Japon

Le Matcha se broie dans une meule en pierre

15 février 2011
Le Matcha se broie dans une meule en pierre

Au Japon il existe un thé bien particulier dont l’on se sert lors du Cha No Yu, la fameuse cérémonie de thé, et qui se nomme Matcha.

Le Matcha se distingue des autres thés Japonais par son apparence : il est moulu. Autant dans tous les autres pays producteurs des feuilles de thé brisées ou en poussière sont signe de piètre qualité, autant au Japon ce fameux Matcha fait partie des thés les plus réputés. Il s’agit d’une production particulièrement noble, obtenue à partir de Tencha, un thé d’ombre. Les feuilles de Tencha sont réduites en poudre à l’aide d’une meule en pierre que l’on remplit par le dessus. Cette fine poudre apparaît ensuite, comme sur ma photo, à la limite des deux pierres qui pivotent l’une sur l’autre et repoussent le thé vers l’extérieur.

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Hattori Koji-San, un maître-potier au cœur de Kyoto

11 février 2011
Hattori Koji-San, un maître-potier au cœur de Kyoto

Dans mon dernier billet je vous parlais de Hattori Koji-San, le maître-potier. Je vous montrais ses doigts agiles. Eh bien à présent le voici chez lui, ou plutôt dans son atelier, en plein cœur de Kyoto. Il a choisi de s’asseoir là où il pose normalement son tour, le temps de la photo. C’est à lui que nous avons confié le soin de fabriquer des bols en raku, des bols de différentes teintes que l’on obtient en passant au feu certains minerais. Ce sont les pigments qui font la couleur. Et le savoir-faire également, afin d’obtenir sur la glaçure les craquelures désirées ainsi que ces teintes noires, rouges, blanches, qui peuvent évoquer des astres ou des saisons, la neige ou la nuit.

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Le raku : une technique pour fabriquer des bols à thé

8 février 2011
Le raku : une technique pour fabriquer des bols à thé

Chaque ustensile nécessaire lors du Cha No Yu (cérémonie du thé au Japon) est issu d’un savoir-faire ancestral. Le raku est une technique classique que l’on utilise souvent pour donner vie au bol de la cérémonie de thé, que l’on appelle « chawan ». Cette technique consiste notamment à cuire un objet à basse température.

Ici, dans l’atelier de Hattori Koji-San, à Kyoto, j’observe le maître-potier façonner la terre d’une main habile et faire naître doucement les contours d’un bol à thé.

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Une année heureuse

11 janvier 2011
Une année heureuse

Kyoto est une ville de tradition, certes, mais cela n’exclut pas une certaine fantaisie. Que ces joyeuses Japonaises à qui il arrive sûrement de porter parfois des tenues moins classiques que celles-ci soient mes ambassadrices pour vous souhaiter une belle année 2011, une année où l’on laisserait éclater sa joie de vivre devant le premier photographe venu, une année où l’on prendrait le temps d’observer des choses aussi délicates que des pétales de fleurs de cerisier.

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Sanctuaire « Fushimi Inari-Taisha », Kyoto

23 décembre 2010
Sanctuaire « Fushimi Inari-Taisha », Kyoto

Les fêtes de fin d’année se conjuguent souvent en vert et rouge. Vert comme les aiguilles du sapin, rouge comme le père Noël, vert et rouge comme le feuillage et les baies du houx.

J’ai donc cherché dans mes photos ce que j’avais dans ces teintes, afin de coller à l’actualité et vous souhaiter de bonnes fêtes, et me voilà bredouille. Mais après tout, du vert je vous en sers à longueur d’année, champs de thé oblige, alors je me dis qu’une note de rouge pourra suffire à illustrer la saison.

Dans une ville comme Kyoto qui compte plus de mille temples, pas un n’est dédié au thé, c’est tout de même un comble dans un pays où l’on en boit autant. Le mois dernier, un peu déçu il faut bien le dire par ce constat, je me suis rabattu sur le Dieu du Riz et suis parti visiter le temple qui lui est dédié. J’ai bien fait puisque cela me permet de vous offrir aujourd’hui la vue de ces beaux piliers rouges du sanctuaire Fushimi Inari-Taisha. Des « torii » aussi beaux que ceux-là ce temple shinto en compte des milliers.

