De la plante à la tasse

Le cultivar est au thé ce que le cépage est à la vigne

23 mars 2010
Le cultivar est au thé ce que le cépage est à la vigne

Si tous les théiers font partie de la famille du Camellia Sinensis, il existe en revanche un grand nombre de cultivars qui ont chacun leurs caractéristiques et leurs qualités propres. Par exemple, certains sont plus résistants au froid, alors que d’autres le sont à certains parasites. D’autres permettent une récolte de thé plus abondante.
Ici, à Feng Qing, près de Lincang (Chine), les planteurs de thé conservent avec soin un grand nombre de cultivars afin de pouvoir tenter de nouvelles expériences, les greffer, par exemple, en vue de donner naissance à de nouveaux théiers hybrides.
J’ai visité ce jardin de thé l’an dernier entre deux dégustations de Pu Er, principal thé de cette région et manufacturé à partir du cultivar nommé « Da Ye » (grande feuille).
Par ailleurs, c’est ici, près de Lincang, que passe la fameuse route du thé et des chevaux (en savoir plus sur la route du thé et des chevaux).

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Une culture du thé sous influence anglaise

16 mars 2010
Une culture du thé sous influence anglaise

Ce sont les Anglais qui ont introduit et organisé la culture du thé en Inde. Ils ont constitué de grandes plantations de thé appelées Tea Estate. Soucieux de se sentir chez eux et de ne pas se départir de leurs habitudes de vie, ils ont construit de charmants cottages typiquement British.
Lorsque je me rends à Thiashola Tea Estate (Inde), j’ai la chance de pouvoir jouir de cette maison de planteur de thé mise à ma disposition. Elle date du XIXème siècle. Nichée en bordure de jungle, elle surplombe le thé, les nuages et la plaine du Deccan. Quel bonheur d’arriver là, au milieu des fleurs, de contempler ce paysage unique, de jouir d’un silence rare. Sensation de bout du monde. Isolement total. Le moment que je préfère : à l’aube, enfiler un pull, sortir et m’asseoir sur les marches de la maison, un bol de thé fumant entre les mains, admirer le rougeoiement du ciel et la naissance du soleil.

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Je viens d’acheter le premier Darjeeling de printemps

12 mars 2010
Je viens d’acheter le premier Darjeeling de printemps

La récolte de printemps à Darjeeling est retardée pour la troisième année consécutive. Cette fois, c’est la sécheresse qui fait souffrir les plantations de thé : il n’a pas plu à Darjeeling depuis le 10 octobre 2009 ! Pourtant, le ciel est couvert, on ne voit même pas le Kanchenjunga. Dans les rares plantations qui sont irriguées, c’est le froid qui empêche les feuilles de thé de pousser. Les températures sont encore basses la nuit et au Planters Club, je dors avec une bouillotte !

A ce jour, la plupart des jardins de thé n’ont récolté qu’un seul lot (DJ1). Normalement, ils devraient déjà en avoir récolté une dizaine (DJ10). La première récolte de North Tukvar a un bouquet floral d’une qualité nettement supérieure à celle des autres plantations, même des meilleures comme Puttabong et Singbulli. Je n’ai pas hésité à acheter ce thé qui doit arriver à Paris ce weekend. Il s’agit d’un mélange clonal composé de plusieurs cultivars. D’habitude, je n’achète jamais de thé au tout début de la récolte, mais s’il ne pleut pas dans les 10 jours, il y en aura très peu.

Les quantités disponibles cette année risquent d’être nettement inférieures aux années précédentes. Ca n’a pas l’air de vraiment préoccuper le responsable de Puttabong et North Tukvar, Monsieur Somani (sur la photo), qui m’a dit avec un fatalisme tout indien : « S’il y a un orage, le thé poussera très vite, il n’y a que les Dieux qui savent…».

