De la plante à la tasse

Une ingénieuse astuce pour bien récolter le thé

23 avril 2010
Une ingénieuse astuce pour bien récolter le thé

Dans certaines plantations de thé on utilise une longue baguette en bambou pour s’assurer d’une récolte de qualité. Sur cette photo prise dans les Nilgiri (Inde) on comprend à quoi elle sert : la cueilleuse de thé l’a posée devant elle et ne va prélever que les pousses qui dépassent. Cela évite de toucher aux feuilles de thé de la saison précédente, plus rigides, qui ne donneraient rien de bon.

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Les cueilleurs de thé s’aident de tiges en bambou

20 avril 2010
Les cueilleurs de thé s’aident de tiges en bambou

Lorsque l’on récolte les feuilles de thé, il faut bien prendre soin de ce que l’on prélève. Seuls le bourgeon et les deux feuilles suivantes sont synonymes de qualité. Parfois, pour aider les cueilleurs et cueilleuses de thé à ne pas couper un rameau de théier trop long, on leur donne une petite tige en bambou de la longueur désirée. Cela facilite le travail et leur rappelle le critère de l’excellence (ici à Namring Tea Estate, Darjeeling,  Inde).

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Je me méfie des plantations qui interdisent les photos

16 avril 2010
Je me méfie des plantations qui interdisent les photos

Il arrive que dans certaines plantations de thé on n’apprécie pas que vous preniez des photos. Parfois, comme ici à Kora Kundah (Inde du Sud), il est même indiqué que cela est interdit. En ce cas je me demande toujours ce que cela signifie. Que craint-on que je photographie ? Que veut-on ne pas me montrer ? La plupart du temps il s’agit d’une simple affirmation de la propriété, comme pour signifier que l’accès est défendu. En réalité, à Kora Kundah, je sais que je suis libre de voir ce que je veux et de photographier ce que je veux. Il s’agit même d’une très belle plantation produisant un thé de qualité, certifiée de surcroît pour sa production organique et équitable.

Je me méfie des plantations de thé dont l’accès n’est pas libre, ou bien qui interdisent les photos. Au départ je demande à me faire expliquer les raisons. Si elles ne sont pas convaincantes je fais demi-tour poliment après avoir refusé de commercer. Il ne faut jamais généraliser, mais je constate qu’au Sri Lanka cela arrive plus souvent qu’ailleurs.

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Cueillir le pu erh, un exercice bien périlleux !

13 avril 2010
Cueillir le pu erh, un exercice bien périlleux !

Près de Lincang, dans la province chinoise du Yunnan où l’on produit le pu erh, on laisse parfois grandir les théiers jusqu’à devenir de vrais arbres. On pense en effet que les feuilles de thé qui poussent sur ces théiers « sauvages » sont meilleures. La cueillette s’annonce alors périlleuse : il faut prendre une échelle, grimper dans ces arbres et récolter bourgeons et feuilles de thé tout en se maintenant en équilibre sur la cime. Impressionnant.

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Le cheval, aide indispensable pour transporter le thé

9 avril 2010
Le cheval, aide indispensable pour transporter le thé

A Ilam (Népal), on utilise de nos jours des chevaux pour transporter les feuilles de thé. Ces deux jeunes hommes ont marché pendant deux heures pour venir jusqu’à la manufacture à laquelle ils viennent vendre leurs feuilles de thé fraîches. Sur les flancs de chaque monture est accroché un sac d’une vingtaine de kilos. Il est préférable que ce long trajet n’ait pas lieu un jour de pluie, sinon la cargaison pourrait être endommagée par un tout début de fermentation.

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Les théiers sont maintenus à une hauteur convenable

6 avril 2010
Les théiers sont maintenus à une hauteur convenable

A force de récolter constamment ses feuilles, comme ici dans la région des Gao Shan (Chine) qui signifie littéralement « Haute Montagne », le théier ne peut pas grandir. On le maintient, cueillette après cueillette, à la hauteur qui nous arrange : pas trop bas, pour ne pas compliquer la tâche des cueilleurs de thé, pas trop haut, pour éviter que des parasites se développent au pied du théier. Selon les régions, selon les climats, la hauteur des théiers évolue entre le genou et la taille.