Que ce rouge festif vous régale, Joyeuses Fêtes à toutes et à tous !

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Au Japon, des rangées de théiers parfaitement alignés

12 novembre 2010
Au Japon, des rangées de théiers parfaitement alignés

Juste avant de quitter le Pays du Soleil Levant pour l’Empire du Milieu voici un dernier aperçu d’un paysage de thé. Les rangées de théiers sont ici parfaitement alignées. Un ordonnancement impeccable avec quelques touffes organisées, de-ci de-là, comme pour mieux souligner l’ordre ambiant. Ce que j’apprécie le plus lorsque je contemple ces étendues qui ne cèdent jamais à la monotonie ce sont ces subtiles nuances de vert ; on est presque en ton sur ton, à peine un peu plus de jaune là où les pousses sont plus jeunes, ou bien un vert un peu plus sombre là où l’on a cueilli récemment.

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Le Yabukita : le cultivar le plus répandu du Japon

9 novembre 2010
Le Yabukita : le cultivar le plus répandu du Japon

Si tous les théiers font partie de la famille des camélias vous savez qu’il existe en réalité différents cultivars. Le théier que l’on retrouve le plus souvent ici, au Japon, s’appelle le Yabukita. A lui seul il représente 85 % de la surface cultivée, ce qui est rare car dans les autres pays producteurs de thé de nombreuses variétés cohabitent.

Le Yabukita se reconnait aisément à sa feuille longue et étroite, d’un vert soutenu. Et aussi à sa façon de pousser, très droite, dirigée vers le ciel.

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A Ryogôchi : des Gyokuro et Sencha de grande qualité

5 novembre 2010
A Ryogôchi : des Gyokuro et Sencha de grande qualité

Un typhon vient de balayer le Japon du sud au nord. Je ne sais pas où il a traîné mais il est bien en retard car c’est au mois de septembre que ce phénomène météo a ici ses habitudes. Des vents violents accompagnés de pluie retournent votre parapluie sitôt entr’ouvert et vous rincent de la tête au pied.

Je n’ai sans doute pas choisi le meilleur jour pour me rendre à Ryogôchi et admirer ces montagnes sur lesquelles on produit aussi bien des Gyokuro que des Sencha de très grande qualité. Cependant, cette débauche de nuages ajoute au mystère de l’endroit. Certes, le village lui-même se cache un peu, de même que la rivière Okitsugawa, mais on devine les choses et c’est très japonais, ça, de suggérer plutôt que d’affirmer.

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Kyoto : une ville où le temps s’est arrêté

2 novembre 2010
Kyoto : une ville où le temps s’est arrêté

Je vous écris de cette ville où le temps s’est arrêté, où les temples se comptent par milliers, où les jardins sont parfois de mousse, parfois de pierre, mais toujours invitent à la méditation. Ici tout est silence, beauté et raffinement.

Amateurs de voyages intérieurs qu’attendez-vous pour vous perdre au fil de ses ruelles pavées ? Apercevez-vous à la surface du ruisseau le reflet de la geisha qui s’apprête à traverser le pont, son visage blanchi par la poudre de riz, protégé du soleil par sa délicate ombrelle ? Entendez-vous le cliquetis de ses jolis socques en bois ? Il résonne au rythme d’un battement de cœur, le mien, le vôtre, peut-être, voici Kyoto.

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Au Japon, on prive certains thés de lumière

29 octobre 2010
Au Japon, on prive certains thés de lumière

Au Japon il existe des thés de lumière et aussi des thés d’ombre. Ces thés d’ombre et que l’on appelle ici «Kabusecha», sont privés de lumière trois semaines avant leur récolte. Cela a pour conséquence d’inhiber la photosynthèse de la feuille, d’obliger le théier à puiser énormément de nutriments, de modifier la composition chimique de la feuille ainsi que ses composés aromatiques.

Sur le plan gustatif, le thé gagne en moelleux et en finesse, et développe moins d’amertume. Le plus connu des «Kabusecha» se nomme Gyokuro, il se reconnait à ses feuilles vert-sombre, fines et luisantes.

Sur cette photo que j’ai prise tout près de Shizuoka vous pouvez faire connaissance avec la façon que l’on a ici de priver certains théiers de lumière en les recouvrant d’une natte de paille.

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