulement le bout de leur nez. Mais ils échappent au désastre qui touche leurs collègues situés sur le plateau de Makinohara : à cause d’une altitude plus basse, d’un printemps précoce suivi d’un violent coup de froid, les théiers ont tout simplement gelé, si bien que la production de thé est en partie compromise pour eux.

Décidément, de Darjeeling à Shizuoka en passant par le Yunnan, l’Anhui, le Zhejiang, le Fujian, les récoltes sont bien tardives cette année.

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La belle terre d’origine du Grand Yunnan Imperial

27 avril 2010
La belle terre d’origine du Grand Yunnan Imperial

Le Yunnan est connu pour ses terres rouges qui ont la propriété d’être très fertiles. L’agriculture, comme ici, le thé, est l’une des ressources principales de cette région qui borde le Mekong. Grâce à des températures clémentes et qui varient peu, des thés comme le Grand Yunnan Impérial se récoltent tout au long de l’année sans différence notable de qualité.

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Je me méfie des plantations qui interdisent les photos

16 avril 2010
Je me méfie des plantations qui interdisent les photos

Il arrive que dans certaines plantations de thé on n’apprécie pas que vous preniez des photos. Parfois, comme ici à Kora Kundah (Inde du Sud), il est même indiqué que cela est interdit. En ce cas je me demande toujours ce que cela signifie. Que craint-on que je photographie ? Que veut-on ne pas me montrer ? La plupart du temps il s’agit d’une simple affirmation de la propriété, comme pour signifier que l’accès est défendu. En réalité, à Kora Kundah, je sais que je suis libre de voir ce que je veux et de photographier ce que je veux. Il s’agit même d’une très belle plantation produisant un thé de qualité, certifiée de surcroît pour sa production organique et équitable.

Je me méfie des plantations de thé dont l’accès n’est pas libre, ou bien qui interdisent les photos. Au départ je demande à me faire expliquer les raisons. Si elles ne sont pas convaincantes je fais demi-tour poliment après avoir refusé de commercer. Il ne faut jamais généraliser, mais je constate qu’au Sri Lanka cela arrive plus souvent qu’ailleurs.

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Les théiers sont maintenus à une hauteur convenable

6 avril 2010
Les théiers sont maintenus à une hauteur convenable

A force de récolter constamment ses feuilles, comme ici dans la région des Gao Shan (Chine) qui signifie littéralement « Haute Montagne », le théier ne peut pas grandir. On le maintient, cueillette après cueillette, à la hauteur qui nous arrange : pas trop bas, pour ne pas compliquer la tâche des cueilleurs de thé, pas trop haut, pour éviter que des parasites se développent au pied du théier. Selon les régions, selon les climats, la hauteur des théiers évolue entre le genou et la taille.

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