En espérant des jours meilleurs

10 avril 2020
En espérant des jours meilleurs

A quoi ça sert un chercheur de thé qui ne peut plus chercher de thé ? A quoi ça sert un chercheur de thé qui ne passe plus de temps avec les fermiers, qui n’a plus d’échantillons à goûter, qui regarde passer le printemps depuis la fenêtre de sa salle de dégustation dans laquelle arrive d’habitude à cette saison une centaine d’échantillons chaque jour, contre une poignée pour toute la semaine passée ? A quoi ça sert un chercheur de thé qui ne peut pas faire déguster ses rares trouvailles à ses clients parce que la situation fait que l’on est plus à même de les servir en boutique ou bien à distance ?

Si je me sens bien seul, en toute chose il faut chercher le positif. Or il se trouve que j’ai la chance immense de disposer dans ma salle de dégustation d’une infinité de grands crus, tous ceux achetés au cours de l’année passée. Je les déguste en espérant des jours meilleurs, avec une pensée pour vous.

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Un point sur les récoltes de printemps

3 avril 2020
Un point sur les récoltes de printemps

Vous êtes nombreux à nous poser des questions par téléphone ou bien par mail à propos des prochaines récoltes de thés de printemps. La situation, comme vous l’imaginez, est cette année très particulière.
En Inde et au Népal, les populations confinées ne peuvent plus récolter le thé. Certes, des fermiers vont continuer à prélever les feuilles fraîches dans leur propre jardin et manufacturer comme ils peuvent quelques kilos : ils les destineront à leur propre consommation et revendront l’excédent sur le marché local lorsque celui-ci se tiendra à nouveau.
Du côté de la Chine et du Japon, la situation est plus réjouissante. La Chine sort du confinement et tous les fermiers vont se remettre au travail, à temps pour récolter les nouvelles pousses. Quant au Japon, à ce jour pas d’inquiétude, les nouvelles que nous recevons de là-bas nous indiquent que la récolte aura bien lieu fin avril – début mai.
Pour mémoire et à l’attention de celles et ceux d’entre vous sensibles aux informations en tout genre et qui ne font pas toujours le tri entre les avérées et les fausses, ce sont les humains qui trimballent ce virus et non pas les marchandises, donc le thé est exempt de tout soupçon et vous pourrez dans quelques semaines déguster de bons thés avec toute la sérénité souhaitée. 

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Au grand air

27 mars 2020
Au grand air

Les cueilleuses de thé ont moins que d’autres à craindre du coronavirus. Elles se rendent à pied à leur travail, elles se déplacent en file indienne, elles travaillent à bonne distance l’une de l’autre et au grand air, s’il vous plaît. Malheureusement, cela ne suffit pas dans un pays de plus d’un milliard d’habitants, et voilà maintenant toute la population indienne confinée. Pourvu que ce fléau qui nous prive de leurs délicieux thés ait la bonne idée de prendre ses cliques et ses claques et de retourner là d’où il vient, sous les écailles d’un pangolin.

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Merci

20 mars 2020
Merci

…et le soir à 20 heures, lorsque j’entends tout un chacun, fenêtre grande ouverte, applaudir, taper sur une casserole ou sur n’importe quel autre ustensile afin de faire le maximum de boucan, chanter, crier, scander, clamer, je pleure, je trouve ça beau, je trouve ça tellement beau que dans ce monde parfois si égoïste il reste encore des réflexes pour cela, des parcelles d’humanité, que dans le cœur de chacun il reste des espaces pour crier l’amour, pour dire merci, pour encourager, pour soutenir celles et ceux qui sauvent des vies au risque de la leur. Merci.

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Y a d’la joie !

