Le petit train de Darjeeling se permet des familiarités avec mon blog. Il traverse mon récit quand bon lui semble avec une aisance qui n’appartient qu’à lui. Il n’y a pas qu’avec mes billets qu’il se montre à ses aises : regardez avec quelle facilité il décide de disposer de la chaussée ! Les autres véhicules n’ont qu’à bien se tenir.
Pensées
Bonnes vacances à tous mes lecteurs !
A l’heure où nombre d’entre vous partent se mettre au vert je leur dédie cette photo et leur souhaite de bonnes vacances. Moi qui suis au vert toute l’année, couleur des champs de thé oblige, je reste votre serviteur tout l’été. En effet, les feuilles ne s’arrêtent pas de pousser parce que vous avez les pieds dans l’eau. Au fait, n’oubliez pas de glisser dans votre sac de plage le pichet de thé glacé que vous aurez pris soin de préparer à partir de votre thé préféré !
Le Lac de l’Ouest, haut lieu du tourisme chinois
A l’heure où nombre d’entre vous partez en vacances voici une vue du Lac de l’Ouest, haut lieu du tourisme chinois. Situé au cœur de la ville de Hangzhou ce lac constitue une destination de rêve pour nos amis de l’Empire du Milieu. Et, par bonheur, on peut contempler la vue en dégustant un remarquable thé vert tout juste récolté puisque Long Jing ne se situe qu’à quelques kilomètres de là. Cette proximité avec le berceau du plus célèbre thé chinois n’est pas pour rien dans l’excellente réputation dont jouit Hangzhou.
Le train de Darjeeling peut circuler sans wagons
Le petit train de Darjeeling est absolument imprévisible. De temps à autre il circule sans wagons. Quelques passagers privilégiés semblent tout de mêmes bienvenus à condition de pouvoir soutenir longtemps une pose acrobatique. Ils accrochent leur sac où ils peuvent et déposent leur excédent de bagage sur le toit de la locomotive, tout simplement.
Le petit train de Darjeeling en pleine manœuvre
Je m’écarte pour laisser passer le petit train de Darjeeling, le fameux Toy Train, et je le fais avec d’autant plus d’entrain qu’il s’avère parfois difficile de comprendre dans qu’elle direction il va. A coups de sifflet et dans un vacarme incroyable le voici qui commence à prendre de l’allure. Il exécute ses manœuvres en pleine rue, au milieu des passants et de la circulation ; alors on devine au visage crispé du chauffeur qui tourne le dos à la locomotive et fonce droit devant lui que cela ne doit pas être chose facile.
Siroter un thé brûlant, un vrai bonheur d’hiver
Lorsque le froid vous tombe dessus, quoi de plus agréable que de rentrer chez soi, mettre en route la bouilloire et se réchauffer les doigts quelques minutes plus tard au contact d’une tasse de thé fumante ?
Sous un beau soleil hivernal, me voici en train de siroter un thé brûlant face aux montagnes du Haut-Atlas.
Plus qu’une boisson, le thé est un art de vivre
A force de récolter ses feuilles et ainsi de le contrarier, le théier gagne en robustesse. Son tronc s’épaissit, de nouvelles branches apparaissent tandis que l’arbuste est maintenu à environ un mètre du sol. Ce que l’on nomme alors la table de cueillette se trouve composée d’un nombre de rameaux si dense que vous pouvez vous étendre dessus sans la moindre difficulté.
Ce n’est pas à vous qui me faites la gentillesse de m’accompagner dans mes pérégrinations à longueur d’année que je vais apprendre combien on gagne en sérénité à savoir trouver, chaque jour, le temps du thé. Mais peut-être ne saviez-vous pas, après tout, que l’on pouvait piquer un roupillon immergé dans les théiers et, à l’heure de la sieste, trouver le bien-être en usant du thé de cette façon ?
Le thé ne constitue pas seulement une boisson mais bien davantage un art de vivre. Ma source de bien-être. Pour 2012 je nous souhaite de réussir à puiser dans le thé toute la détente et la sérénité dont nous avons besoin. Ensemble, vivons le thé !
A tous mes lecteurs, je souhaite un bon réveillon
Lorsque je quitte Darjeeling en octobre dernier cela ne semble pas attrister le moins du monde ces écoliers facétieux qui font les pitres lorsque je les prends en photo. Cette image de gamins joyeux traduit assez bien mes sentiments au moment de finir l’année en beauté et vous souhaiter un bon réveillon.
Je n’ai pas plus de regrets à laisser partir 2011 que ces bambins à me laisser rejoindre la vallée. Et j’accueillerai 2012 avec belle humeur, la même que celle qu’ils me manifesteront à mon retour.
Il me reste à choisir maintenant sur quel thé finir l’année. Après mon dîner de réveillon je crois que je servirai à mes invités un thé à la menthe, à la fois réputé pour ses vertus digestives et symbole d’hospitalité.
A l’année prochaine !
Une hotte de Noël remplie de feuilles de thé
Je sens bien qu’en ce moment tout le monde se réjouit de l’arrivée prochaine d’un personnage habillé de rouge et portant une hotte dans le dos remplie de choses merveilleuses. Comme je vous comprends ! Cette cueilleuse tout de rouge vêtue et portant tablier prélève avec beaucoup de soin les plus fines feuilles du théier. Elle les dépose ensuite dans sa hotte.
Si vous apercevez ses délicates chevilles suspendues dans votre cheminée, accueillez-là comme il se doit et faites chauffer la bouilloire : c’est l’heure de faire honneur au contenu de la fameuse hotte, c’est l’heure du thé !
Une pensée pour Seewan, un ami de longue date
J’ai appris il y a quelques jours la mort brutale de Seewan et cela m’a consterné. Seewan a été mon chauffeur pendant près de dix ans. A chacune de mes visites à Darjeeling il répondait présent et m’attendait à la sortie de l’aéroport de Bagdogra pour me conduire dans la montagne. Il était d’une gentillesse rare et ne se plaignait jamais. Il faisait en toutes circonstances preuve d’une humeur joyeuse. Il connaissait chaque endroit où je me rendais, chaque plantation de thé, chaque chemin. Seewan était devenu un ami et son assassinat me stupéfie et me fait beaucoup de peine.