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Les thés « high grown » et « low grown »

30 mars 2010
Les thés « high grown » et « low grown »

Dans le sud du Sri Lanka, l’altitude est peu élevée, la végétation très dense. Les plantations de thé, qui sont dans cette région de petite superficie, sont entourées d’une végétation luxuriante. Les thés produits ici s’appellent des « low grown », par opposition aux thés qui poussent dans le centre très montagneux de l’île : les « high grown ». Mais attention ! Un « low grown » ne signifie pas un thé de qualité inférieure, bien au contraire : en raison d’un traitement des feuilles plus respectueux, les « low grown » obtiennent souvent les meilleurs prix aux enchères de Colombo.

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Protéger les théiers de la chaleur

26 mars 2010
Protéger les théiers de la chaleur

Comme je l’évoquais dans un billet précédent, le thé a besoin de soins délicats. Le théier apprécie de pouvoir bénéficier d’un peu d’ombre, surtout si le soleil tape fort. Dans les régions les plus chaudes, pour lui être agréable, on va donc planter des arbres afin de lui assurer un léger couvert, comme ici dans les Nilgiri (Inde).
Dans le sud de la péninsule indienne, les Nilgiri sont la deuxième région de production de thé du pays.
Contrairement à Darjeeling et à l’Assam, les récoltes se font toute l’année et on y produit presque exclusivement du thé noir CTC, de l’anglais crushing-tearing-curling. Ce procédé sans équivoque est destiné à fabriquer, avec des feuilles de thé de basse qualité, des thés de moindre intérêt qui se retrouvent souvent en sachets…
Peu de très bons thés dans la région, donc, mais des paysages splendides, de petites bourgades (Coonoor, Munnar) charmantes, des jardins d’épices, des collines couvertes de plantations de cardamome, bref, une région attachante.

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Le cultivar est au thé ce que le cépage est à la vigne

23 mars 2010
Le cultivar est au thé ce que le cépage est à la vigne

Si tous les théiers font partie de la famille du Camellia Sinensis, il existe en revanche un grand nombre de cultivars qui ont chacun leurs caractéristiques et leurs qualités propres. Par exemple, certains sont plus résistants au froid, alors que d’autres le sont à certains parasites. D’autres permettent une récolte de thé plus abondante.
Ici, à Feng Qing, près de Lincang (Chine), les planteurs de thé conservent avec soin un grand nombre de cultivars afin de pouvoir tenter de nouvelles expériences, les greffer, par exemple, en vue de donner naissance à de nouveaux théiers hybrides.
J’ai visité ce jardin de thé l’an dernier entre deux dégustations de Pu Er, principal thé de cette région et manufacturé à partir du cultivar nommé « Da Ye » (grande feuille).
Par ailleurs, c’est ici, près de Lincang, que passe la fameuse route du thé et des chevaux (en savoir plus sur la route du thé et des chevaux).

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Une culture du thé sous influence anglaise

16 mars 2010
Une culture du thé sous influence anglaise

Ce sont les Anglais qui ont introduit et organisé la culture du thé en Inde. Ils ont constitué de grandes plantations de thé appelées Tea Estate. Soucieux de se sentir chez eux et de ne pas se départir de leurs habitudes de vie, ils ont construit de charmants cottages typiquement British.
Lorsque je me rends à Thiashola Tea Estate (Inde), j’ai la chance de pouvoir jouir de cette maison de planteur de thé mise à ma disposition. Elle date du XIXème siècle. Nichée en bordure de jungle, elle surplombe le thé, les nuages et la plaine du Deccan. Quel bonheur d’arriver là, au milieu des fleurs, de contempler ce paysage unique, de jouir d’un silence rare. Sensation de bout du monde. Isolement total. Le moment que je préfère : à l’aube, enfiler un pull, sortir et m’asseoir sur les marches de la maison, un bol de thé fumant entre les mains, admirer le rougeoiement du ciel et la naissance du soleil.

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