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Bourgeon de thé et cueillette fine

9 mars 2010
Bourgeon de thé et cueillette fine

 

Revenons-en à la cueillette et au bourgeon du thé. Lorsque le caméllia atteint sa taille adulte, on va récolter ses feuilles les plus tendres. Sur cette photo vous pouvez observer ce que l’on entend par « cueillette fine » : la cueillette du bourgeon et des deux feuilles de thé suivantes. C’est ce qui se fait à peu près de mieux en matière de thé, c’est le symbole de la perfection.
La « cueillette impériale », c’est à dire le bourgeon et la première feuille de thé suivante, se pratique en Chine au mois de mai, de façon tout à fait exceptionnelle et seulement dans les rares villages réputés pour produire les thés les plus fameux. Quant aux bourgeons de thé récoltés seuls, ils sont commercialisés sous le nom d’Aiguilles d’Argent ou Yin Zhen, lesquelles sont réservées aux initiés du fait de leur extrême finesse.

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Les plantations de thé bordent le Mont Fuji

19 février 2010
Les plantations de thé bordent le Mont Fuji

Les plantations de thé ont beau être nombreuses autour du sommet du Japon, ce n’est pas si facile de trouver un endroit d’où l’on peut voir uniquement un jardin de thé et le Mont Fuji en arrière plan. Il faut tourner en voiture, s’engager dans de petits chemins, faire demi-tour, bref, être patient. Et lorsque l’on touche au but mieux vaut mieux ne pas rêver de solitude : les Japonais sont férus de photographie, vouent un véritable culte à leur volcan fétiche… et ils sont une bonne douzaine autour de moi lorsque je prends cette photo.

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Les rangées de théiers à Fuding

16 février 2010
Les rangées de théiers à Fuding

L’objectif de mon blog est de vous faire participer à mes voyages. Je passe une grande partie de l’année à visiter des plantations de thé. Les paysages sont souvent magnifiques et les gens que je rencontre très hospitaliers. J’en apprends sans cesse davantage sur le thé.
Ce sont ces paysages, ces gens, ces savoirs que je me propose de partager avec vous, si vous le souhaitez. Ce blog a beaucoup de sens pour moi ; à quoi bon faire un métier de rêve si on ne le partage pas ?
J’aime beaucoup cette photo prise près de Fuding, dans la province du Fujian, en Chine. J’aime le mouvement tranquille des rangées de théiers. Et puis cette belle maison enfouie dans la verdure, sereine. Je n’avais plus envie de partir.

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Des couffins suspendus dans les plantations de thé

12 février 2010
Des couffins suspendus dans les plantations de thé

En Inde, dans les plantations de thé, la garde des nourrissons est organisée. Les bébés sont placés dans des couffins suspendus pendant que leurs mères cueillent les feuilles de thé dans les champs. Le bâtiment n’est pas couvert, il s’agit d’un simple auvent. A tour de rôle une mère s’occupe des petits, les balance au rythme d’une berceuse. Lorsque l’on se promène à pied dans une plantation de thé il n’est pas rare d’entendre leur chant délicat.

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Une nurserie pour les jeunes plans de thé

9 février 2010
Une nurserie pour les jeunes plans de thé

Parfois on n’a même plus besoin d’une graine pour faire un théier, c’est même le cas le plus fréquent. On opère simplement par bouturage en choisissant avec soin l’arbre-mère. On prélève une feuille de thé et quelques centimètres de la tige qui la soutient. On plante le tout dans un sachet fertile. La pousse va grandir et donner naissance à un système racinaire, jusqu’à devenir un vrai théier. L’espace couvert où grandissent ces jeunes plans de thé s’appelle une nurserie. Photo prise à Darjeeling en Inde.

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La graine de théier est placée dans un germoir

5 février 2010
La graine de théier est placée dans un germoir

Revenons-en à notre petite graine de théier. Une fois que le responsable de la plantation a sélectionné les bonnes graines, il va les enfouir dans un germoir, c’est-à-dire dans une poche en plastique remplie d’un mélange de terre et compost. Il placera ses germoirs à l’ombre et attendra deux ans avant de planter son théier en pleine terre. Un an plus tard, c’est-à-dire à l’âge de trois ans, le théier commencera à être récolté.

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Plantation de thé dans la brume

4 février 2010
Plantation de thé dans la brume

Un climat trop sec, un ensoleillement trop fort déplaisent au théier. C’est pourquoi on rencontre souvent des paysages de brume dans les régions où il pousse. En quelques minutes le temps change, la crête de la colline se dissipe, la silhouette des arbres s’estompe, la température tombe et l’on se retrouve en plein milieu d’un nuage comme ici, à Thiashola, une magnifique plantation de thé du sud de l’Inde.

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