13 mars 2020
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Depuis près de vingt ans on n’avait pas vu ça à Darjeeling : un hiver pluvieux. Depuis près de vingt ans, les planteurs ne cessent de se plaindre de la sécheresse qui sévit en janvier, en février ou bien les deux à la fois. En 2017, comble de malchance, pas une seule goutte d’eau n’était tombée entre octobre et mars. En 2020, enfin, la région a subi de magnifiques précipitations durant tout l’hiver. Mais l’eau ne fait pas tout. Pour que les feuilles du théier poussent, il leur faut aussi de la chaleur. Or cette année, voilà qu’il fait trop froid pour que les feuilles se développent. 

En attendant que la terre se réchauffe, on déguste à nouveau les thés de l’an dernier pour se les remémorer ainsi que les rarissimes lots de basse altitude tout juste produits en quantité minuscule. Et du côté des cueilleuses, on se fait une joie de chanter.

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En attendant l’Inde du Nord, découvrez l’Inde du Sud

6 mars 2020
En attendant l’Inde du Nord, découvrez l’Inde du Sud

Chaque année vous êtes nombreux à attendre de pied ferme les premières récoltes de printemps, en provenance de Darjeeling. Mais comme vous le savez peut-être, les premiers thés de Darjeeling ne sont pas les meilleurs et il est préférable de ne pas se précipiter.

Cela tombe bien, je viens de sélectionner au Tamil Nadu un Kotagiri Frost assez exceptionnel. Si l’Inde du Sud  produit du thé en quantité monumentale, la qualité est rarement au rendez-vous. Pourtant, en cherchant bien, on trouve de petites plantations capables de manufacturer, à certaines périodes de l’année, des thés remarquables. Tel est le cas de ce Kotagiri Frost qui sera disponible sous quinze jours et que je vous invite à déguster le temps que les brumes de l’hiver se dissipent du côté de l’Himalaya et offrent au tendres pousses la liberté de grandir.

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Mise au point

28 février 2020
Mise au point

Une mise au point est chose importante, ce ne sont pas les photographes qui me contrediront. On peut privilégier un premier, un second ou encore un troisième plan. Ou bien on peut vouloir les capturer avec la même netteté. En ce qui me concerne, quand bien même ai-je face à moi un beau paysage, une montagne au relief spectaculaire, il suffit qu’un tapis de feuilles de thé ait la malencontreuse idée de se promener devant mon objectif, pour que je l’ai dans le collimateur. Je le veux tout net. Sa beauté réclame une mise au point et j’en oublie le reste.

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Une question d’altitude

21 février 2020
Une question d’altitude

À Darjeeling, la récolte va bientôt commencer. Heureusement, la cueillette s’y effectue encore à la main. Ce sont les parcelles situées à basse altitude sur lesquelles on récolte en premier lieu et ce, pour une raison simple : les théiers ont bénéficié d’une température plus élevée et le bourgeon terminal a donc poussé plus rapidement. Sur cette photo, on comprend que l’on se trouve en fond de vallée du fait de la pente peu accentuée et de la densité du couvert qui préserve les arbustes d’un excès de soleil. 

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Le réveil du théier

14 février 2020
Le réveil du théier

Ceux qui suivent mon blog depuis longtemps le savent, le thé fait partie de la famille des camélias. Il existe de nombreuses variétés de camélia, celui qui occupe les amateurs de thé a pour nom Camellia sinensis. C’est un arbuste que l’on maintient bas de façon à en faciliter la récolte. On qualifie cette hauteur de table de cueillette. En hiver, le théier connaît une période de dormance. Au printemps, il se réveille, on attend que le bourgeon soit d’une taille respectable pour le prélever ainsi que les deux feuilles suivantes. C’est ce que l’on appelle la cueillette fine. Encore un mois à attendre avant que ne soient effectuées les premières récoltes.  

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Des théiers en hiver

7 février 2020
Des théiers en hiver

Voici à quoi ressemble un jardin de thé japonais en hiver. Sur fond de volcans, des alignements de théiers taillés de frais attendent le printemps pour sortir de leur période de dormance. Ils roupillent sous l’œil bienveillant de ventilateurs prêts à chasser d’éventuels brouillards givrants.

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